Calme plat sur les marchés des changes. Wall Street a fini la journée en territoire positif, tandis que les traders digéraient les minutes de la dernière réunion du FOMC. La plupart des indices boursiers américains ont plié dans la foulée de la publication avant de revenir à leur niveau initial. Le S&P, le Dow Jones et le Nasdaq ont pris 0.27%, 0.15% et 0.83% respectivement. Le compte rendu dovish a révélé que les probabilités d'un relèvement des taux en juin avaient considérablement diminué. Plusieurs membres ont estimé qu'un resserrement progressif ne devrait pas intervenir afin la fin d'année, voire avant début 2016. Plus précisément, certains s'inquiètent des prix du pétrole et d'un dollar fort, qui maintiendraient sans doute l'inflation à la baisse. De nouveau mis à mal hier, le pétrole a effacé les gains engrangés la semaine dernière. Le WTI a perdu 3.48% et son homologue de la mer du Nord a lâché 3.60% à 56.07. La pression sur les prix du l'or noir ne semble pas en passe de s'affaiblir, les stocks US ayant augmenté de 10.95 millions de barils la semaine dernière. L'EUR/USD évolue à la baisse et s'approche de la zone de support clé des 1.0713/55 (plus bas du 31 mars et de septembre 2003, Fibonacci à 38.2% des ventes de dollar de mars), tandis que le RSI horaire indique que le dollar est près de la zone de surachat. Une cassure des 1.0713 ouvrirait la voie à une nouvelle hausse du dollar. Les prochains supports se situent à 1.0685 et 1.0598 (Fibonacci à 38.2% et 23.6% respectivement).
En Asie, le Nikkei a consolidé les gains de la séance précédente. Le Hang Seng a grimpé à 14,380, son plus haut niveau depuis novembre 2010, avant de se stabiliser à 13,800. Son rally a été provoqué par l'afflux des investisseurs de Chine continentale à Hong Kong. Sur le court terme, l'USD/JPY évolue latéralement et se rapproche du plus haut inscrit il y a deux jours. Sur le long terme, les objectifs sont 122.03, puis 124.12, plus hauts du 13 mars et de juin 2007 respectivement, mais un nouveau coup de pouce sera nécessaire pour atteindre ces niveaux.
En Europe, les traders suivront l'indice Halifax des prix immobiliers au Royaume-Uni, ainsi que la décision sur les taux de la Banque d'Angleterre (11h GMT). Dans l'après-midi, ils s'intéresseront aux inscriptions au chômage US et à l'indice des prix des nouveaux logements au Canada. Outre-Manche, l'EUR/GBP est scotché dans son canal baissier et tente de casser la zone de support clé des 0.7222/30. De son côté, le câble a perdu le terrain gagné hier et se traite autour des 1.4860 ce matin, se rapprochant de son plus proche support à 1.4803 (plus bas du 7 avril). Le support suivant s'établit à 1.4761 (Fibonacci horaire à 23.6% de la mi-mars). Les élections britanniques pèsent sur la sterling. Les traders rechignent à s'engager et semblent préférer attendre l'issue du scrutin avant de prendre des risques.