PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes reculent à nouveau vendredi en matinée, la résistance du marché de l'emploi américain ayant convaincu les marchés que les banques centrales augmenteront de nouveau leurs taux pour lutter contre l'inflation. À Paris, le CAC 40 perd 0,25% à 7.066,85 points vers 07h30 GMT. À Londres, le FTSE 100 recule de 0,53% et à Francfort, le Dax cède 0,30%. L'indice EuroStoxx 50 baisse de 0,42%, le FTSEurofirst 300 se replie de 0,35% et le Stoxx 600 abandonne 0,37%. Les contrats à terme à Wall Street préfigurent une ouverture en baisse de 0,1% pour le Dow Jones, de 0,16% pour le S&P 500 et de 0,26% pour le Nasdaq.
La vigueur de l'emploi américain, attestée par les résultats surprenamment forts de l'enquête mensuelle d'ADP (EPA:ADP), a poussé les investisseurs à revoir à la hausse leurs anticipations de politique monétaire, la résistance des économies compliquant la lutte contre l'inflation menée par les banques centrales. Les marchés s'attendent désormais à ce que la Fed et la Banque centrale européenne (BCE) relèvent leurs taux à un niveau plus élevé.
"Les marchés évaluent à 92% la probabilité d'une hausse de la BCE en juillet, avec une hausse de plus d'ici octobre, tandis que les swaps de décembre 2023 prévoient un taux à 3,945%, en hausse de 7,5 points de base sur une semaine et proche du niveau de 4,03% observé juste avant la crise bancaire de mars", explique Jim Reid, stratégiste chez Deutsche Bank (ETR:DBKGn), dans sa lettre quotidienne envoyée aux clients.
Les marchés restent par ailleurs prudents en amont de la publication des données officielles de l'emploi américain, attendues à 12h30 GMT.
Le nombre de créations d'emploi non-agricole a été systématiquement sous-évalué par le consensus depuis 14 mois, rappelle Deutsche Bank.
(Reportage Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)