par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse vendredi à l'ouverture d'une séance à nouveau marquée par les résultats et avant de nouveaux indicateurs économiques susceptibles d'alimenter les craintes inflationnistes.
Les premières indications disponible indiquent une baisse de 0,76% pour le CAC 40 parisien, de 0,85% pour le Dax à Francfort, de 0,67% pour le FTSE à Londres et de 0,89% pour l'EuroStoxx 50.
Amazon (NASDAQ:AMZN) et Apple (NASDAQ:AAPL) abandonnaient respectivement 16,7% et 2,7% dans les échanges hors séance après avoir fait état jeudi après la clôture de Wall Street de prévisions décevantes pour le dernier trimestre de l'année, le géant mondial du commerce en ligne évoquant de son côté l'impact de l'inflation sur la consommation.
Ces annonces devraient pénaliser la Bourse de New York à l'ouverture, en particulier le S&P 500 et le Nasdaq, les contrats à terme les donnant pour l'instant en baisse de 0,63% et 0,92% respectivement.
En Europe, la séance sera de nouveau animée par de nombreuses publications trimestrielles avec entre autres celles d'Airbus (EPA:AIR), Safran (EPA:SAF), Sanofi (EPA:SASY) et Volkswagen (ETR:VOWG_p).
La journée s'annonce également riche en indicateurs avec entre autres la première estimation de l'évolution du PIB et de l'inflation en France et en Allemagne.
Ces données pourraient alimenter les débats sur la politique monétaire de la Banque centrale européenne qui a sans surprise relevé ses taux de trois quarts de point jeudi.
A WALL STREET
Le S&P 500 et le Nasdaq ont fini dans le rouge jeudi, de nouveau pénalisés par des résultats d'entreprises décevants.
L'indice Dow Jones a gagné 0,61% à 32.033,28 points, soutenu par le progression du secteur industriel (+1,14%) et Caterpillar (NYSE:CAT) (+).
Le S&P-500 a perdu 0,57%, à 3.808,87 points et le Nasdaq Composite a reculé de 1,63% à 10.792,68 points.
Poids lourd des hautes technologies, Meta Platforms (NASDAQ:META) a plongé de 24,6% après que la maison mère de Facebook a présenté un tableau pessimiste de ses perspectives à court terme.
EN ASIE
Le Nikkei à la Bourse de Tokyo (-0,77%) creuse ses pertes après la décision de la Banque du Japon de maintenir sa politique de taux bas, à contre-courant des autres banques centrales.
Des annonces d'entreprises contribuent également à la baisse de l'indice boursier, notamment celles du constructeur de robots industriels Fanuc (TYO:6954) qui chute de 5,62% après avoir abaissé sa prévision de bénéfice.
Les marchés chinois sont orientés à la baisse également, la reprise épidémique du COVID-19 et le renforcement des restrictions dans plusieurs villes alimentant les préoccupations quant aux perspectives économiques.
L'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale perd 1,53% et le SSE Composite de Shanghai 1,24%. Ils affichent pour le moment une perte hebdomadaire de 4% et 2,65% respectivement après un net repli en début de semaine en réaction à la réélection de Xi Jinping à la tête du Parti communiste.
"La plus grande concentration du pouvoir amène les investisseurs à évaluer le risque d'une poursuite de la politique 'zéro-COVID-19', d'un moindre soutien au secteur privé, de tensions géopolitiques accrues avec les Etats-Unis", ont déclaré les analystes d'UBS dans une note.
CHANGES/TAUX
Le dollar recule légèrement face à un panier de devises de référence. L'euro prend 0,23% à 0,9985 dollar après avoir chuté de plus de 1% la veille en réaction aux annonces de la BCE.
"Les décisions de la BCE ont été moins 'hawkish' qu'attendu. L'essentiel de la surprise est venu des commentaires de Christine Lagarde (le présidente de la BCE, ndlr) disant que la BCE a déjà fait des progrès significatifs pour sortir des mesures de relance", a déclaré Carol Kong, stratège chez Commonwealth Bank of Australia.
Côté obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans, à 3,9524%, est stable dans les échanges en Asie.
PÉTROLE
Le marché du pétrole recule avec le renforcement des mesures anti-COVID en Chine mais il se dirige vers un gain sur l'ensemble de la semaine en raison des inquiétudes concernant l'offre.
Le Brent perd 0,89% à 96,1 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 1,2% à 88,01 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)