Nouvelle séance boursière difficile pour Glencore. L’action du géant des mines et du négoce de matières premières vient de toucher un plus bas historique à 82 pences. Sur le marché obligataire, les investisseurs continuent de revoir à la hausse leurs exigences de rendement pour détenir les obligations du groupe.
Pour ne citer qu'un exemple, le rendement de la tranche obligataire Glencore Funding LLC 4,125% - 2023 dépasse désormais 7%, sur base d’un cours de 82% du nominal (coupure de 2.000 dollars).
Au même titre que les autres acteurs du secteur minier, Glencore souffre des craintes d'un ralentissement économique chinois plus marqué que prévu. Des craintes qui font trinquer pour ainsi dire toutes les matières premières (Cuivre, fer, zinc, plomb, or,…).
Comme le souligne Les Echos, les cours du charbon, dont Glencore est l'un des premiers fournisseurs de la planète, sont désormais inférieurs à ce qu'ils étaient avant la récession mondiale de 2009.
Selon Liam Fitzpatrick, analyste du secteur chez Credit Suisse, Glencore a baissé davantage que ses concurrents ces trois derniers mois, en raison de ses faibles résultats, à la fois dans la branche mine et dans la branche négoce.
Toujours selon l'analyste cité par le quotidien français, le groupe pâti également du poids de sa dette qui dépasse les 30 milliards de dollars, ainsi que d'un manque de communication sur sa stratégie..
Augmentation de capital pour réduire la dette
Dans ce contexte, le groupe dirigé par Ivan Glasenberg a annoncé le 7 septembre dernier des mesures drastiques pour réduire son endettement et préserver son rating « Investment grade » (« BBB » chez Standard & Poor’s).
Parmi ses mesures, Glencore a procédé le 16 septembre à une augmentation de capital de 1,6 milliard de livres sterling (2,5 milliards de dollars) à un cours de 125 pences. Le groupe a également annoncé la mise en vente d’actifs (dont il espère tirer deux milliards de dollars), une réduction de ses investissements, l’arrêt temporaire de la production dans deux mines de cuivre ainsi que la suspension jusqu’à nouvel ordre du versement du dividende.
Glencore espère ainsi réduire d’environ 10 milliards son endettement pour le ramener aux alentours des 20 milliards de dollars d’ici la fin de l’année prochaine, a-t-il fait savoir. Sa dette nette s’élevait à 29,6 milliards de dollars le 30 juin dernier.
