par Lewis Krauskopf
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse modérée vendredi, portant le S&P 500 à un record de clôture, à la faveur à la fois de la bonne tenue du compartiment énergétique dans la foulée du rebond des cours du brut, de l'annonce d'un nombre de créations d'emplois supérieur aux attentes en avril et de l'action Apple (NASDAQ:AAPL).
L'indice Dow Jones a gagné 0,26%, soit 55,47 points, à 21.006,94. Le S&P-500, plus large, a pris 9,77 points, soit 0,41%, à 2.399,29. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 25,42 points (+0,42%) à 6.100,76.
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a pris 0,32%, le S&P 500 a gagné 0,63% et le Nasdaq a avancé 0,88%, les trois principaux indices boursiers de Wall Street enchaînant leur troisième progression hebdomadaire de suite.
A la faveur des promesses de dérégulation, de baisse des impôts et d'une relance par l'infrastructure faites par Donald Trump, Wall Street s'est envolée vers de nouveaux sommets depuis la victoire de l'homme d'affaires à l'élection présidentielle du 8 novembre.
Depuis cette date, le S&P 500 est en hausse de 12%, le gain de l'indice depuis le début de l'année étant de 7,2% après +9,5% en 2016.
Toutefois, au cours des huit dernières séances, l'indice n'a guère bougé dans un sens comme dans l'autre, ce qui amène certains acteurs de marché à dire que "l'effet Trump" touche peut-être à sa fin.
"Nous sommes en face d'un marché actions qui a perdu son élan et nous restons dans une marge de fluctuation très étroite", a relevé William Delwiche, chargé de la stratégie investissements chez Robert W. Baird.
NOUVEAU RECORD D'APPLE
Les cours du pétrole ont gagné plus de 1,8%, refaisant quelque peu le terrain perdu jeudi après que l'Arabie saoudite a dit dans la journée que l'on se dirigeait vers une prolongation de l'accord mondial de réduction de la production.
Du coup, l'indice S&P regroupant les valeurs énergétiques a gagné 1,62%, affichant la plus forte hausse sectorielle du jour, juste devant les télécoms (+1,46%) et les matières premières (+1,43%).
Seuls les compartiments pharmaceutique (0,06%) et financier (-0,10%) ont terminé la séance dans le rouge.
Le nombre d'emplois créés aux Etats-Unis a rebondi nettement plus que prévu en avril et le taux de chômage est tombé à un plus bas de presque dix ans, ce qui signale un renforcement du marché du travail qui pourrait inciter la Réserve fédérale américaine à relever ses taux d'intérêt le mois prochain, en dépit d'une hausse modérée des salaires.
L'économie américaine a créé 211.000 emplois non agricoles le mois dernier, contre 79.000 en mars, chiffre révisé en baisse, a annoncé le département du Travail.
L'action Apple, première capitalisation boursière mondiale, a gagné 1,66% à 148,96 dollars, inscrivant plus tôt un record en séance de 148,98 dollars en raison des attentes suscitées par le lancement programmé de nouveaux iPhone plus tard dans l'année.
En revanche, le titre Revlon a plongé de 23,56% à 19,3 dollars après que le groupe de cosmétiques a fait état d'une baisse de son chiffre d'affaires pro forma et d'une perte nette au premier trimestre, sous le coup notamment d'une moindre fréquentation des centres commerciaux.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)