Par Geoffrey Smith
Investing.com -- L'année se termine avec deux introductions en bourse de AirBnB et de DoorDash. Cependant, la livre sterling est également touchée alors que le Royaume-Uni aborde un nouveau chapitre de son commerce avec l'UE. Les actions et les matières premières s'essoufflent après le Everything Rally de la semaine dernière et la Chine fait un commerce florissant après la pandémie qu'elle a déclenchée dans le monde. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers le lundi 7 décembre.
1. AirBnB et DoorDash prêts pour de solides introductions en bourse
La confiance dans les marchés boursiers américains, favorisée par le développement de vaccins pour traiter le Covid-19, a été mise en évidence ce week-end, alors qu'AirBnB a relevé la fourchette de commercialisation de son introduction en bourse, qui doit se clôturer cette semaine.
Selon les rapports, les banquiers d'AirBnB ont relevé la fourchette de 44 à 50 dollars par action de 56 à 60 dollars, soit une augmentation de 23% à mi-parcours. Le haut de la nouvelle fourchette évaluerait la société de location en ligne à 42 milliards de dollars, une déclaration forte sur la façon dont le marché considère un marché du voyage qui, selon les initiés de l'industrie, devrait subir les dommages à long terme de la pandémie.
Un jour important est également en vue pour les propriétaires de la société de livraison de nourriture DoorDash, une entreprise dont la croissance a été accélérée par la pandémie, contrairement à AirBnB. Le Wall Street Journal a rapporté que ses souscripteurs ont l'intention de fixer le prix de son introduction en bourse mercredi au-dessus du haut de la nouvelle fourchette de 90 à 95 dollars pour la construction de livres, une fourchette qui avait déjà été relevée de 75 à 85 dollars par action.
2. La Livre Sterling glisse face aux inquiétudes de Brexit
La livre sterling et les actions britanniques ont chuté, entraînant l'euro dans leur sillage, alors que les négociations sur les relations commerciales entre l'UE et le Royaume-Uni, après la fin de la phase de transition post-Brexit à la fin de l'année, entraient dans leur phase finale.
Le sommet des dirigeants européens de jeudi représente la dernière chance réaliste de voir un accord scellé et ratifié d'ici la fin de l'année.
Les discussions ont été prévisibles et ont débouché la semaine dernière sur une menace de la France d'opposer son veto à tout accord si elle faisait trop de concessions au Royaume-Uni dans le domaine économiquement marginal mais politiquement sensible des droits de pêche. Les divergences entre les deux pays sur le niveau des aides d'État qui seront autorisées à l'avenir de part et d'autre et sur la manière de résoudre les différends sur ce point et sur d'autres questions commerciales sont plus importantes sur le plan économique.
À 12h50, la livre avait baissé de 1,3% par rapport au dollar à 1,3264$, après avoir dépassé 1,35$ pour la première fois en deux ans et demi la semaine dernière. L'euro était en baisse de 0,1% par rapport au dollar à 1,2109.
3. Les marchés US devraient baisser alors que le rallye s'essouffle avant la réunion de la Fed
Les actions américaines en général devraient toutefois ouvrir à la baisse, car l'élan du "Everything Rally" de la semaine dernière s'estompe.
À 12h50, les futures Dow 30 étaient en baisse de 0,4%, tandis que les futures S&P 500 étaient en baisse du même montant et les futures Nasdaq étaient en baisse de 0,1%.
Les marchés observeront les progrès réalisés dans les discussions sur le plan de relance budgétaire de 908 milliards de dollars proposé par un groupe bilatéral de membres du Congrès. La faiblesse des données sur le marché du travail le mois dernier a accru la pression pour faire adopter quelque chose à très court terme.
Les échanges devraient être modestes à l'approche de la réunion politique de la Réserve fédérale qui aura lieu plus tard dans la semaine, en l'absence de données sur l'évolution du marché ou les bénéfices.
4. Les exportations de la Chine en forte hausse alors que les États-Unis préparent de nouvelles sanctions
L'économie chinoise va de succès en succès - du moins selon la mesure la plus susceptible d'irriter le président sortant Donald Trump. En novembre, les exportations chinoises ont fait un bond de 21% par rapport à l'année précédente, soit une forte hausse par rapport aux 11% d'octobre. Les importations, quant à elles, ont augmenté de 4,5%, ce qui correspond aux rapports faisant état d'une réduction des achats d'énergie après que les raffineurs du pays se soient nourris de pétrole brut pendant l'été, alors que celui-ci se négociait encore à des prix bas.
La hausse des exportations est due dans une large mesure aux ventes d'équipements de protection individuelle pour les secteurs de la santé et de l'électronique, dont beaucoup sont liées à l'augmentation du travail à domicile en raison de la pandémie. L'ironie ne sera perdue pour personne, ni à Washington ni à Bruxelles.
L'administration Trump se serait préparée à sanctionner au moins une douzaine de fonctionnaires chinois en réponse à l'expulsion de législateurs pro-démocratie de l'assemblée de Hong Kong. Cette décision contraste avec les informations de la semaine dernière selon lesquelles un accord était en cours de préparation pour permettre à l'ancien directeur financier de Huawei de rentrer chez lui au lieu d'être extradé du Canada pour être jugé aux États-Unis.
5. Les matières premières se heurtent à une résistance après une forte reprise
La reprise des matières premières a également marqué une pause, avec la chute de 0,8% du prix du pétrole brut américain à 45,87 dollars le baril, celle des contrats à terme du cuivre à 3,4962 dollars la livre et celle des contrats à terme du soja à 1 152 dollars la tonne.
Le Brent en particulier semble avoir frappé un solide mur de résistance autour de 50$ le baril, après que les questions sur l'offre mondiale aient été largement répondues par la réunion de l'OPEP+ la semaine dernière. De nouvelles prévisions concernant la demande mondiale ne sont pas attendues avant la semaine prochaine, avec les rapports mensuels de l'OPEP et de l'Agence internationale de l'énergie.