(Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, portée par les grandes banques après des "stress tests" passés avec succès, tandis que des données témoignant de la solidité de l'économie américaine alimentent la crainte d'un resserrement monétaire plus long que prévu.
L'indice Dow Jones a gagné 0,8%, ou 269,76 points, à 34.122,42 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 19,58 points, soit 0,45%, à 4.396,44 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,42 point (0,00%) à 13.591,33 points.
Les grandes banques ont soutenu la tendance après les résultats du "stress test" annuel de la Fed qui ont montré que ces établissements ont suffisamment de capital pour faire face à une grave crise économique. Morgan Stanley (NYSE:MS), Bank of America (NYSE:BAC), Goldman Sachs (NYSE:GS), JPMorgan Chase (NYSE:JPM) et Wells Fargo (NYSE:WFC) ont gagné de 1,5% à 4,5%.
Dans les autres secteurs, les investisseurs ont opté pour la prudence après la publication de nouvelles données montrant la résistance de la résistance de l'économie américaine - et son corollaire : le risque de voir la Fed poursuivre davantage que prévu sa politique de resserrement monétaire pour juguler l'inflation.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) a ainsi été plus forte qu'initialement estimé au premier trimestre, de 2,0% en rythme annualisé par rapport aux trois mois précédents, selon les statistiques du département américain du Commerce.
Les inscriptions au chômage ont par ailleurs diminué la semaine dernière, à 239.000 après 265.000 (révisé) la semaine précédente.
Ces statistiques éloignent les craintes d'une récession, malgré un objectif des taux de fonds fédéraux désormais à 5,00%-5,25%, contre un taux proche de zéro avant le début du cycle de durcissement entamé en mars 2022.
Cette politique monétaire restrictive risque donc de se poursuivre, d'autant que Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, a déclaré qu'il ne voyait pas l'inflation revenir vers l'objectif de la banque centrale "cette année ou l'année prochaine".
(Rédigé par Sinéad Carew, Sruthi Shankar et Johann M Cherian, version française Tangi Salaün)