PARIS (Reuters) - La plupart des Bourses européennes ont effacé leurs pertes initiales pour terminer dans le vert lundi, la perspective de voir les rachats de dettes de la Banque centrale européenne soutenir les marchés actions semblant prendre le pas sur les inquiétudes liées à la victoire du parti anti-austérité Syriza aux législatives grecques.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 34,44 points, soit 0,74% à 4.675,13 points. Le Footsie britannique a pris 0,29% et le Dax allemand 1,40%. L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,98% et le FTSEurofirst 300 de 0,58%.
Au moment de la clôture en Europe, les marchés américains étaient en légère baisse, le Dow Jones perdant 0,16%, le S&P-500 0,07% et le Nasdaq 0,08%.
La Bourse d'Athènes, très volatile, a fini également en baisse de 3,2%.
Alexis Tsipras, le chef du parti de la gauche radicale grecque Syriza, a prêté serment comme Premier ministre lundi après un accord avec le mouvement des Grecs indépendants pour former un gouvernement anti-austérité.
Pendant sa campagne, il a promis de revenir sur les coupes budgétaires imposées par les bailleurs de fonds en échange d'un plan d'aide de 240 milliards d'euros.
Sur les marchés, les intervenants refusent cependant de croire à un "Grexit", une sortie de la Grèce de la zone euro, ou à un abandon des mesures d'austérité.
"Les retombées des élections grecques peuvent entraîner une volatilité élevée, mais de notre point de vue, le facteur dominant sera le dynamisme de l'activité dans le zone euro", écrivent dans une note les analystes de JP Morgan.
L'agence de notation Standard and Poor's de son côté a mis en garde lundi Athènes contre tout risque de dérapage sous peine d'abaisser sa note souveraine sans attendre la date de son prochain examen prévu, mi-mars.
Sur le marché obligataire, le rendement de la dette grecque à 10 ans est remonté de 38 points de base à 9,14%, tandis que celui des obligations souveraines des autres Etats de la périphérie de la zone euro retombaient vers leurs plus bas historiques.
L'euro regagne du terrain à 1,1277 dollar, les investisseurs ayant choisi de prendre leurs bénéfices sur le dollar après la forte chute de la monnaie unique, passée brièvement sous la barre de 1,11 dollar en Asie.
Sur le plan sectoriel, tous les indices ont fini dans le vert à l'exception de celui des produits alimentaires et des boissons en perte de 0,18%. L'énergie a pris la tête des hausses avec un gain de 1,57%.
Le distributeur belge Delhaize s'est adjugé 7,14% après avoir fait état d'une croissance du chiffre d'affaires supérieure aux attentes aux Etats-Unis au quatrième trimestre et d'une baisse des ventes moins forte qu'attendu en Belgique.
De l'autre côté du spectre, trois banques grecques Bank of Piraeus, National Bank of Greece et Alpha Bank affichent les plus mauvaises performances du Stoxx 600 avec un recul respectivement de 17,61%, 13,01% et 11,59%.
(Alistair Smout et Caroline Valetkevitch; Claude Chendjou pour le service français, édité par Marc Angrand)