La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, profitant d'un dollar à ses plus bas depuis plus de trois ans, signe positif pour les entreprises américaines déjà en grande forme: le Dow Jones prenait 0,59% et le Nasdaq 0,26%.
Vers 15H20 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average montait de 154,59 points à 26.365,40 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 19,67 points, à 7.479,96 points.
L'indice élargi S&P 500 montait de 0,40% ou 11,38 points à 2.850,51 points.
Wall Street avait terminé sur une note contrastée mardi, accueillant diversement une salve de résultats d'entreprises: le Dow Jones avait légèrement reculé tandis que le Nasdaq et le S&P 500, dopés entre autres par Netflix (NASDAQ:NFLX), avaient terminé à des niveaux records.
Le +dollar index+, un indice qui compare la devise américaine à un panier de six monnaies concurrentes, a atteint mercredi son plus bas depuis décembre 2014 après que le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a souligné à Davos qu'un "dollar plus faible" était "bon" pour les Etats-Unis.
"Cela devrait se confirmer. Et profiter aux perspectives de bénéfices pour les grandes multinationales américaines", a noté Patrick O'Hare de Briefing.
Un mouvement de recul marqué sur la devise américaine s'observe depuis le début de l'année - après une baisse de près de 10% en 2017 - alors que les banques centrales mondiales semblent s'orienter vers la fin des politiques monétaires ultra-accommodantes, ont noté les analystes de Wells Fargo (NYSE:WFC).
Ces perspectives de bénéfices supplémentaires pour les entreprises exportatrices augmentaient l'optimisme des marchés sur des résultats trimestriels déjà très favorables, malgré quelques déceptions mercredi.
- Enquête de la SEC -
General Electric (NYSE:GE) reculait (-0,29% à 16,84 dollars) malgré un niveau de trésorerie "au-dessus des attentes", selon son PDG John Flannery.
Le groupe a toutefois indiqué que le gendarme de la Bourse américain (SEC) avait ouvert une enquête sur ses annonces récentes, dont une charge exceptionnelle de 6,2 milliards de dollars liée à son activité d'assurance.
Le conglomérat industriel américain United Technologies (UTC) avançait (+0,90% à 137,26 dollars) après un bénéfice supérieur aux attentes du marché tout comme le chiffre d'affaires, malgré des charges comptables liées à la réforme fiscale et à son plan de restructuration.
Les investisseurs étaient par ailleurs dans l'attente de la publication des stocks américains de pétrole par le Département de l'Energie (DoE) en cours de séance.
Le marché obligataire baissait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans se tendait à 2,654% contre 2,613% mardi soir et celui des bons à 30 ans avançait à 2,944%, contre 2,895% à la précédente clôture.
Sur le front des valeurs, United Continental (DE:CONG), maison mère d'United Airlines, chutait (-10,17% à 70,04 dollars) après avoir annoncé mardi une hausse prochaine de ses capacités aux Etats-Unis pour rivaliser avec ses rivales American Airlines et Delta, une hausse des capacités se traduisant généralement par une baisse des prix des billets d'avions.
Le groupe de médias et de divertissement Disney avançait (+0,58% à 111,05 dollars) après avoir annoncé mardi le versement d'un bonus de 1.000 dollars à 125.000 employés aux Etats-Unis, comme l'ont fait plusieurs autres compagnies depuis le vote de la réforme fiscale qui abaisse les impôts pour les entreprises.
Starbucks (NASDAQ:SBUX) (+0,11% à 61,76 dollars) a également réalisé une annonce dans ce sens, évoquant la redistribution de 250 millions de dollars à ses employés sous la forme de hausses de salaires et d'attribution d'actions notamment.