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La Chine inquiète toujours les marchés

Publié le 19/08/2015 09:24
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MARCHÉS ACTIONS

Les marchés américains ont repris le chemin de la baisse hier. La situation toujours incertaine en Chine où les bourses ont, à nouveau, chuté lourdement hier a pesé sur la tendance. En effet, après quelques séances d’accalmie, la bourse de Shanghai a, de nouveau, plongé de plus de 6% jetant un froid sur la séance d’hier. Par ailleurs, les investisseurs se montrent toujours prudents dans l’attente du compte rendu de la dernière réunion du FOMC. Les dernières publications macroéconomiques sont bonnes comme en atteste encore, hier, les mises en chantier aux Etats-Unis publiées en hausse.

Dans ce contexte, le Dow Jones perdait 0,19% à 17 511,34 points. De son côté, le Nasdaq lâchait 0,64% à 5 059,35 points. Enfin, l’indice S&P 500 cédait 0,26% à 2 096,92 points.

Du côté des valeurs, on notera le recul de 3,38% de Wal-Mart. Le distributeur a été sanctionné après avoir annoncé des résultats en-dessous des attentes et abaissé ses prévisions annuelles.

Les marchés asiatiques étaient à nouveau dans le rouge ce matin. La bourse de Tokyo accusait une perte de 1,61% à la clôture. Le Nikkei est pénalisé par la baisse continue des marchés chinois et donc par les doutes qui pèsent sur la santé économique de la deuxième puissance mondiale.

Les marchés européens sont, quant à eux, attendus en baisse ce matin. La Chine reste au cœur des préoccupations des investisseurs. Il faudra également suivre, aujourd’hui, le vote du Parlement allemand sur le nouveau plan d’aide à la Grèce. Enfin, toujours dans une logique de spéculation autour du calendrier de relèvement des taux de la FED, la publication des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis ainsi que les minutes de la dernière réunion du FOMC seront scrutées attentivement par les investisseurs.

FOREX

La monnaie unique maintient une tendance baissière face au billet vert, les marchés restant prudents avant la publication des minutes de la FED ce soir qui pourrait donner quelques indications sur un prochain relèvement des taux. En effet, les analystes tablent sur une hausse des taux dès la rentrée, mais de très faible envergure. Si tel est le cas, ce sera la première hausse des taux depuis 2006 aux Etats-Unis.

Côté indicateurs, on retiendra une progression de 0,2% des mises en chantier outre-Atlantique au cours du mois dernier. En revanche, le nombre de permis de construire a enregistré une baisse de 16,3% sur juillet pour tomber à 1,119 million alors que les analystes tablaient sur un chiffre proche de 1,337 million. Ce chiffre n’avait pas été atteint depuis 2008.

Dans ce contexte, la monnaie unique se traite, ce matin, proche de 1,1060 face au billet vert. Du côté de la devise nippone, le billet vert s’échange contre 124.28 yens tandis qu’un euro s’affiche à 137,50 yens.

Il faudra également noter la forte appréciation du sterling suite à la publication des chiffres de l’inflation au Royaume-Uni. L’indice des prix à la consommation pour le mois de juillet est ressorti au-dessus du consensus à -0,2% contre -0,3% attendu. Ceci équivaut à une inflation positive de 0,1% en rythme annualisé. Suite à cette annonce l’euro a décroché face au sterling perdant près de 1,20% passant de 0,7132 pence contre un euro à 0,7028 pence. Ce matin, la parité EURGBP évolue autour des 0,7058 pence.

Cet après-midi, une heure avant l’ouverture des marchés américains, les cambistes surveilleront de très près l’indice des prix à la consommation du mois de Juillet aux Etats-Unis. Ce chiffre est surveillé de près par la FED dans l’optique d’un relèvement des taux et il pourrait donc avoir une forte influence sur le prochain discours de Janet Yellen au mois de Septembre.

MATIÈRES PREMIÈRES

Les contrats à terme sur le pétrole ont profité, hier soir, de la baisse des stocks annoncée par l’American Petroleum Institute sur la semaine dernière.

Le contrat septembre sur le WTI se négociait à $42.46 le baril en début de matinée, en baisse de 16 centimes. Le baril de Brent consolidait de 22 centimes à $48.59 le baril.

L’API a fait état d'un recul des stocks de 2.3 millions de barils, soit une baisse plus forte que prévu.

Il faut toutefois relativiser ce chiffre. Les Etats-Unis vont rentrer dans la saison basse de la demande d’essence et cela pourrait limiter la baisse des stocks si les niveaux de production restaient élevés. Le ralentissement de la croissance asiatique reste le principal catalyseur des prix sur le pétrole récemment.

Le ministère du commerce chinois a déclaré, ce matin, qu’il ne pouvait pas exclure la chute des exportations dans les prochains mois après que le chiffre des exportations de juillet soit tombé. Les exportations ont chuté de 8.3% sur le mois, soit la plus forte baisse en quatre mois.

Malgré le contexte largement défavorable, certains analystes se risquent toutefois à prévoir un rebond des prix en raison d’une forte demande de produits raffinés en Asie.

L’attention se portera, aujourd’hui, sur les chiffres du département de l’énergie américain. Il faudra également suivre la volatilité sur les marchés chinois qui pourrait largement influencer les prix sur les marchés pétroliers.

Sur les métaux précieux, l’once d’or restait stable ce matin dans l’attente des minutes de la Réserve Fédérale américaine ce soir à 20h. Les mises en chantier ont augmenté à un plus haut depuis près de 8 ans sur le mois de juillet ce qui renforce l’idée d’une hausse des taux en septembre. L’once d’or au comptant se négociait à $1116.80.

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