par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse mercredi à l'ouverture et les Bourses européennes sont également orientées dans le vert à mi-séance dans des échanges sans grande conviction à l'approche des décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,12% pour le Dow Jones, de 0,11% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,22% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 avance 0,36% à 7.570,59 vers 12h20 GMT, tout proche de son record en séance inscrit la veille à 7.582,47 points. À Francfort, le Dax prend 0,16%, très près lui aussi de son pic historique de 16.837,18 points. À Londres, le FTSE progresse de 0,32%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,38%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,30% et le Stoxx 600 de 0,33%.
Les investisseurs qui misent sur une baisse des taux d'intérêt des grandes banques centrales en 2024 attendent les dernières annonces de l'année des grands argentiers pour amplifier ou non le "rallye de Noël" alors que le FOMC de la Fed est réuni depuis mardi.
La banque centrale américaine publiera à 19h00 GMT un communiqué de politique monétaire qui sera suivi une demi-heure plus tard d'une conférence de presse de son président, Jerome Powell.
Les décisions des banques centrales de la zone euro, du Royaume-Uni, de la Suisse et de la Norvège sont, elles, prévues jeudi.
Pour toutes ces banques, les marchés prévoient un statu quo sur leurs taux ce mois-ci et une baisse de plus de 100 points de base du coût du crédit aux Etats-Unis et en zone euro, au regard du ralentissement des pressions inflationnistes.
Certains analystes jugent toutefois l'optimisme des marchés exagéré.
"Nous nous attendons à ce que Powell repousse les attentes en faveur de baisses de taux agressives anticipées. Même si le ralentissement de l'inflation sera bien accueilli, nous pensons qu'il est trop tôt pour que la Fed déclare victoire contre l'inflation", écrit Mohit Kumar, chef économiste chez Jefferies.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Pfizer (NYSE:PFE) chute de 5,5% en avant-Bourse, le laboratoire ayant annoncé mercredi anticiper un bénéfice et un chiffre d'affaires pour 2024 en dessous des attentes de Wall Street.
Tesla (NASDAQ:TSLA) recule de 1,5% en avant-Bourse après avoir indiqué que ses véhicules Model 3 RWD et Long Range allaient perdre aux Etats-Unis un crédit d'impôt fédéral pouvant aller jusqu'à 7.500 dollars.
Mastercard (NYSE:MA) et Visa (NYSE:V) sont dans le viseur de l'autorité britannique de régulation des paiements qui a proposé mercredi de plafonner les frais prélevés par les deux groupes sur les transactions effectuées entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.
VALEURS EN EUROPE
Renault (EPA:RENA) recule de 1,11% après l'annonce par le constructeur automobile français d'une moins-value d'un milliard d'euros résultant de la cession d'une partie de sa participation dans Nissan (TYO:7201).
Inditex (BME:ITX), le propriétaire de Zara, prend 1,22% à la faveur d'un bond de 32,5% de son bénéfice net sur neuf mois.
Le groupe de paris et de jeux Entain bondit de 4,61% après l'annonce du départ avec effet immédiat de sa directrice générale, Jette Nygaard-Andersen.
BASF (ETR:BASFN) avance de 4,75%, UBS étant passé à l'"achat" sur le groupe allemand.
TAUX
Le rendement des Treasuries américains à dix ans recule de près de trois points de base, à 4,1814% alors que les marchés monétaires tablent avec une probabilité de 76,6% sur une baisse d'au moins 25 points de base des taux de la Fed dès le mois de mai, selon le baromètre Fedwatch de CME Group.
Le rendement du Bund allemand de même échéance cède pour sa part près de cinq points de base, à 2,185%, plus très loin du creux de sept mois touché la semaine dernière, à 2,1666%.
CHANGES
L'indice dollar, qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises internationales, grappille 0,08%, tentant de regagner une partie du terrain perdu la veille (-0,31%), dans l'attente des annonces de la Fed.
L'euro est quasiment inchangé à 1,0784 dollar (-0,07%).
La livre sterling recule de 0,33% à 1,252 dollar après la publication du produit intérieur brut (PIB) britannique pour le mois d'octobre qui laisse craindre une récession alors que la Banque d'Angleterre (BoE) continue de juger prématurée une baisse prochaine de ses taux.
PÉTROLE
Le marché pétrolier rebondit légèrement après avoir perdu mardi plus de 3%, tombant à un creux de six mois, dans la crainte d'une offre excédentaire.
Les pays participants à la conférence mondiale sur le climat (COP28) sont en outre parvenus mercredi à un accord sur une sortie progressive des énergies fossiles.
Le Brent avance de 0,23% à 73,41 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,28% à 68,80 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)