PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi tandis qu'à Wall Street, les principaux indices étaient dans le rouge dans l'attente des décisions de la Réserve fédérale, qui devrait freiner le resserrement de sa politique monétaire tout en maintenant un discours ferme face à l'inflation.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,07% à 7.077,11 points. Le Footsie britannique a cédé 0,14% et le Dax allemand a pris 0,35%.
L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,19%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,19% et le Stoxx 600 de 0,03%.
À la Bourse de New York, au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,81%, le S&P-500 de 0,40% et le Nasdaq Composite de 0,3%.
La Fed doit annoncer à 19h00 GMT les décisions de son comité de politique monétaire et une conférence de presse de son président, Jerome Powell, suivra une demi-heure plus tard.
Les marchés ont intégré un relèvement de l'objectif de taux des fonds fédéraux de 25 points de base, dans une fourchette de 4,50% à 4,75%, au plus haut depuis novembre 2007. Les investisseurs essaieront d'évaluer si et dans quelle mesure Jerome Powell repoussera les anticipations des marchés concernant une baisse des taux à partir du second semestre.
"La Fed doit s'assurer que l'inflation recule vers la cible avant de relâcher le frein", estime Axel Botte, stratégiste international, chez Ostrum Asset Management.
"Le plus grand déséquilibre provient encore du marché du travail où la demande de main-d'oeuvre est beaucoup plus élevée que le nombre de travailleurs disponibles. Il y a un risque que lorsque l'économie émergera du ralentissement de cet hiver (...), la croissance des salaires s'accélèrera de nouveau. Cela justifie pleinement une à deux hausses supplémentaires puis le maintien du statu quo jusqu'à la fin de 2023."
VALEURS
Du côté des valeurs en Europe, Novartis (SIX:NOVN) a perdu 2,72% après une stagnation de son résultat d'exploitation en 2022 tandis que Vodafone (LON:VOD) a cédé 2,08% à Londres en raison du ralentissement de sa croissance au troisième trimestre.
La banque espagnole BBVA (BME:BBVA) a pris 4,70% après la publication d'un bénéfice annuel record.
A Paris, Orpea a dévissé de 22,19% après l'annonce d'un accord de principe sur un plan de restructuration financière qui fait de l'Etat français son principal actionnaire.
LES INDICATEURS DU JOUR
Aux Etats-Unis, la contraction de l'activité manufacturière s'est accentuée en janvier. Le secteur privé a créé moins d'emplois qu'attendu en janvier selon l'enquête du cabinet ADP (EPA:ADP) mais les ouvertures de postes ont enregistré une augmentation inattendue en décembre.
Dans la zone euro, l'inflation a ralenti plus fortement que prévu en janvier mais la hausse des prix hors énergie et produits alimentaires non transformés a en revanche légèrement accéléré, ce qui devrait inciter la Banque centrale européenne à garder le cap dans son resserrement monétaire.
Elle devrait annoncer jeudi, à l'issue de sa réunion, qu'elle relève ses taux directeurs d'un demi-point. Les marchés anticipent pareille décision de la Banque d'Angleterre dont le comité se réunit également dans moins de 24 heures.
CHANGES/TAUX
Les rendements des bons du Trésor américain sont orientés à la baisse après la publication de l'enquête mensuelle d'ADP et de l'indice ISM dans l'industrie. Le rendement à dix ans perd quatre points de base à 3,4883%.
Le dix ans allemand a bouclé la séance en hausse à 2,291%, porté par les données sur l'inflation en zone euro.
Sur le marché des changes, l'euro s'apprécie de 0,49% à 1,0915 dollar, proche d'un pic de dix mois. L'indice mesurant l'évolution du dollar face à un panier de référence recule de 0,39% dans l'attente des annonces de la Fed.
PÉTROLE
Sur le marché pétrolier, les cours du brut baissent après l'annonce par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) d'une augmentation plus marquée que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le Brent abandonne 1,7% à 84,01 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,46% à 77,72 dollars.
A SUIVRE :
(Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)