Ouverture en léger recul dans un marché globalement atone avant une fin de semaine chargée
Marchés Actions :
Sur les marchés actions, les principales places boursières ont fini la séance de mardi globalement à la baisse. Dans des volumes d’échanges une fois de plus très étriqués, les principaux indices se sont montrés hésitants avant de finir dans le rouge. Après les valeurs record obtenues lundi, les investisseurs n’ont pas trouvé de nouvelles raisons pour pousser les indices vers des sommets plus hauts.
En effet, en Europe on a pris connaissance d'un nouveau ralentissement de l'inflation dans la zone euro, à 0,5% ce qui est inférieure aux 0,6% du consensus et en retrait de 0,2 point par rapport au mois d’avril. Si cela vient encore préoccuper les économistes sur une spirale désinflationniste en Europe, les résultats publiés en début de semaine devraient renforcer les mesures permettant de faciliter le crédit et relancer la croissance, qui seront annoncées jeudi par la BCE.
Dans ce contexte, le CAC 40 a terminé en recul de 0,27% à 4 503,69 points. Le FTSE a plongé de 0,41% à 6836,30 points et le DAX allemand a cédé 0,31%, mais reste toujours près de son sommet historique à 9 919,74 points.
Outre-Atlantique, les indices de Wall Street ont émulé leurs homologues européens, en reculant dans un contexte de volumes d’échanges peu étoffés. Après les sommets observés à la clôture de lundi, l'indice Dow Jones a reculé de 0,13%, à 16 722,34. Le S&P 500 a perdu moins d’un point, soit 0,04%, à 1 924,24. Enfin, l’indice à forte composante technologique, le NASDAQ Composite, a cédé 3,12 points (-0,07%) à 4.234,08.
Ce matin, la bourse de Tokyo a clôturé la séance sur un gain de 0,22% à 15 067,96 points et le Topix, plus large, a grimpé de 0,44% à 1 233,95 points, ce qui vient confirmer la tendance haussière observée depuis deux semaines sur l’Archipel nippon.
Pour l’agenda du jour, les investisseurs européens se concentreront sur la nouvelle estimation de la croissance du PIB pour le premier trimestre. Une confirmation à 0,2% est anticipée par les économistes. En rythme annualisé, la croissance devrait ressortir à 0,9%, comme lors de la première estimation. Aux Etats Unis, on apprendra en début d’après-midi une première estimation sur les taux d’emploi de la première puissance économique et en fin de journée, on surveillera la publication du Livre beige de la Fed, qui sert de document de travail pour la prochaine réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Forex :
Sur le marché des changes, la monnaie unique remontait quelque peu hier face au billet vert, dans l’expectative de la réunion de politique monétaire de la BCE prévue ce jeudi. En outre, des annonces mitigées sur le plan macro-économique en zone euro ont été publiées mais n’ont donné aucune direction précise à la devise européenne, la plupart des opérateurs restant très attentistes quant à une éventuelle annonce de la BCE sur les mesures à adopter afin de soutenir l’économie de la zone euro, notamment en jouant sur le levier de l’inflation, très faible à l’heure actuelle. Ainsi, les anticipations vont bon train quant à une possible baisse des taux d’intérêt, mais encore quant au lancement d’un programme de rachat d’actifs similaire à celui qui avait été instauré par la Fed. Cette dernière mesure pourrait donc avoir pour conséquence de rendre l’euro moins rémunérateur et d’en diluer ainsi sa valeur, ce qui rendrait la devise beaucoup moins attrayante aux yeux des cambistes. Ainsi, dans l’attente de cette échéance importante, l’EUR/USD progressait hier, s’adjugeant 0,23%, à 1,3626 dollar.
Au Japon, la devise du pays continuait de s’affaiblir hier face au dollar, dans un marché assez optimiste quant à la publication des nouveaux emplois créés pour le mois de Mai, devant être publiée ce vendredi. Ainsi, le Yen, valeur refuge par excellence, a souffert de ces anticipations hier, les cambistes ayant délaissé ponctuellement la devise nippone, au profit du billet vert. Ainsi, sur la journée d’hier, le cross USD/JPY progressait de 0,13%, à 102,50 yens. Cette tendance se poursuit aujourd’hui, la paire ayant même atteint un plus haut en un mois, se traitant à l’heure actuelle aux encablures des 102,64 yens. Nous noterons également la progression hier des yields sur les taux à 10 ans américains, ayant ainsi permis au dollar américain de se renforcer face à la majorité de ses devises de contrepartie. Le dollar néo-zélandais a donc souffert hier, poursuivant ainsi sa tendance baissière entamée depuis un mois. La parité NZD/USD abandonnait donc 0,23%, se traitant à 84,29 cents.
Matières premières :
Au chapitre des matières premières, les deux barils de référence évoluent en territoire positif ce matin, le WTI progressant de 0,16% à 102,82$ et le Brent de 0,11% à 108,94$. Le brut de référence américain augmente pour une deuxième journée consécutive suite au rapport de l’industrie montrant que les stocks de brut ont diminué aux Etats-Unis, le plus gros pays consommateur de pétrole au monde. L’American Petroleum Institute a publié hier son rapport hebdomadaire montrant que les stocks ont reculé de 1,4 millions de barils la semaine dernière pendant que l’approvisionnement à Cushing a diminué de 300 000 barils.
Le WTI a progressé de près de 3% le mois dernier, soit la première hausse mensuelle depuis Février, alors que les stocks ont diminué pour la 16ème fois en 17 semaines à Cushing, le plus grand centre de stockage. Cette diminution des stocks est dûe à l’ouverture de la jambe sud du pipeline Keystone XL début Janvier.
Selon la National Oil Corp en Libye, la fin des manifestations devrait permettre la reprise de la production à deux endroits, à savoir à Zelten et Raguba dans la région de Syrte. La production devrait augmenter de 162 000 barils par jour. Rappelons que la Libye est devenue le plus petit producteur de l’organisation de 12 membres des pays exportateurs de pétrole l’année dernière suite au début des perturbations.
Sur le front des métaux précieux, c’est une journée qui commence de manière mitigée. Le métal jaune progresse de 0,07% à 1 245,76$, tout comme l’argent qui grappille 0,09% à 18,83$. L’or reste sous pression avant la réunion de la Banque Centrale européenne qui pourrait annoncer la mise en place de mesure d’aide de soutien à l’économie, mais également un rapport sur l’emploi américain qui pourrait confirmer une fois de plus la reprise économique. Le métal jaune a chuté de 3,3% en Mai, soit la plus forte baisse mensuelle depuis le début de l’année.
Le platine et le palladium reculent respectivement de 0,23% et 0,27% à 1 427,25$ et 835,75$. La grève qui dure depuis 18 semaines en Afrique du Sud pourrait enfin être résolue selon les dernières spéculations.