PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent dans le calme à la mi-journée lundi, la fermeture des marchés britanniques et américains freinant les initiatives et réduisant les volumes pour la dernière séance d'un mois de mai qui a permis aux actions de poursuivre leur rebond malgré les craintes liées à l'inflation.
À Paris, le CAC 40 est pratiquement inchangé à 6.484,50 points à 10h45 GMT tandis qu'à Francfort, le Dax recule de 0,21%.
L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,16%, le FTSEurofirst 300 de 0,11% et le Stoxx 600 de 0,04%.
Les volumes sur ce dernier représentent moins de 20% de leur moyenne quotidienne des 30 derniers jours.
L'indice large européen affiche pour l'instant une progression de 2,6% depuis le début du mois, qui lui a permis d'inscrire un record vendredi, contre +3,4% pour le CAC 40. Sauf grosse surprise, l'un comme l'autre devraient donc enregistrer leur quatrième performance mensuelle positive d'affilée, signe que les efforts entrepris par les grandes banques centrales pour apaiser les craintes d'une remontée durable de l'inflation ont porté leurs fruits.
Ce lundi encore, Ignazio Visco, l'un des membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a assuré que cette dernière réagirait en cas de hausse injustifiée des taux de marché.
Les marchés surveilleront néanmoins à 12h00 GMT les premiers chiffres des prix à la consommation en Allemagne en mai, en attendant ceux de l'ensemble de la zone euro mardi. Le point culminant de la semaine sur le front macroéconomique sera la publication vendredi des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis par le Bureau of Labor Statistics.
"Plus le rapport du BLS en mai sera positif, plus la Fed sera disposée à discuter des conditions du tapering des achats d’actifs dès sa réunion du 16 juin", estime Oddo BHF.
L'OCDE a par ailleurs revu à la hausse ses prévisions économiques, disant tabler désormais sur une croissance mondiale de 5,8% cette année grâce à l'amélioration de la situation sanitaire et aux multiples mesures de soutien monétaire et budgétaire.
VALEURS EN EUROPE
Les perspectives de reprise économique sur fond de progrès de la vaccination en Europe continuent de profiter au compartiment du transport et des loisirs, dont l'indice Stoxx progresse de 0,55%, la meilleure performance sectorielle du jour à mi-séance.
A l'opposé, les services aux collectivités ("utilities") reculent de 0,52%, pénalisées par les groupes espagnols Endesa (MC:ELE) (-4,27%) et Iberdrola (MC:IBE) (-1,59%) après un article du quotidien El Pais selon lequel le gouvernement souhaite faire baisser les factures d'électricité des ménages.
Deutsche Bank (DE:DBKGn) perd 1,23% en réaction à des informations du Wall Street Journal selon lesquelles la Réserve fédérale américaine juge insuffisants les efforts anti-blanchiment du groupe, ce qui implique un risque de sanctions.
TAUX
Les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro sont en hausse dans l'attente des chiffres de l'inflation en Allemagne et en zone euro, à -0,162% pour le Bund à dix ans et 0,195% pour son équivalent français.
Le rendement du Bund affiche pour l'instant une hausse d'un peu moins de cinq points de base sur l'ensemble du mois de mai, pendant lequel il est monté à 0,074% avant de retomber.
CHANGES
Les variations sont faibles sur le marché des devises en l'absence des cambistes anglo-saxons et l'euro est quasi stable face au dollar à 1,2187.
Le yuan chinois a néanmoins inscrit un plus haut de trois ans face au billet vert sur le marché "offshore".
Le bitcoin, lui, prend 3,48% à 36.919,83 dollars.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en nette hausse, en profitant une nouvelle fois des perspectives d'amélioration de la demande sans s'inquiéter des éventuelles retombées de la réunion de l'Opep+ mardi.
Le Brent gagne 0,96% à 69,38 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1% à 66,98 dollars.
L'Opep et ses alliés devraient confirmer mardi leurs objectifs de production pour juillet et leur volonté d'augmenter progressivement l'offre par la suite, selon plusieurs sources proches des discussions.
(Version française Marc Angrand)