par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse lundi et Wall Street était pratiquement inchangée en fin de matinée à New York, dans une séance sans grande conviction en attendant l'inflation américaine et les décisions de la Banque centrale européenne (BCE) dans la semaine.
À Paris, le CAC 40 a pris 0,72% à 8.119,3 points. Le Footsie britannique a avancé de 0,41% et le Dax allemand a progressé 0,77%.
L'indice EuroStoxx 50 s'est octroyé 0,62%, le FTSEurofirst 300 0,45% et le Stoxx 600 0,47%.
Au moment de la clôture en Europe, les trois principaux indices à Wall Street sont quasi stables alors que Wells Fargo (NYSE:WFC) a relevé son objectif de cours du S&P 500 de 4.625 points à 5.535 points d'ici la fin de l'année.
La tendance positive sur les marchés actions en Europe a été alimentée par les compartiments cycliques comme les ressources de base (+1,98%), l'automobile (+1,32%) et les biens industriels et services (+0,82%) alors que la production industrielle en Allemagne a augmenté plus que prévu en février, de 2,1% sur un mois, ravivant la perspective d'un rebond économique sur le Vieux continent.
Aux Etats-Unis, les achats à bon compte sur des valeurs de croissance comme Tesla (NASDAQ:TSLA) (+4,60%) ou encore Alphabet (NASDAQ:GOOGL) (+1,23%) compensent la pression exercée par la poursuite de la remontée des rendements obligataires longs.
Au moment de la clôture en Europe, huit des 11 principaux indices du S&P 500 sont dans le vert, la consommation dite non essentielle (+0,78%) réalisant la meilleure performance.
Signe d'un marché actions calme, l'indice mesurant la volatilité aux Etats-Unis recule de 2,37%, à 15,65 points, tandis que son équivalent européen a fini en repli de 3,7%, à 15,52 points.
Les investisseurs s'intéressent surtout à la réunion de politique monétaire de jeudi de la BCE et la publication mercredi des prix mensuels à la consommation aux Etats-Unis, tandis que vendredi les grandes banques américaines ouvriront le bal de la saison des résultats trimestriels.
VALEURS EN EUROPE
A Paris, Vivendi (EPA:VIV) a fini dans le rouge (-0,24%) après une offre ferme de sa filiale Canal+ sur le solde du capital du radiodiffuseur sud-africain MultiChoice.
Sur le SBF 120, Believe a chuté de 9,21%, Warner Music ayant annoncé samedi renoncer à soumettre une offre d'achat sur le groupe français, tandis qu'Atos (EPA:ATOS), en tête de l'indice, s'est envolé de 18,92% après la décision dimanche de Butler Industries de prendre part au plan de sauvetage du groupe informatique.
A Francfort, Bayer (ETR:BAYGN) a abandonné 0,4% après une décision de justice aux Etats-Unis sur le désherbant Roundup, accusé d'être cancérigène, tandis que Zalando a bondi de 7,39% à la faveur du relèvement de la recommandation de Citigroup à "acheter".
LES INDICATEURS DU JOUR
Le moral des investisseurs en zone euro, mesuré par l'indice Sentix, est ressorti à un plus haut de deux ans en avril, passant de -10,5 en mars à -5,9.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans prend plus de cinq points de base, à 4,4319% alors que les marchés monétaires ne tablent plus qu'avec une probabilité de 48% sur une baisse des coûts d'emprunt en juin, contre une probabilité de 59% il y a une semaine.
En zone euro, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini en hausse d'environ quatre points de base, à 2,437%.
CHANGES
Le dollar recule de 0,16% face à un panier de devises de référence, certains cambistes estimant que la Fed pourrait baisser ses taux bien après les autres banques centrales au regard de la vigueur actuelle de l'économie américaine.
L'euro, en hausse de 0,14%, se traite à 1,085 dollar, tandis que la livre sterling se négocie à 1,2648 dollar (+0,09%).
OR
L'or spot a inscrit un nouveau record à 2.353,79 dollars l'once avant de refluer de 0,06% à 2.328,195 dollars à la clôture des Bourses en Europe.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont pénalisés par l'annonce dimanche du retrait partiel de l'armée israélienne de la bande de Gaza, tandis que les négociations de cessez-le-feu ont repris au Caire.
Le Brent abandonne 1,67% à 89,65 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,48% à 85,62 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)