par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse mercredi à l'ouverture, tandis que les Bourses européennes tentent un timide rebond à mi-séance après quatre sessions d'affilée de baisse, la tendance positive étant soutenue par une accalmie précaire sur le marché obligataire en attendant la publication en fin de semaine des chiffres de l'inflation en zone euro et aux Etats-Unis.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,24% pour le Dow Jones, de 0,39% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,36% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 grappille 0,07% à 7.079,05 points vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax reflue de 0,05% et à Londres, le FTSE recule de 0,23%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,1% et le Stoxx 600 0,04%, tandis que l'EuroStoxx 50 de la zone euro grignote 0,2%.
Les marchés actions en Europe naviguent dans une fourchette étroite, à la hausse et à la baisse, alors que le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, qui est monté en début de semaine à un sommet de 16 ans, reflue de plus de cinq points de base, à 4,5051, tandis que son équivalent allemand de même échéance, qui a touché un pic de 12 ans, perd environ deux points de base, à 2,783%.
"Le dernier catalyseur (sur les marchés) a été la hausse des rendements obligataires, donc si cela se stabilise, alors peut-être que le marché actions se stabilisera également", explique Jan von Gerich, chef analyste chez Nordea.
"Dans l'ensemble, nous sommes probablement proches du sommet (des rendements obligataires), mais la dynamique à court terme est toujours à la hausse", prévient-il toutefois.
L'accalmie actuelle sur les rendements obligataires sera mise à l'épreuve vendredi des chiffres mensuels sur les prix à la consommation en zone euro et de l'indice PCE des prix aux Etats-Unis, mesure privilégiée de l'inflation par la Réserve fédérale américaine (Fed).
À WALL STREET
Costco Wholesale recule de 2% en avant-Bourse malgré la publication mardi soir d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice trimestriel supérieurs aux attentes, le distributeur de gros étant victime selon des analystes de prises de bénéfice et d'un contexte de marché extrêmement pessimiste sur fond de taux d'intérêt élevés.
VALEURS EN EUROPE
Le rebond en Europe est limité par la baisse du compartiment de l'assurance (-1,24%), l'assureur néerlandais NN Group (AS:NN) plongeant de 14,6% après avoir mis en garde contre un possible "effet négatif important" à la suite d'une décision de justice défavorable sur ses polices d'assurance. Son concurrent ASR Nederland NV chute de 9,73%.
UBS abandonne 8% en réaction à une information de l'agence Bloomberg selon laquelle les Etats-Unis intensifient leur enquête sur le groupe bancaire suisse et Credit Suisse pour d'éventuels manquements ayant permis à des clients russes de contourner des sanctions.
Côté hausse, H&M (ST:HMb) avance de 2,62%, le deuxième distributeur mondial de mode ayant publié un bénéfice trimestriel meilleur que prévu à la faveur d'une baisse de ses coûts.
A Paris, Publicis (EPA:PUBP) (+1,82%) est en tête du CAC 40, tandis que Teleperformance (EPA:TEPRF) (-2,42%) ferme la marche, UBS ayant abaissé sa recommandation sur le groupe de centre d'appels à "neutre" au regard de l'impact potentiel de l'intelligence artificielle sur le secteur.
CHANGES
Malgré l'accalmie sur le marché obligataire américain, le dollar progresse, de 0,15%, à un sommet de dix mois face à un panier de devises de référence et de six mois face à l'euro et la livre sterling, qui s'échangent respectivement à 1,0548 dollar et 1,214 dollar.
La monnaie unique européenne est en passe d'abandonner plus de 3% sur le trimestre, sa plus forte baisse trimestrielle depuis un an, tandis que la livre s'achemine vers un repli trimestriel de plus de 4%.
PÉTROLE
Le regain des craintes sur un déficit de l'offre en fin d'année soutient le marché pétrolier : le Brent avance de 1,18% à 95,07 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,48% à 91,73 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)