Recul ou correction du marché ? Quoi qu'il en soit, voici ce qu'il faut faire ensuiteVoir Actions Surévaluées

L'appétit pour le risque se confirme avec le reflux de l'inflation

Publié le 04/04/2023 13:43
Mis à jour le 04/04/2023 13:45
© Reuters. Un trader travaille à la Bourse de Wall Street. /Photo prise le 21 octobre 2016/REUTERS/Brendan McDermid
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par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse mardi et les Bourses européennes évoluent également dans le vert à mi-séance dans un contexte d'appétit pour le risque avec le reflux du dollar et de nouvelles données montrant un ralentissement des pressions inflationnistes en zone euro.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en progression de 0,21% pour le Dow Jones, de 0,34% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,41% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,64% à 7.393,16 points vers 11h10 GMT, alors que l'indice parisien a frôlé à 7.399,59 points son record historique établi à 7.401,15 points le 6 mars. À Francfort, le Dax prend 0,95%, à 15.729,13 points, après avoir touché un plus haut depuis le début de l'année à 15.736,56 points. À Londres, le FTSE grappille 0,06%, en retrait par rapport aux autres places financières en raison du repli des valeurs pétrolières après la forte hausse de la veille.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'octroie 0,69%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,76% et le Stoxx 600 0,65%.

Après les données la semaine dernière montrant un ralentissement de l'indice des prix PCE aux Etats-Unis, mesure privilégiée de l'inflation par la Réserve fédérale américaine (Fed), l'indicateur des prix à la production en zone euro, publié ce mardi, témoigne lui d'une baisse, de 0,5% en rythme mensuel en février.

Une enquête de la Banque centrale européenne (BCE) montre en outre que les consommateurs dans la zone euro sont désormais plus optimistes quant aux perspectives sur l'inflation, la croissance économique et le chômage dans le bloc monétaire.

La brusque remontée des cours du pétrole, liée à la décision de l'Opep+ de réduire sa production, limite toutefois les gains sur les indices boursiers et entraîne une certaine volatilité, une flambée de l'or noir étant susceptible de relancer l'inflation et de remettre en cause le scénario d'une accalmie sur les taux des banques centrales.

"La réduction surprise de la production de l'Opep+ continue d'attiser les inquiétudes concernant l'inflation, le Brent se négociant à plus de 85 dollars le baril", souligne dans une note Sophie Lund-Yates, analyste actions chez Hargreaves Lansdown.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Virgin Orbit perd 18% en avant-Bourse, la société de lancement de satellites de l'homme d'affaires britannique Richard Branson s'étant placée sous la protection de la loi américaine sur les faillites.

VALEURS EN EUROPE

En Bourse, le compartiment de l'immobilier (+1,46%), sensible à l'évolution des taux d'intérêt, enregistre l'une des meilleures performances du Stoxx 600 avec notamment Unibail-Rodamco-Westfield (+1,48%) et Icade (EPA:ICAD) (+1,71%).

Le secteur du pétrole et du gaz (-0,02%) est victime de prises de bénéfice, avec notamment un repli de TotalEnergies (-0,56%).

L'indice bancaire (+1,08%) poursuit son redressement après la crise liée notamment à Credit Suisse (+1,34%) qui a réuni ce mardi des actionnaires en colère pour la dernière assemblée générale de la banque, rachetée par sa rivale UBS (+1,12%).

BNP Paribas (EPA:BNPP) (+1,64%) figure dans le trio de tête du CAC 40 avec Renault (EPA:RENA) qui avance de 2,55%, tandis que l'indice européen de l'automobile prend 1,29%. A Milan, l'action Stellantis gagne 0,68%, le constructeur automobile ayant réaffirmé son ambition de devenir le leader européen de la location avec notamment un parc automobile d'un million de véhicules d'ici 2026.

Dans le reste de l'actualité des entreprises, L'Oréal gagne 0,90% après le rachat d'Aēsop au brésilien Natura pour 2,52 milliards de dollars, tandis que Bayer (ETR:BAYGN) avance de 0,44% après une décision de justice favorable sur le talc contre Merck & Co.

CHANGES

L'euro a touché mardi un sommet de deux mois face au dollar, à $1,0938, et la livre sterling un pic de dix mois face au dollar, à $1,2475, le billet vert continuant de pâtir de la perspective d'une fin imminente du cycle de resserrement monétaire de la Fed.

L'indice dollar mesurant les fluctuations de le monnaie américaine face à un panier de devises de référence cède 0,18%, au lendemain de la publication de la statistique mensuelle de l'ISM manufacturier, tombé à 46,3, son plus bas niveau depuis près de trois ans.

Le dollar australien se traite à 0,6751 dollar américain après avoir perdu jusqu'à 0,46% en séance en réaction à la décision de la banque centrale australienne de laisser son principal taux directeur inchangé à 3,6% après dix hausses consécutives.

TAUX

Les rendements obligataires à court terme remontent légèrement en Europe et aux Etats-Unis. Celui du Bund allemand à deux ans a cependant perdu 70 points de base depuis son pic de mars et s'affiche à 2,706% à la mi-séance.

Le rendement des bons du Treasuries à deux ans se négocie à 4,0049% dans l'attente à 14h00 GMT des publications de la statistique "Jolts" sur les offres d'emploi du département du Travail et des commandes de biens durables aux Etats-Unis.

PÉTROLE

© Reuters. Un trader travaille à la Bourse de Wall Street. /Photo prise le 21 octobre 2016/REUTERS/Brendan McDermid

Les cours du pétrole, qui ont bondi lundi de plus de 6% après les annonces de l'Opep et de ses alliés, montent encore, certains analystes à l'image de Fereidun Fesharaki du cabinet de conseil FGE, estimant qu'ils pourraient facilement dépasser les 100 dollars le baril.

Le Brent prend 0,85% à 85,65 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,9% à 81,14 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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