Marchés Actions :
Sur les marchés actions, la séance de mardi a encore été marquée par la Banque Espirito Santo (LISBON:BES), qui a poursuivi sa chute à la Bourse de Lisbonne, en cédant 14,61% à 38 centimes d’euro. Les investisseurs s’inquiètent d’informations selon lesquelles une holding de la famille détenant la majorité des droits sur la principale banque portugaise serait en défaut de paiement. Ainsi, les marchés sont restés de marbre face aux publications encourageantes des banques étasuniennes, montrant la solidité du secteur financier américain. En effet, Goldman Sachs (NYSE:GS) (+1%) a annoncé que son bénéfice a progressé de 5%, atteignant 1,95 milliard de dollars contre 1,86 milliard de dollars un an plus tôt. Parallèlement, JPMorgan (NYSE:JPM), autre poids lourd de Wall Street, a affiché des résultats trimestriels supérieurs aux anticipations, ce qui lui a permis de grimper de 4% au cours de la séance de mardi.
Ces données n’ont pas su relancer l’appétit pour le risque des investisseurs, qui ont vu les principales places boursières clôturer dans le rouge. Le CAC 40 finit en baisse de 1,03% et réussit tout juste à rester au-dessus de la barre des 4 300 points, à 4.305,31. Ailleurs en Europe, le PSI 20 portugais poursuit sa chute, cette fois-ci de 1,13%. Le FTSE de Londres abandonne 0,38% à 6 710,45 points. En Allemagne, le DAX dévisse de 0,65% à 9 719,41 points. Pour cause, l’indice ZEW du sentiment des investisseurs et analystes financiers en Allemagne est tombé à son plus bas niveau depuis décembre 2012. Après 7 mois d’affilée de baisse, il ressort à 27,1 points ce mois-ci, contre 29,8 en juin.
Aux Etats-Unis, le contexte est resté plus favorable. L’indice d’activité manufacturière de la Fed de New York a atteint 25,6 points en juillet, son meilleur niveau depuis avril 2010. De leur côté, les ventes au détail ont progressé que de 0,2% en juin, et la variation de mai a été révisée de +0,3% à +0,5%. Cependant, Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale américaine a déclaré que les tout premiers signes de redressement de l'inflation n'étaient pas suffisants pour accélérer le calendrier prévisionnel de relèvement des taux d'intérêt. En effet, elle juge que même si l'économie continue de s'améliorer, la reprise n'est pas encore complète. En outre, la Fed s s’est montrée inquiète de la survalorisation des réseaux sociaux et les sociétés de biotechnologie.
En conséquence, le NASDAQ Composite dévisse de 0,54% à 4 416,39 points tandis que le Dow Jones réussit à rester en territoire positif en gagnant 0,03% à 17 060,68 points.
Dans ce contexte, les bourses européennes devraient ouvrir à la hausse après leur chute de la veille. D'après les premières indications disponibles, l'indice CAC 40 pourrait gagner jusqu'à 0,3% à l'ouverture, alors que le Dax à Francfort et le FTSE à Londres seraient en mesure de prendre 0,2%. Les indices européens profitent aussi et surtout de l'accélération de la croissance chinoise au deuxième trimestre. Le PIB a progressé de 7,5%, dépassant légèrement le consensus Bloomberg de 7,4%.
Forex :
Les annonces de la présidente de la FED Janet Yellen ont eu de forts impacts sur les marchés hier. La réserve fédérale américaine prévoit une reprise de la croissance économique américaine, et une éventuelle hausse des taux d’intérêt si les résultats du marché du travail américain s’améliorent une nouvelle fois. Ces prévisions ont eu des répercussions sur la parité EUR/USD. La monnaie unique s’échangeait hier à 18 heures contre 1,3580 dollars, en baisse de 0,35%
L’euro restait hier soir sous pression après les mauvais résultats publiés par l’indice allemand ZEW concernant la conjoncture économique germanique, en nouvelle baisse, à 27,1 points. Ce matin l’euro s’échangeait contre 1,3564 dollars. Le range étroit compris entre 1,3571 et 1,3561 devrait être indicateur des tendances à venir. La publication des indices des prix à la production aux Etats-Unis ainsi que les discours de Richard Fisher, président du Federal Open Market Committee, et de Janet Yellen, présidente de la FED devraient avoir un nouvel impact aujourd’hui sur la parité
Autre point à surveiller : le dollar canadien, avec la publication aujourd’hui de nombreux indicateurs. En effet les ventes industrielles canadienne, ainsi que les taux d’intérêt directeur publiés par la Banque du Canada devraient influencer la monnaie nord-américaine ce mercredi sur le marché des changes.
La livre sterling a encore chuté face à l’euro pour tomber à £0,7914 hier à 18 heures. En revanche, la monnaie britannique progressait face au dollar à $1,7158 hier à 18 heures, s’appréciant de prêt de 100 pips au plus haut de la journée de mardi, un record depuis 7 ans, dû en grande partie à l’optimisme des investisseurs concernant les indicateurs au Royaume-Uni. Il est à noter d’ailleurs, la publication des taux de chômage ce mercredi en Grande Bretagne,
Le yen, cotait hier à 18 heures à 137,89 contre un euro. Cette nouvelle baisse de la monnaie européenne s’explique par les mauvais indicateurs venus d’Allemagne. La zone support située aux alentours de 137,85 yens sera à surveiller pour prévoir les tendances futures de la parité.
Matières premières :
Au chapitre des matières premières, les deux pétroles de référence évoluent dans le vert pour commencer cette nouvelle journée. Le WTI progresse de 0.51% pour s’échanger aux alentours des 100.47$ tandis que le Brent grappille 0.17% à 106.20$. Le WTI rebondit après avoir atteint son plus bas niveau depuis le mois de mai dernier alors que la croissance économique en Chine a dépassé les attentes et que les stocks de pétrole aux Etats-Unis devraient avoir diminués la semaine dernière. En effet, le PIB chinois a progressé pour la première fois en trois trimestres alors que le gouvernement a commencé à mettre en place un plan pour contrer une possible crise immobilière en injectant des liquidités.
Du côté des métaux précieux, la journée commence en territoire positif ce matin. Le métal jaune engrange 0.37% à 1 298.83$ tandis que l’argent s’échange aux encablures des 20.76$, soit une progression de 0.35% par rapport à hier. Le discours de la présidente de la FED, Janet Yellen, hier a renforcé le dollar et a déclenché une vague de vente de l’or, investissement alternatif et valeur refuge face aux différents conflits à travers le monde et dans un contexte économique toujours tendu. En effet, cette dernière a déclaré aux parlementaires que les taux pouvaient grimper plus vite que ce que les marchés attendent, mais elle a également rappelé que la reprise économique n’était pas complète et que la Banque Centrale se devait de continuer à appuyer la relance pour lutter contre la faiblesse de l’emploi.