Les places européennes ont pâti de la montée des tensions géopolitiques hier, après la destruction d'un avion de chasse russe par la Turquie près de la frontière syrienne. Le DAX a plié de 2% avant de regagner une partie de terrain perdu, pour clôturer en baisse de 1.43%. De même, l'Euro Stoxx 600 plus large est tombé de 2.04% pour terminer en recul de 1.20%. Les Etats-Unis ont publié des statistiques en demi-teinte hier. Le PIB du troisième trimestre a été révisé en hausse de 1.5% à 2.1% t/t (annualisé) comme prévu. La consommation personnelle a toutefois déçu, à 3% contre une projection moyenne et une première estimation de 3.2%. Enfin, la confiance des consommateurs a chuté à 90.4 en novembre, après 99.1 en octobre, témoignant d'une érosion de la confiance des Américains dans le marché du travail. Wall Street n'a guère été affecté par la crise russo-turque. Les trois principaux indices boursiers ont fini la journée en territoire positif (S&P 500 +0.12%, Dow Jones +0.11%, Nasdaq +0.01%).
En Allemagne, l'indice IFO du climat des affaires a marqué une forte progression inattendue à 109 en novembre, son plus haut niveau depuis juillet 2014, après 108.2 au mois précédent. L'économie allemande semble avoir plutôt bien géré la fin de l'été et affiche des perspectives souriantes, d'autant que l'affaiblissement de l'euro va donner un nouveau coup de pouce à l'économie. La monnaie unique a repris du poil de la bête pendant la séance asiatique pour monter de 0.32% face au dollar, ce qui a ramené l'EUR/USD au-dessus du seuil des 1.0650. Nous persistons toutefois à penser qu'il y a encore place pour une dépréciation de l'euro.
L'Asie boursière a évolué en baisse, à l'exception des marchés de Chine continentale. Les Shanghai and Shenzhen Composites ont pris 0.88% et 1.89% respectivement. Au Japon, le Nikkei a lâché 0.39% et le Topix plus large 0.70%. Le Hang Seng hongkongais a perdu 0.50% et le Kospi sud-coréen 0.34%. Singapour a battu en retraite de 1.02%.
En Australie, les vacances d'emplois qualifiés ont augmenté de 0.6% m/m en octobre, contre 1.1% en septembre (après révision à la hausse). La tendance positive de l'AUD/USD se renforce, le gouverneur Glenn Stevens ayant déclaré que la RBA était satisfaite de l'état de sa politique monétaire actuelle. Une réduction du taux directeur n'est donc pas pour demain. Après avoir validé la cassure de sa MM50j, l'AUD/USD se dirige à présent vers sa MM200j, qui se trouve à 0.7482 pour le moment. La résistance la plus proche s'établit à 0.7382 (plus haut du 12 octobre). A la baisse, un support se tient à 0.7017 (plus bas des 8 et 20 novembre).
Le menu du jour comprend l'IPP suédois ; le taux de chômage norvégien ; les commandes industrielles et les ventes de détail italiennes ; les demandes d'hypothèques MBA, les revenus et dépenses des ménages, les commandes de biens durables, les PMI Markit des services et composite, les ventes de logements neufs et l'indice de confiance des consommateurs selon l'université du Michigan aux Etats-Unis ; la balance commerciale néo-zélandaise ; le verdict sur les taux d'intérêt au Brésil (probable maintien du statu quo par la BCB).