PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi pour une séance indécise en raison des doutes sur l'ampleur à venir des baisses de taux d'intérêt aux Etats-Unis et de la volatilité liée à la journée des "trois sorcières", qui marque l'arrivée à échéance d'options et contrats à terme.
Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 49,91 points, soit 0,13%, à 38.855,75 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,51% à 5.124,05 points.
Le Nasdaq Composite cède 0,73%, soit 118,18 points, à 16.010,342.
De récentes données publiées aux Etats-Unis ont montré une croissance plus importante que prévu des prix à la production (PPI) en février après la vigueur surprise des prix à la consommation (CPI) alors que les marchés veulent croire à un reflux des pressions inflationnistes.
Cela a entraîné une hausse des rendements obligataires et des incertitudes sur le calendrier et le rythme de l'assouplissement de la Réserve fédérale qui se réunit la semaine prochaine.
Les traders tablent désormais avec une probabilité de 60% sur une baisse des taux directeurs de la Fed en juin contre une probabilité de 73% la semaine dernière, selon le baromètre FedWatch de CME Group.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est néanmoins stable vendredi, à 4,31% après avoir touché dans la semaine un sommet de deux semaines.
Ce vendredi concentrant un maximum d'échéances de produits dérivés n'est pas non plus propice à la prise de risque.
Aux valeurs, Adobe plonge de 11,97%, l'éditeur de Photoshop ayant annoncé jeudi soir anticiper un chiffre d'affaires pour le trimestre en cours inférieur au consensus.
Les groupes liés aux semi-conducteurs sont également délaissés, l'indice, en repli de 0,97%, étant en passe de mettre fin à trois hausses hebdomadaires d'affilée sur fond d'engouement pour l'intelligence artificielle. Nvidia (NASDAQ:NVDA) abandonne 1,04%.
Dans les autres secteurs, Ulta Beauty chute de 7,53% en raison d'un bénéfice annuel inférieur aux attentes, tandis que Madrigal Pharmaceuticals s'envole de 53,43% à la faveur de l'approbation aux Etats-Unis de son traitement de la stéatose hépatique, une pathologie qui se manifeste par un excès de graisse dans le foie sans rapport avec la consommation d'alcool.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)