PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont orientées en nette baisse vendredi en matinée dans le sillage du plongeon à Wall Street de SVB Financial Group, maison mère de Silicon Valley Bank, qui alimente des craintes sur le secteur bancaire alors que les investisseurs attendent par ailleurs fébrilement le rapport mensuel officiel sur l'emploi américain.
À Paris, le CAC 40 recule de 1,78% à 7.185,71 points vers 08h40 GMT. À Londres, le FTSE 100 fléchit de 1,59% et à Francfort, le Dax perd 1,7%.
L'indice EuroStoxx 50 reflue de 1,89%, le FTSEurofirst 300 de 1,59% et le Stoxx 600 de 1,63%.
Les contrats à terme préfigurent également une poursuite de la baisse à Wall Street avec un repli de 0,59% pour le Dow Jones, de 0,57% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,26% pour le Nasdaq.
La banque américaine Silicon Valley Bank, spécialisée dans le financement du capital-risque, a semé la panique jeudi soir sur les marchés après avoir annoncé la liquidation d'une partie de son portefeuille obligataire puis une augmentation de capital surprise pour combler un trou de 1,8 milliard de dollars dans ses comptes, ravivant les craintes d'une crise de liquidités dans le secteur bancaire sur fond de retrait des dépôts des start-up et de hausse des taux d'intérêt.
Sa maison mère, SVB Financial Group, a plongé dans la foulée de 60% et reculait encore dans les transactions hors séance, contribuant à effacer plus de 80 milliards de capitalisation bancaire à Wall Street. J.P. Morgan Chase & Co a reflué de 5,4% et Citigroup (NYSE:C) de 4,1%.
En Europe, le secteur bancaire (-4,33%) a ouvert logiquement en forte baisse vendredi, accusant le repli le plus important du Stoxx 600. À Paris, BNP Paribas (EPA:BNPP) cédait 4,82%, Société générale (EPA:SOGN) 5,5% et Crédit agricole (EPA:CAGR) 3,33%. Ailleurs en Europe, Deutsche Bank (ETR:DBKGn) chutait de 6,95%, Commerzbank (ETR:CBKG) de 5,12%, Barclays (LON:BARC) de 5,33% et Unicredit (BIT:CRDI) de 4,29%.
Dans le reste de l'actualité des entreprises, Casino abandonne 3,72% après la publication d'un bénéfice opérationnel courant annuel en repli de 12,1% à taux de change constant.
Les investisseurs attendent par ailleurs à 13h30 GMT les données du département américain du Travail sur l'emploi pour le mois de février, qui pourraient influer sur le niveau des taux d'intérêt prévu pour la réunion des 21-22 mars de la Réserve fédérale américaine (Fed). Son président, Jerome Powell, a déclaré en début de semaine que l'évolution du coût du crédit dépendrait des données reçues jusqu'à cette date.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)