MARCHÉS ACTIONS
La démission du gouvernement français a été éclipsée par les propos du président de la BCE Mario Draghi. En effet, les investisseurs ont salué l’éventualité que la BCE puisse prendre de nouvelles mesures, même moins conventionnelles, afin de soutenir l’économie européenne. Ainsi, l’indice phare parisien a profité de l’euphorie des marchés et a terminé la séance en nette hausse à 4 342,11 points, soit une hausse de +2,10% par rapport à son cours de la veille.
Dans un contexte où l’appétit pour le risque était au rendez-vous, les valeurs bancaires ont terminé la séance en territoire positif. La Société Générale (PARIS:SOGN) affiche la plus importante hausse avec une clôture à 38,65€, soit un mieux de 2,96%. BNP Paribas (PARIS:BNPP) et le Crédit Agricole (PARIS:CAGR) affichent respectivement une clôture à 50,23€ (+2,36%) et 10,99€ (+1,71%). Suite la belle progression connue hier, le CAC 40 devrait marquer une pause et ouvrir en baisse sur fond de prise de profits.
A l’instar des marchés européens, les principaux indices US ont profité de la tendance haussière. Durant cette envolée, le S&P 500 a réussi à atteindre pour la première fois le seuil symbolique des 2 000 points. Le Dow Jones a terminé la séance à 17 076,87 points (+ 0,44%) et le Nasdaq quant à lui affiche à la clôture un mieux de 0,41% à 4 557,35 points. Du côté des annonces économiques, les investisseurs ont pris connaissance du PMI qui a été publié en dessous des attentes à 58,5 points au lieu des 59,5 points.
Ce matin, les marchés asiatiques marquent un recul. Le Topix qui a terminé la séance à 1 285,01 points, soit un recul de 0,49%.le Nikkei a également reculé et a clôturé à 15 521,22 points, soit une perte de 92,03 points par rapport à son cours de la veille. Pour cette journée, les marchés devraient rester attentifs aux annonces économiques américaines ainsi qu’à l’annonce du nouveau gouvernement français.
FOREX
Sur le marché des devises, l'EUR/USD se stabilise autour des $ 1,3200 ce mardi matin, après avoir reculé en fin de semaine dernière sur fond de propos tenus à Jackson Hole qui incitaient les cambistes à privilégier le billet vert par rapport à la monnaie unique. La paire a même franchi à la baisse le seuil des 1,3200 lundi, suite aux discours des présidents de banques centrales. Pour rappel, Janet Yellen la présidente de la FED a fait état des inquiétudes de ses collègues autour de la politique monétaire flexible employée. Elle a par ailleurs a mis l'accent sur un probable relèvement des taux.
La Banque centrale européenne, par la voix de son président Mario Draghi, a fait savoir que les espérances autour de l'inflation n'étaient pas satisfaisantes et que l’institution européenne se réservait le droit d’intervenir à tout moment pour la relancer. Si d’ici le 4 septembre, date de la prochaine intervention publique du président de la BCE, les taux directeurs ne devraient pas évoluer, les investisseurs garderont un œil attentif lors de la publication des données de l'inflation de la zone euro publiés vendredi prochain.
Aujourd’hui au niveau des annonces majeures, il faudra surveiller les commandes de biens de consommation aux Etats-Unis ainsi que le sentiment des consommateurs.
Hier, la publication du sentiment des entreprises allemandes s'est dégradé plus nettement que prévu en août. L'indice du climat des affaires Ifo, est ressorti à 106,3 en août au lieu des 107,0 espérés par le consensus, contre 108,0 en juillet. Il recule ainsi pour le quatrième mois consécutif, sa plus longue phase de baisse depuis deux ans. Les tensions toujours vives en Europe de l’est comme les sanctions à l’encontre de la Russie commencent à inquiéter les dirigeants germaniques. Ces chiffres, qui renforcent les doutes sur la vigueur de l'économie allemande après l'annonce d'une contraction inattendue au deuxième trimestre, pèsent sur l'euro et dopent les futures sur obligations souveraines allemandes.
L'EUR/JPY s'inscrit en légère baisse à 137,3, de même que le USD/JPY, à 104, malgré la volonté du gouverneur de la banque centrale japonaise Haruhiko Kuroda, qui a annoncé le maintien du Quantitative Easing japonais pour éradiquer la déflation.
Concernant les devises plus exotiques, hier la banque d’Israël a annoncé qu’elle comptait assouplir sa politique monétaire, abaissant son taux directeur à 0,25%. Ainsi le Shekel israélien s'est affaibli face au dollar, la devise israélienne cède 0,52% à 0,2804 dollar en fin d'après-midi. Cette décision d'assouplissement de la politique monétaire intervient une semaine après l'annonce d'une croissance décevante au deuxième trimestre. Elle était ressortie à seulement 1,7% en rythme annuel contre +2,8% sur les trois premiers mois de l'année.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les futures sont pratiquement à l’équilibre ce matin à New York après une chute de 0,3 pour cent hier. Les stocks de brut à paraître demain devraient reculer d’1,8 million de barils à 360,7 millions la semaine dernière selon l’EIA. Peu de changement aussi concernant la situation géopolitique en Irak ou en Lybie.
Ainsi, le WTI pour livraison Octobre se traite à $ 93,59 le baril dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, en hausse d’une vingtaine de centimes, et reprend la perte enregistrée hier. Le volume de tous les contrats à terme négociés était d'environ 43 pour cent inférieur à la moyenne de 100 jours. Le Brent pour le règlement d’octobre grappille à peine 11 centimes à $ 102,76 le baril sur l’ICE de Londres. Le brut s'échange avec une prime de 9,14 $ sur le WTI, soit son niveau le plus important depuis le 14 Mars.
Les métaux précieux repartent à la hausse ce matin. Tous les supports techniques visibles depuis plusieurs jours n’ont pas réussi à être franchis à la baisse et les investisseurs préfèrent s’appuyer sur les prévisions d’un nouveau cycle d’assouplissement monétaire en Europe, pour miser sur les achats d’or et de métaux précieux à bon compte. L’Or spot se traite à 1283.9 $ l’once, et l’Argent progresse de 0.6% à 19.48$ l’once. Le platine gagne 0.2% à 1419.7$ l’once. Seul le Palladium reste dans le rouge, s’inclinant de 0.2% à 887.9$ l’once.