par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir en baisse et les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé jeudi à la mi-temps d'une séance animée par des résultats de sociétés sur fond de craintes d'une remontée violente de l'inflation.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,3% pour le Dow Jones et le S&P-500 et de 0,7% pour le Nasdaq mais la tendance pourrait évoluer avec la publication, une heure avant l'ouverture, des chiffre hebdomadaires des inscriptions au chômage aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 perd 0,17% à 5.755,97 vers 12h25 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,23% et à Londres, le FTSE abandonne 0,63%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 lâche 0,16%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro baisse de 0,01% et le Stoxx 600 de 0,11%.
Les attentes d'une reprise post-pandémique, avec les vaccinations contre le coronavirus et l'assurance de soutien budgétaire et fiscal, ont dopé les actions depuis le début d'année mais aussi ravivé les inquiétudes concernant une remontée brutale de l'inflation.
Le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, publié mercredi après la clôture en Europe, a révélé que ses responsables entendaient maintenir une politique monétaire accommodante face à un marché de l'emploi en difficulté et qu'ils s'attendaient à une accélération seulement provisoire de l'inflation.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Walmart (NYSE:WMT) perd près de 3% dans les transactions en avant-Bourse après la publication d'un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes.
VALEURS EN EUROPE
De nombreux résultats animent la séance en Europe et en particulier à Paris où Atos (PA:ATOS) accuse la plus forte baisse du CAC 40 avec un recul de 6,42% après avoir fait état d'une baisse plus importante qu'attendu de sa marge opérationnelle annuelle.
Son concurrent Capgemini (PA:CAPP), à l'inverse, gagne 1,92% après avoir annoncé des résultats supérieurs aux prévisions.
Le groupe de grande distribution Carrefour (PA:CARR) efface ses gains (+0,03%) après avoir pris jusqu'à 3,5% en réaction à une croissance en 2020 sans précédent depuis deux décennies, une amélioration de sa rentabilité et la présentation de nouveaux objectifs financiers.
Orange perd 3,46% et Airbus (PA:AIR) cède 2,09% après des résultats annuels impactés par le coronavirus
EDF (PA:EDF) et Klepierre (PA:LOIM) perdent également plus 2% après leurs résultats.
Ailleurs en Europe, Barclays (LON:BARC) recule de 3,50%, les analystes de Citi déplorant des prévisions annuelles trop peu détaillées malgré le reprise du versement d'un dividende et Daimler (DE:DAIGn) gagne 2,43% après avoir dit prévoir une amélioration significative de ses résultats en 2021.
TAUX/CHANGES
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans se stabilise à 1,2973% après le plus haut d'un an inscrit la veille à 1,333% et son équivalent allemand monte légèrement, à -0,351%. Le dollar, qui avait profité de la hausse des taux, recule de 0,26% face à un panier de devises de référence, permettant à l'euro de gagner un peu de terrain, autour de 1,2071.
"Le sujet de l'inflation a récemment fait l'objet d'une tendance chez les investisseurs (...) cependant, la Fed n'a pas de telles préoccupations et, selon le procès-verbal publié mercredi, elle semble déterminée à maintenir les taux d'intérêt très bas et d'importants rachats de titres, ce qui crée une marge de manoeuvre pour une nouvelle faiblesse du dollar", a déclaré Ricardo Evangelista, analyste senior chez ActivTrades
La livre sterling a atteint son plus haut niveau depuis mars contre l'euro, dopée par la perspective d'une reprise économique plus rapide en Grande-Bretagne grâce à la bonne marche de la campagne de vaccinations.
PÉTROLE
Les cours pétroliers continuent de monter face aux craintes que la vague de froid exceptionnelle, qui frappe notamment le Texas continue de perturber la production de brut pendant des jours voire des semaines.
Le Brent gagne 0,48% à 64,65 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,56% à 61,48 dollars.
MÉTAUX
Le cours du cuivre à Londres a fait un bond pour atteindre son plus haut niveau depuis près de neuf ans grâce à l'amélioration des perspectives de la demande mondiale
Le contrat à échéance trois mois du cuivre sur le London Metal Exchange a atteint un pic depuis avril 2012 à 8,630 dollars la tonne.
(édité par Patrick Vignal)