Investing.com - Les investisseurs se préparent à la dernière décision de la Réserve fédérale sur les taux d'intérêt mercredi, et attendent la publication de nouvelles données importantes sur l'inflation américaine demain. En attendant, les analystes Goldman Sachs réduisent une nouvelle fois leur objectif de prix pour le Brent alors que des signes d'alerte apparaissent autour de la reprise post-pandémique de la Chine, principal importateur de pétrole.
1. Décision de la Fed à venir
La Réserve fédérale s'apprête à dévoiler sa dernière décision en matière de taux d'intérêt cette semaine, les investisseurs pariant largement sur le fait que la banque centrale américaine fera une pause dans son long cycle de resserrement de sa politique.
Selon I'Outil de surveillance du taux de la Fed Investing.com, il y a plus de 79 % de chances que le FOMC, qui fixe les taux d'intérêt, vote en faveur du maintien des coûts d'emprunt à l'issue de sa réunion de deux jours qui doit débuter demain.
Le rapport de mai sur le marché du travail, qui a joué un rôle central dans le processus décisionnel de la Fed, a indiqué une accélération progressive du chômage dans la plus grande économie du monde. Cette augmentation pourrait atténuer la pression exercée sur les entreprises pour qu'elles augmentent les salaires, ce qui aiderait la Fed à ramener l'inflation à son objectif de 2 %.
Toutefois, il n'est pas exclu que la banque décide de relever une nouvelle fois ses taux, cette fois de 25 points de base. Tout dépendra probablement de la dernière publication de l'indice des prix à la consommation, prévue pour mardi. Les économistes prévoient une hausse de 4,1 % sur une base annuelle le mois dernier, ce qui représente un ralentissement par rapport au niveau précédent de 4,9 % en avril.
2. Les contrats à terme américains gagnent du terrain
Les contrats à terme sur les actions à Wall Street ont augmenté lundi, les traders évaluant la perspective d'une pause dans les hausses de taux de la Fed et surveillant la publication prochaine des données clés sur l'inflation américaine.
A 05h00 ET (09h00 GMT), le contrat Dow futures a gagné 57 points ou 0,17%, le S&P 500 futures a ajouté 14 points ou 0,33%, et le Nasdaq 100 futures a augmenté de 77 points ou 0,53%.
Les principaux indices ont terminé la session précédente dans le vert, soulignés par l'indice de référence S&P 500 qui s'est rapproché de son plus haut niveau depuis le mois d'août. L'indice général Dow Jones Industrial Average a également progressé de 0,13 % et l'indice technologique Nasdaq Composite a grimpé de 0,16 %.
Les transactions ont été modérées vendredi, le volume des échanges quotidiens atteignant son niveau le plus bas depuis octobre dernier, signe que les investisseurs restent sur la touche avant l'annonce très attendue de la Fed.
3. Goldman Sachs réduit sa prévision de prix du pétrole
Goldman Sachs a revu à la baisse son estimation du prix du pétrole pour le Brent à moins de 90 dollars le baril d'ici à la fin de 2023, après deux réductions précédentes de ses prévisions au cours des six derniers mois.
Cette décision fait suite à une série de données peu encourageantes en provenance de Chine, le plus grand importateur de pétrole au monde. Le mois dernier, l'indice des prix à la production a chuté à son rythme le plus rapide depuis sept ans, tandis que les indices exportations, importationset l'activité des usines ont également baissé.
En conséquence, on craint que la reprise naissante de la Chine après les restrictions sévères de l'ère COVID, qui ont commencé au premier trimestre, ne s'essouffle. Il s'agirait d'un développement majeur pour les marchés pétroliers, qui s'attendaient à ce que le rebond post-pandémique du pays alimente une hausse de la demande cette année.
Par ailleurs, le chef suprême de l'Iran a déclaré lundi que Téhéran était ouvert à un accord avec l'Occident sur son programme nucléaire. Cette déclaration suggère que le marché pourrait être inondé d'une offre supplémentaire si les sanctions sur les exportations de brut iranien sont levées, ce qui pèserait sur les prix du pétrole.
À 05:03 ET, les contrats à terme WTI ont chuté de 2,76% à 68,23 $ le baril, tandis que le contrat Brent a chuté de 2,43% à 72,97 $ le baril.
4. Goldman voit un "L" à venir pour le marché immobilier chinois
Les analystes de Goldman Sachs ont également publié un regard neuf sur les perspectives du secteur de l'immobilier en Chine, prédisant que l'industrie connaîtra probablement une "reprise en forme de L".
Cela signifie que le marché immobilier, qui a été touché ces dernières années par une série de défauts de paiement et une faible demande des acheteurs, ne devrait connaître qu'un lent rebond.
Goldman a souligné qu'une telle tendance pourrait encore freiner l'activité de la deuxième économie mondiale. Le secteur immobilier représentait environ un quart du produit intérieur brut global de la Chine jusqu'en 2021.
La note de la banque d'investissement a eu des répercussions sur les grandes sociétés immobilières chinoises lundi, les sociétés cotées à Hong Kong Country Garden Holdings Company Ltd (HK :2007), Poly Property Group Co Ltd (HK :0119), Guangzhou R&F Properties Co Ltd (HK :2777) et Sunac China Holdings Ltd (HK :1918) affichant toutes des pertes.
5. Un géant bancaire suisse voit le jour
UBS Group AG (SIX :UBSG) a annoncé qu'elle avait formellement finalisé le rachat de son petit rival Credit Suisse Group AG (SIX :CSGN), créant ainsi un géant bancaire suisse chargé de superviser un bilan de 1,6 trillion de dollars.
Les dirigeants d'UBS ont confirmé l'opération dans une série de lettres ouvertes publiées par les médias, affirmant que le rapprochement entraînerait à la fois des opportunités et des défis. Ils ont toutefois souligné que l'entité bénéficiera d'un poids accru, en particulier dans le domaine de la gestion de fortune, ce qui contribuera à consolider la place de la Suisse en tant que plaque tournante de l'industrie financière.
Le rachat est le fruit de négociations menées sous l'égide du gouvernement en mars, alors que la crise bancaire mondiale touchait le Credit Suisse et menaçait la stabilité du système financier suisse. UBS s'est empressée de conclure l'opération en moins de trois mois, dans l'espoir de regagner la confiance des clients et des employés du Credit Suisse.