par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert en petite baisse lundi à l'entame d'une séance qui devrait être peu animée à deux jours du Nouvel An.
À Paris, l'indice CAC 40 abandonne 0,21% à 6.024,6 points vers 08h50 GMT après avoir enchaîné six séances de hausse. À Francfort, le Dax perd 0,34% et à Londres, le FTSE cède 0,21%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,27%, le FTSEurofirst 300 de 0,25% et le Stoxx 600 de 0,3%.
Les investisseurs ont conservé la semaine dernière leur optimisme concernant l'apaisement des tensions commerciales, permettant au CAC de finir vendredi à un plus haut en clôture depuis juillet 2007 et au Stoxx 600 d'atteindre un pic historique.
L'absence de liquidité en cette fin d'année et la détente des relations commerciales "ont permis aux indices d'aller plus haut. Même s'il y a un mouvement de repli, je ne pense pas qu'il sera significatif", a déclaré Kay Van-Petersen chez Saxo Capital Markets.
Aucun indicateur économique important ne figure à l'agenda du jour en Europe comme aux Etats-Unis.
VALEURS
Les secteurs défensifs sont orientés à la baisse, comme de celui de l'alimentation qui abandonne 0,47% ou celui des services aux collectivités ("utilities") qui perd 0,48%.
Parmi les rares valeurs qui se distinguent dans les premiers échanges, EssilorLuxottica cède 2,23%, lanterne rouge du CAC 40, après avoir annoncé la découverte d'une fraude financière dans l'une de ses usines thaïlandaises, dont l'impact est estimé à 190 millions d'euros au maximum.
A l'inverse, CGG (PA:GEPH) prend 1,43% après avoir dit prévoir un net cash-flow 2019 positif, supérieur à ses attentes.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, le Nikkei a fini en baisse de 0,76%, victime de prises de profits au cours de cette dernière séance de l'année. En 2019, il a gagné 18,20%. Les marchés japonais resteront fermés jusqu'à lundi prochain en raison du Nouvel An.
En Chine, la tendance a été soutenue notamment par l'annonce samedi de la Banque populaire de Chine concernant l'utilisation du taux préférentiel de prêt comme nouvelle référence pour le calcul des prêts à taux variable existants, une mesure qui, selon les analystes, pourrait aider à réduire le coût du crédit et à soutenir la croissance économique.
L'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a pris 1,5%, à un pic de huit mois et affiche sur l'ensemble de l'année une progression de 35,6%, sa meilleure performance en cinq ans.
Le MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) évolue à un plus haut depuis juin 2018.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé vendredi, la hausse de fin d'année qui a porté les indices à des plus hauts record s'étant essoufflée en fin de journée.
L'indice Dow Jones a gagné 0,08%, le S&P-500 a fini à l'équilibre et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 0,17%, interrompant une série de onze séances consécutives de hausse.
CHANGES
L'"indice dollar" perd 0,14% contre un panier de devises internationales sur fond d'optimisme quant à la signature prochaine d'un accord commercial sino-américain.
Dans le même temps, l'euro gagne 0,26% à 1,1204 dollar.
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans remonte à 1,8998%. Dans les premiers échanges, le 10 ans allemand gagne près de quatre points de base à -0,218%.
PÉTROLE
Les cours du brut restent proches de leurs plus hauts de trois mois en raison de l'optimisme concernant un accord commercial prochain entre les Etats-Unis et la Chine et de la baisse plus forte que prévu des stocks américains de brut.
Les investisseurs restent par ailleurs attentifs aux évolutions au Moyen-Orient au lendemain de frappes américaines en Irak et en Syrie contre des sites appartenant à un mouvement chiite soutenu par l'Iran.
Le baril de Brent évolue à 68,2 dollars et le baril de brut léger américain (WTI) se traite autour de 61,7 dollars.
MÉTAUX
L'or (0,15%) a brièvement touché un pic de deux mois, à 1.515,80 dollars l'once, profitant de la baisse du dollar et des incertitudes géopolitiques au Moyen-Orient.
(Édité par Bertrand Boucey)