L'Arabie saoudite devrait investir dans les cinq prochaines années 50 milliards d'euros dans le secteur de l'eau avec la participation de fonds privés pour répondre à une croissance de la demande dans ce pays au climat aride, ont indiqué dimanche des responsables.
Le royaume, premier exportateur mondial de brut --dont les revenus pétroliers ont baissé l'an dernier de 51% en raison de la chute des prix--, cherche à diversifier son économie par une plus grande implication du secteur privé dans l'investissement et l'industrie.
Parmi les établissements appelés à être privatisés figure la Saline Water Conversion Corporation (SWCC), en charge du dessalement de l'eau de mer, pompée dans les eaux du Golfe et de la mer Rouge.
"Les futures usines seront proposées au secteur privé", a annoncé Ali al-Hazmi, patron de la SWCC, lors d'un forum sur l'investissement dans le secteur hydraulique.
"Nous avons tout préparé pour la privatisation" dans le royaume, qui tire l'essentiel de ses besoins en eau du dessalement, a-t-il ajouté.
"Cela nécessite beaucoup d'argent et de capitaux à investir" dans le secteur, a rappelé Mansour al-Mushaiti, haut responsable du ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'agriculture devant les participants au forum.
"Les besoins en capitaux durant les prochaines cinq années atteindront jusqu'à 200 milliards de riyals (50,3 milliards d'euros)", a-t-il ajouté.
La SWCC, fondée en 1974, est le plus grand producteur mondial en matière de dessalement d'eau de mer. Elle gère 28 usines de dessalement et génère du courant électrique qui alimente le réseau électrique national.
La demande d'eau dans le royaume saoudien augmente de plus de 5% chaque année, a indiqué M. Hazmi, dont le pays vise à produire 52% de ses besoins en eau en l'an 2020 via des "partenariats stratégiques".