L'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron a annoncé mercredi à Bobigny sa candidature à la présidentielle de 2017, affirmant vouloir la placer "sous le signe de l'espérance".
"Dans quelques mois, à l'occasion de l'élection présidentielle, une opportunité nous est offerte, celle de refuser enfin le statu quo pour choisir d'avancer, parce que ce combat que nous devons livrer, pour faire réussir notre pays, il commencera en mai 2017. Pour le mener, la responsabilité du président de la République est immense et j'en suis pleinement conscient (...) C'est pourquoi je suis candidat à la présidence de la République", a déclaré M. Macron depuis un centre de formation.
"La France aujourd'hui est sortie du chemin du progrès. Le doute s'est installé. Depuis 40 ans, nous n'avons pas réussi à régler le problème du chômage de masse, la déprise des territoires, la langueur de l'Europe, les divisions internes. La France est bloquée par les corporatismes. Dans le fond elle n'est n'est plus à la hauteur de sa promesse", a dramatisé l'ex-banquier de 38 ans.
"En même temps, nous sommes entrés dans une ère nouvelle: la mondialisation, le numérique, le changement climatique, les inégalités croissantes, les conflits géopolitiques, le terrorisme, la crise démocratique des sociétés occidentales, le doute qui s'installe au coeur de nos sociétés. Ce sont les symptômes d'un monde en plein bouleversement. Cette grande transformation que nous sommes en train de vivre, nous ne pouvons y répondre avec les mêmes hommes et les mêmes idées, parce qu'elle vient encore décupler nos faiblesses".
"L'enjeu n'est pas pour moi de rassembler la gauche, il n'est pas de rassembler la droite, l’enjeu il est de rassembler les Français", a dit M. Macron qui "refuse" le système et se veut le promoteur d'une "révolution démocratique".