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Forum des experts 2017(I): black swans, volatilité et banques centrales

Publié le 29/12/2016 16:40
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Bilan 2016, black swans 2017 - Les prévisions du Forum des experts Investing.com (I)

Investing.com - L’année 2016 touche à sa fin. Du point de vue des marchés financiers, on retiendra de cette année, entre autres, le relèvement des taux de la Fed au mois de décembre, la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines, le Brexit et la victoire du « non » au référendum constitutionnel en Italie entraînant les départs respectifs de Cameron et de Renzi, le rebond des cours du pétrole sur les promesses des principaux producteurs et un climat géopolitique incertain marqué notamment par le conflit en Syrie et les attaques terroristes qui ont touché la France et bien d’autres pays au cours de cette année.

Face à un tel contexte, les investisseurs cherchent désormais à définir les stratégies les plus rentables pour 2017. Quelles actions, quels secteurs seront les plus performants au cours des 12 prochains mois ? Quels scénarios privilégier, aussi bien d’un point de vue fondamentale que technique, pour les indices, les matières premières et les devises ? Quels instruments financiers devront être évités ?

Les analystes du Forum des Experts Investing.com ont apporté leurs réponses à ces questions et offrent ci-dessous des pistes, nombreuses et utiles, sur l’évolution des marchés en 2017. Ont participé cette année au Forum des Experts Investing.com : Marc Dagher (DTExpert.com), Christopher Dembik (Saxo Banque), Gilbert Drouvroy (Investing.com), Jérôme Revillier (Eole Trading), Noël Clément (ATChartist.com), Bernard Prats-Desclaux (BPDTrading.com) et Ellen R. Wald (Ellenrwald.com)

Dans ce premier article, les analystes évoquent le bilan de l’année 2016, les facteurs de volatilité et l’attitude des banques centrales dans les prochains mois ainsi que les possibles « cygnes noirs » de 2017.

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1/ Quel bilan pour l’année 2016 et quels qualificatifs employer pour résumer ces douze derniers mois ?

Pour Marc Dagher, directeur général de DT Expert, « on a souvent tort de réduire la vision d’une année à un bilan final simplement chiffré d’un indice. Par exemple, ces derniers jours en France, tout tournait autour du fait que le CAC 40 allait pouvoir clôturer l’année positivement, ou que le Dow Jones atteigne la barre symbolique des 20.000 points. Or, en tant qu’intervenant actif sur les marchés, nous savons que ce qui compte est avant tout la physionomie globale. Un marché qui clôture à +1% une année peut avoir été en effet très calme, dans une petite amplitude… tout comme il peut avoir été très agité, et être passé de -20% à +20% avant de finir neutre. Cette année 2016 aura eu la particularité suivante : 1 mois et demi de baisse d’entrée de jeu, 1 mois et demi de hausse en fin de parcours et, entre les deux, absolument rien ! sinon des hésitations en zigzags permanents, entre les 4.600 et 4.300 grosso modo (hors effet Brexit temporaire et isolé) ».

« Les lignes directrices de ce cru 2016 ont vraisemblablement été articulées sur deux grands axes », explique le fondateur de DT Expert : « un axe économique, avec les politiques des banques centrales, qui ont oscillé entre dopage à coup de QE et une première remontée des taux directeurs depuis longtemps ; et un axe géopolitique, avec notamment les montées des frondes populistes, et les manifestations de révolte des peuples à l’égard de leurs politiciens : Brexit, Trump, Renzi… Ce que les investisseurs retiendront là-dessus, c’est la capacité qu’a désormais le marché à encaisser des nouvelles que le consensus semblait à chaque fois craindre davantage… »

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Pour Bernard Prats-Desclaux, créateur de BPDTrading.com, l’année 2016 a été « riche et passionnante » : « Les mouvements sur les indices ont été tout particulièrement remarquables avec deux phases bien distinctes en Europe. Un premier semestre marqué au fer rouge par des pics de volatilité et un second semestre qui aura lui été marqué par une quasi absence de volatilité en dépit de trois coups de semonce : le Brexit, l’élection de Trump et le référendum italien. Ceux qui craignaient de s’ennuyer en ont donc été pour leurs frais tout comme les prophètes de malheur qui ne parviennent à voir que la baisse, dans des marchés pourtant structurellement et mécaniquement haussiers ».

« Côté US, ceux qui prédisaient le retour en grâce des valeurs européennes, la fameuse décorrélation, contre les marchés américains en sont pour leurs frais, explique Bernard Prats-Desclaux. L’Amérique reste l’Amérique, elle donne le « la » quand tout va « mal » mais résiste et surperforme quand tout va « mieux ». 8° année de hausse spectaculaire aux Etats-Unis. La hausse des taux tant attendue est enfin arrivée, mais les investisseurs semblent plus attirés par les 20.000 points sur le Dow avant la fin de l’année que par les implications du discours de Janet Yellen qui laisse pourtant, maintenant, entrevoir trois hausses de taux ».

Selon Jérôme Revillier, fondateur du site Eole Trading, 2016 a constitué « une année de zapping incroyable. Nous avons enchaîné des événements d'importance pour l'Histoire (oui, oui avec un grand H) et les marchés n'ont pas bronché et se paient même le luxe de terminer sur des plus hauts historiques. Les craintes chinoises ont disparu en quelques mois, le Brexit ? il n'aura fallu que quelques semaines pour effacer cela des cours mais le plus magique restera l’élection de Trump tant crainte par les marchés et qui finalement propulsera les indices US à leurs records ».

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« Tout ceci est proche de l'incompréhensible mais surtout très très difficile à anticiper. Ajoutez à cela la fragilité des banques, Deutsche Bank (DE:DBKGn) en tête, le référendum italien et les tensions géopolitiques et vous vous rendrez compte que la hausse des marchés se fait de façon totalement décorrélée de l'environnement général. 2016 aura ainsi été marquée par un manque de visibilité très prononcé... », souligne Jérôme Revillier

Noël Clément, analyste technique, créateur d'ATChartist.com, rappelle que l’année 2016 a commencé sur le marché par une ouverture en gap baissier dès le 4 janvier. « Ce qui semblait possible était de voir un risque sur le secteur bancaire. C’est bien de la Chine que le krach est venu en ce début d’année 2016. Les marchés émergents ont alors inquiété. La Chine contaminait l’ensemble de la place, avec comme corollaire la question de la hausse des taux US, qui, renforçant le dollar, menaçait ces pays, largement endettés dans cette monnaie. Une hausse de la monnaie américaine augmente d’autant le montant des dettes de ces pays. Puis le feu a été éteint avec le renforcement de la santé économique outre-atlantique, le pilotage de la FED sur sa politique économique qui a tendu à alléger les risques émergents et la meilleure communication de la Banque de Chine ».

Il souligne également qu’en 2016, « les questions génératrices de stress ont été plus angoissantes que les réponses elles-mêmes. L’exemple du Brexit angoissait plus avant qu’après. La crise a duré 2 jours. L’élection de Trump angoissait aussi et la crise a duré 6 heures. Le référendum italien sur un risque de “Non” angoissait et a duré 2 minutes. Ce qui a permis au marché de résister et confirmer son statut de résilience tient en un mot: Flux. Dans un tel marché de flux dont la liquidité est hyper abondante, la seule réponse apportée à une question n’est pas les conséquences mêmes de la réponse, mais bien la disparition du doute ! Une mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle, dès lors qu’elle est connue. L’absence de nouvelle nourrit les fantasmes les plus fous et les peurs les plus irrationnelles ».

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Le principal événement de fin d’année 2016 réside, selon Noël Clément, dans la “re-pentification” de la courbe de taux longs du marché obligataire. « Même en Europe le taux à 10 ans du bund allemand a cessé d’évoluer dans un territoire négatif depuis le 24 octobre 2016. Le taux 10 ans US flirte avec sa résistance oblique baissière qui se situe autour des 3%. L’événement serait la cassure à la hausse de ce trend baissier trentenaire ».

2/ Principaux facteurs de volatilité en 2017

Pour Marc Dagher, « de toute évidence, l’un des principaux facteurs de volatilité tournera autour des tensions politiques avec de nombreuses élections en Europe, des remises en question aussi, et un clivage peuple/élites de plus en plus marqué. Tout cela place la conjoncture dans un statut très fragile et par ailleurs explosif. L’autre facteur tournera autour du planning de la Fed avec la remontée des taux prévue encore deux fois cette année ».

Selon Jérôme Revillier, « il y a trois évidentes sources de tensions possibles en 2017 et donc de volatilité. Les échéances électorales en Europe (France et Allemagne) qui pourraient à nouveau créer des surprises. La prise de pouvoir de Donald Trump et ses premiers pas en tant que président avec l'obligation de faire plus que twitter et sans doute ses premiers faux pas. Et bien sûr les politiques monétaires. Tapering en Europe ? Hausse de taux et impact aux USA ? Quelle politique monétaire dans les pays comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande ? »

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Pour Noël Clément, les facteurs de volatilité sont « d’ordre socio, géo, et purement politique », à l’exemple du récent attentat de Berlin. Directement lié à ce point, l’obligataire risque de se pentifier plus encore, tel un mètre étalon qui mesure l’état de stress du marché. L’expert considère également que « la fuite des capitaux en Chine demeure une grande source d’inquiétude. Les réserves de devises étrangères chinoise baissent de façon continue et à terme, une dévaluation du yuan sera inéluctablement d’actualité ». Il cite également les accords sur la production du pétrole entre réouverture des puits américains et arrangement opportuniste de la Russie ; la hausse du dollar et ses conséquences sur la dette des émergents, les craintes liées aux risques populistes en Allemagne, en France et en Italie. Il évoque enfin l’inflation US qui pourrait commencer à accélérer, et, qui accentuerait le retard de la Fed positionnée très derrière la courbe.

3/ Banques centrales

Que faut-il attendre des banques centrales en 2017 (Fed, BCE, BoJ,…) ? Quelle marge de manœuvre pour la BCE dans les 12 mois à venir ? Quelles perspectives et conséquences sur les marchés obligataires et sur les rendements des obligations souveraines en 2017 ?

Marc Dagher souligne la difficulté d’une telle prévision : « Il semblerait que les banques centrales soient toujours capables de me surprendre. En effet, la logique voudrait un resserrement des taux bien plus franc, et la fin du QE artificiel. Cependant, la BCE semble vouloir défrayer la chronique, donc… comprenne qui veut ! »

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Jérôme Revillier explique qu’il est intéressant de se pencher sur le cas obligataire. « Je regarde principalement le Bund allemand pour trouver un point de vente. Je ne crois pas que les taux pourront encore rester très longtemps aussi bas à moins que l'Europe puisse assumer une japonisation ... ce que les allemands combattent fermement ». Il ajoute que, pour 2017, il anticipe « deux hausses de taux de la FED qui se donne, surtout par effet d'annonce, de la marge de manœuvre » et rappelle : « je surveillerai également de près la Banque d'Australie et de Nouvelle Zélande .... Il y aura sans doute des surprises en termes de politique monétaire. D'une manière générale, je m'attends à ce que 2017 amènent des tensions plus fortes sur les taux avec des politiques populistes engageant des mesures inflationnistes un peu à l'image de Trump ».

Noël Clément souligne, pour sa part que le problème de la Fed se concentre sur « la confiance du marché vis-à-vis de la maîtrise de sa politique de gestion de crise et de taux ». Il évoque de nouveau l’inflation US qui pourrait accélerer et accentuer le retard de la Fed, positionnée derrière la courbe. « Aujourd’hui les investisseurs ont perdu confiance en la Fed et ont déjà commencé à pentifier la courbe du 10 ans (entre autres). C’est pourquoi le risque est très élevé si l’obligataire continue à à progresser sur la partie taux rendement. La Fed n’aurait d’autre choix que de remonter activement et non plus graduellement ».

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Concernant la BCE, il explique qu’elle est confrontée à la tentation d’opérer un tapering et réduire son QE. « Le fait que le 10 ans allemand soit sorti de la zone de rendement négatif peut la dispenser de renforcer son QE. La politique non conventionnelle de toutes les banques centrales met à à mal les théories économiques fondamentales. La gestion de crise devait sans doute utiliser de tels moyens. Ne pas revenir à une politique standard pourrait constituer la création d’une prochaine crise liée à la génération de bulles financières ».

Sur la Banque du Japon, Noël Clément estime qu’après « 30 ans de déflation et des échecs successifs, la BoJ ne parvient pas réellement à inverser ce cercle vicieux. La bourse nippone dopée par un yen faible ne trouve là que la “bonne nouvelle” visible. Là aussi les limites semblent être atteintes. L’obligataire japonais est anéanti et l’achat systématique de l’ensemble des créances souveraines et des actifs apparaît comme éternel. Quid du “pilotage” mené par sa banque centrale ? »

Sur la Banque nationale chinoise, il affirme qu’elle tente « d’enrayer la chute de sa monnaie dans un contexte de fuite des capitaux. Après la dévaluation en août 2015, le renminbi se maintient. La lutte de la banque centrale chinoise pour défendre sa monnaie depuis 2014 semble vouée à l'échec. La diminution des devises étrangères en plus de la fuite des capitaux rend inéluctable une dévaluation de sa monnaie ».

4 / Black swans

Quels blacks swans (cygnes noirs) envisagez-vous pour 2017 ?

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Pour Marc Dagher, la question est « délicate » tant les black swans précédents n’ont « finalement pas eu les impacts craints ou attendus (notamment le Brexit, puis l’élection de Trump, puis le référendum italien…) ». En conséquence, les surprises pourraient venir, selon l’analyste, des axes suivants : « montée de la révolte populiste à travers les tensions politiques des pays européens, accentuation des attentats terroristes à plus forte et grande échelle, ou, à moindre titre, politique économique du régime Trump… ».

Jérôme Revillier confirme que l’année 2016 a été « riche en cygnes noirs qui n’ont eu que peu d'impact » et miserait plutôt sur la « surconfiance des banques centrales et des financiers de tout poil ». Il ajoute : « En clair le seul cygne noir, hormis un conflit armé innattendu serait justement le calme avant la tempête : un moment où personne n'imaginera qu'une banque peut faire faillite, qu'une banque centrale peut arrêter d'imprimer des billets ou bien plus simplement que plus personne n'imaginera voir les indices boursiers corriger ». Cette surconfiance pourrait « nous amener à la chute et devrait démarrer avec une hausse des taux violente et créer une panique généralisée ».

Autre cygne noir, « plus technique » selon Jérôme Revillier : « un souci de liquidité sur certains actifs monstrueusement gonflés (ETF principalement) adossé à des actifs peu liquides, mais c'est une idée déjà très répandue ».

Noël Clément (ATChartist) a également repéré plusieurs conditions susceptibles de mettre en échec les bonnes perspectives sur les marchés US et européens. En premier lieu, l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier pourrait « révéler son incapacité à être chef d’Etat » : « La première crise serait diplomatique avec pour conséquence une tension sur le marché actions américain », explique Noël Clément.

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Autre cygne noir potentiel signalé par l’expert : « l’incapacité de l’Italie à résoudre son problème bancaire qui entraînerait avec elle plusieurs banques concernées comme BNP par exemple. En conséquence, « la crise systémique obligerait la BCE à éteindre le feu en participant à l’anéantissement de plusieurs détenteurs particuliers d’obligations corporate ».

Noël Clément envisage également le black swan suivant : « La Chine plonge en récession avec la fuite des capitaux après avoir réitéré la suite des épisodes 1 et 2, du mois d’août 2015 et de janvier 2016, en dévaluant sa monnaie de 20%. Son outil industriel encore largement en surcapacité, ainsi que l’énorme enveloppe de créances douteuses fait exploser son système bancaire et elle connaît son “Lehman Brothers” chinois ».

Autres scénarios soulignés par Noël Clément : « 1/ L’impact sur l’obligataire n’est pas stimulé par une croissance mondiale en surchauffe, mais par une défiance de risque encouru sur les dettes souveraines 2/ La montée des votes populistes en Europe fait plonger l’euro (Les élections françaises vont impacter l’année 2017, avec le lot des inquiétudes liées aux sondages et aux risques d’un effet Trump en France avec le risque populiste). 3/ Le dollar devient l’actif refuge et met la Fed en grande difficulté, prise dans un étau de remontée de taux pour ne pas rester derrière la courbe des taux longs, et par la difficulté de surenchérir le dollar en lui fournissant un meilleur rendement 4/ Le pétrole chute, suite à l’aggravation de la déroute chinoise et d’un dollar plus cher. Les pétrolières chutent et entraînent avec elles les secteurs liés 5/Les valeurs de croissance très présentes sur le Nasdaq perdent pied en relation avec un coût de l’argent subitement devenu moins accessible ».

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Bernard Prats-Desclaux pense également que « les marchés à surveiller en 2017 seront les marchés obligataires. Le cycle de taux bas est définitivement derrière nous. C’est une certitude. La question qui se pose maintenant est de savoir si la hausse des taux ne sera pas plus rapide que prévue avec un retour de tensions inflationnistes par une double effet ciseau : la relance économique de l’administration Trump et l’accord historique de l’OPEP ».

« Il faudra donc se pencher sur les chiffres de l’inflation tout au long de l’année », ajoute-t-il. « Une hausse des taux plus rapide que prévue - on observera avec intérêt la pentification des courbes de taux - déclencherait une réaction en chaîne des plus dangereuses avec les dettes abyssales d’Etats qui ont joué avec le feu en pariant sur une longue période de taux bas », explique l’expert de BPDTrading.

Gilbert Drouvroy, trader indépendant, estime, pour sa part, que « les 6 premiers mois de l'année 2017 risquent d'être fortement houleux dans l'état actuel des choses. Il n'est pas concevable que cela continue sur cette lancée de taux négatifs sur des cross comme le USD/JPY USD/CHF USD/SEK ou encore un USD/MXN qui a été divisé par 3 depuis 1996 ». Le trader ne s’attend pas « à des choses sympas pour 2017, après une année de tergiversation sur les indices européens ». Il explique que « le risque vient des Etats-Unis et du Brexit : « Pour l'un, il faudra tenir les promesses faites et là, le chantier est énorme, et, pour le Royaume Uni, l'avenir risque d'être houleux au sein de l'Union et du Commonwealth, et, dans ces conditions, l'ambiance au sein de l'UE risque là aussi d'être fortement houleuse. Dans ces conditions extrêmes, je n'exclus pas un krach ». Gilbert Drouvroy surveillera également « les zones sous forte pression, comme le Japon bien sûr, avec un krach monétaire du yen et une très forte dévaluation ».

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Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, envisage quant à lui une bonne nouvelle et deux mauvaises pour 2017. La bonne nouvelle, c’est un retour à la normale progressif : « La parenthèse des taux d’intérêt bas, du pétrole à bas prix et de la lowflation est en passe de se clore ». Il ajoute que « les taux d’intérêt négatifs, résultant des politiques monétaires ultra-accommodantes des banques centrales des pays développés, étaient une anomalie ».

Du côté des mauvaises nouvelles envisagées par Saxo Banque, la première est que « l’année 2017 devrait confirmer le maintien d’une croissance molle au niveau mondial, nettement en-dessous de son rythme de croisière d’avant la crise financière de 2007-2008 ». Les principaux moteurs économiques au niveau mondial, les Etats-Unis, la Chine et l’Europe, sont en phase de ralentissement, même si une nouvelle crise mondiale a peu de chances de survenir l’an prochain. Notre vision concernant la Chine est toujours positive. Le pays devrait connaître une croissance comprise entre 6% et 6,2% en 2017. L’Europe sera le vrai perdant puisque le continent n’aura pas connu de vraie reprise économique (à l’exception du Royaume-Uni). En zone euro, la croissance est attendue à 1,3% en 2017 contre 1,6% cette année (en considérant une croissance trimestrielle identique au T3 et au T4) et 2% en 2015, ce qui va accentuer au cours de l’année la pression sur la BCE pour qu’elle prenne des mesures supplémentaires. Le risque politique sera encore au premier plan. Les investisseurs affichent néanmoins « une bonne résilience à ce risque dans les pays développés, comme l’a montré l’épisode du référendum italien ».

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La seconde mauvaise nouvelle, selon Saxo Bank, est le renforcement du dollar américain « qui résulte à la fois de la normalisation des taux aux Etats-Unis et du processus de recyclage par les pays émergents de leurs surplus en USD sur le marché américain. Plus le dollar se renforce, plus la croissance mondiale risque d’être faible. Les pays émergents sont les plus vulnérables. Le risque est d’assister à un effondrement de plusieurs monnaies des pays émergents, comme en juin dernier lorsque le Nigéria a abandonné l’ancrage explicite de sa monnaie à l’USD ».

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