par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé sur de faibles variations lundi, le regard des investisseurs étant tourné vers les décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) et une salve de résultats de grandes entreprises, notamment dans les nouvelles technologies.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,09% à 7.640,81 points, se rapprochant un peu plus de son record historique à 7.653,99 points, atteint le 14 décembre. L'indice parisien a été notamment soutenu par LVMH (EPA:LVMH) (+3,2%), dont le titre est resté sur son envolée de vendredi à la suite de résultats trimestriels meilleurs que prévu. Le Footsie britannique a lâché 0,03%. Le Dax allemand, en baisse de 0,12%, a été plombé particulièrement par Bayer (ETR:BAYGN) (-4,86%), le groupe ayant été condamné à payer 2,25 milliards de dollars dans un procès lié au Roundup.
L'indice EuroStoxx 50 a grignoté 0,05% et le FTSEurofirst 300 a pris 0,24%. Le Stoxx 600, qui a touché vendredi un plus haut de deux ans, a progressé de 0,16%, grâce notamment au compartiment de l'énergie (+0,96%).
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones grappille 0,02%, le Standard & Poor's 500 avance de 0,12% et le Nasdaq gagne 0,31%, dans des échanges sans grande conviction en attendant la Fed.
Après la Banque centrale européenne (BCE), qui a décidé la semaine dernière de maintenir inchangés ses taux directeurs, le marché attend les décisions mercredi de la Fed et jeudi celles de la Banque d'Angleterre (BoE).
Pour ces deux banques centrales, un statu quo sur les taux est anticipé à l'issue de leur réunion, mais les investisseurs seront à l'affût de signes sur le calendrier de la première baisse du coût du crédit.
Outre la politique monétaire, les publications prévues cette semaine en Europe et aux Etats-Unis des géants des nouvelles technologiques, de la pharmacie, des banques et de l'industrie poussent les investisseurs à la prudence.
VALEURS EN EUROPE
Eutelsat a chuté de 14,46% après l'abaissement de ses perspectives annuelles, entraînant dans son sillage notamment le groupe de satellites SES (-3,83%).
Philips a cédé 4,44% après l'annonce d'un accord avec la FDA, l'autorité américaine de santé, concernant l'interdiction aux Etats-Unis de la vente de nouveaux appareils respiratoires.
Ryanair (LON:0RYA), qui a revu à la baisse sa prévision de bénéfice annuel après le retrait de ses vols de certains sites en ligne, a abandonné 4,04%.
Holcim (SIX:HOLN) a avancé de 4,7%, le géant suisse de la construction ayant annoncé son intention de scinder ses activités en Amérique du Nord et de les introduire à la Bourse de New York.
CHANGES
Le dollar monte de 0,15% face à un panier de devises de référence, la probabilité d'une baisse des taux de la Fed en mars étant passée à 49% contre 73% il y a un mois, selon le baromètre Fedwatch de CME Group.
L'euro s'affiche à 1,0804 dollar, en repli de 0,44%.
La livre sterling se négocie à 1,2678 dollar (-0,16%).
TAUX
Les déclarations de plusieurs responsables de la BCE, qui ont en outre laissé entendre lundi que la prochaine grande décision de l'institution serait une baisse de ses taux directeurs, ont provoqué une détente sur l'obligataire.
Le taux du Bund allemand à dix ans a fini en repli de près de six points de base, à 2,234%, et celui à deux ans a cédé 5,5 points, à 2,4773%.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans, est lui aussi en repli, de 5,7 points, à 4,0988%, continuant de bénéficier du ralentissement de l'inflation de base PCE, dont l'indice pour le mois de décembre a été publié vendredi.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont volatils, l'effet de contagion d'une éventuelle liquidation du géant chinois de l'immobilier Evergrande (HK:3333) l'emportant sur les tensions au Moyen-Orient à la clôture des Bourses européennes.
Vers 16h50 GMT, le Brent recule de 1,3% à 82,46 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,5% à 76,84 dollars après avoir touché respectivement en séance 84,80 dollars et 79,29 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)