par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement vendredi à l'ouverture tandis que les Bourses européennes évoluent sur de faibles variations à mi-séance, les investisseurs prenant leurs gains après une semaine quasi continue de hausse et avant les premiers résultats des grandes banques américaines.
Les futures sur indices à Wall Street signalent une hausse de 0,14% pour le Dow Jones, une baisse de 0,04% pour le Standard & Poor's 500 et un repli de 0,07% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 avance de 0,26% à 7.389,17 points vers 10h30 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,32%, pénalisé notamment par Siemens (SIX:SIEGn) Energy et BASF (ETR:BASFN). A Londres, le FTSE prend 0,16%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 grappille 0,06%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,16% et le Stoxx 600 de 0,03%.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 gagne à ce stade 3,94% et le Stoxx 600 3,09%, sa meilleure performance hebdomadaire depuis fin mars.
Les marchés d'actions ont été soutenus cette semaine par le ralentissement des pressions inflationnistes aux Etats-Unis comme en témoignent les chiffres des prix à la consommation (CPI) et des prix à la production (PPI) pour le mois de juin, ce qui alimente la perspective d'une fin imminente du resserrement monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
Le marché veut croire que la Fed va observer une longue pause dans la remontée des taux après le relèvement du coût du crédit de 25 points de base prévu le 24 juin.
"Il y a un soupir de soulagement mondial à l'idée que l'inflation américaine est sous contrôle, ce qui améliore le sentiment (du marché). Cependant, si on regarde les chiffres de l'inflation au Royaume-Uni, la bataille que mène la Banque d'Angleterre contre l'inflation n'est pas la même que celle de la Réserve fédérale", note Giles Coghlan, analyste marchés chez HYCM.
"(La BCE) se situe quelque part entre ces deux (banques centrales). Les marchés des taux d'intérêt à court terme pour la BCE voient peut-être une, peut-être deux autres hausses de taux d'intérêt cette année", a-t-il ajouté.
Signe des disparités dans le combat contre l'inflation mené par les banques centrales, en Suède, les prix à la consommation publiés vendredi sont ressortis en juin au-dessus des attentes, augmentant la pression sur la Riksbank pour qu'elle durcisse sa politique monétaire.
Outre les préoccupations macroéconomiques, les investisseurs s'intéressent également aux premiers résultats des entreprises pour le deuxième trimestre.
Avant les publications dans l'après-midi des grandes banques américaines (JPMorgan (NYSE:JPM), Citi et Wells Fargo (NYSE:WFC)) plusieurs groupes européens ont communiqué dans la matinée leurs comptes financiers.
VALEURS EN EUROPE
Les équipementiers télécoms Nokia (HE:NOKIA) (-8,43%) et Ericsson (ST:ERICb) (-7,75%) ont déçu. Le groupe finlandais a abaissé de ses prévisions annuelles, tandis que son concurrent suédois a affiché un bénéfice trimestriel en repli de 62%.
Dans le luxe, Burberry (LON:BRBY), premier grand groupe du secteur à publier, a laissé de marbre (-0,33%) les investisseurs, malgré une hausse de son chiffre d'affaires trimestriel. Interactive Investor a souligné le rythme de croissance sans surprise du groupe et les incertitudes dans certaines régions clés. Les ventes de Burberry ont en outre baissé aux Etats-Unis.
En tête du CAC 40, ses concurrents LVMH (EPA:LVMH) et Hermès (EPA:HRMS) avancent respectivement de 1,49% et 1,37%.
Sur le SBF 120, Vallourec (EPA:VLLP) grimpe de 4,74% après le relèvement de ses perspectives, signant la meilleure performance de l'indice.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se tend légèrement, d'environ trois points de base, à 3,7871%. La veille, il avait perdu environ dix points de base, au plus bas depuis le 29 juin, en réaction à la publication des prix mensuels à la production aux Etats-Unis.
En zone euro, le rendement du Bund allemand de même échéance, référence pour l'ensemble du bloc, est stable, à 2,449%.
CHANGES
L'indice dollar (+0,14%), proche d'un plus bas de 15 mois face à un panier de devises de référence, en raison d'anticipations de la fin de la remontée des taux aux Etats-Unis, s'achemine vers sa plus forte baisse hebdomadaire depuis novembre.
La dépréciation récente du billet vert a permis à l'euro de toucher un sommet de 16 mois à 1,1243 dollar avant de réduire ses gains à 1,1217 dollar (-0,06%).
PÉTROLE
Les cours pétroliers, remontés au-dessus de 81 dollars pour le Brent, sont stables à la mi-séance mais s'acheminent vers une troisième semaine consécutive de gains, une première depuis avril. Ils bénéficient d'une forte demande aux Etats-Unis et des problèmes dans la production en Libye et au Nigeria.
Le Brent recule de 0,09% à 81,29 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,08% à 76,82 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou)