PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont orientées à la baisse mercredi en matinée après des données jugées décevantes sur l'activité en Chine en mai, qui ravivent les craintes d'un ralentissement économique mondial et prennent le pas sur l'apaisement des pressions inflationnistes signalées dans plusieurs pays d'Europe.
À Paris, le CAC 40 perd 0,64% à 7.163,80 points vers 07h50 GMT. À Londres, le FTSE 100 abandonne 0,53% et à Francfort, le Dax cède 0,56%.
L'indice EuroStoxx 50 recule de 0,63%, le FTSEurofirst 300 de 0,43% et le Stoxx 600 de 0,48%.
Les contrats à terme à Wall Street préfigurent également une baisse de 0,28% pour le Dow Jones, de 0,26% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,27% pour le Nasdaq.
En Chine, l'activité manufacturière a ralenti plus rapidement que prévu en mai avec un indice PMI à 48,8, tandis que l'indice des services est ressorti à 54,5 en mai après 56,4 en avril.
Ces données ont surpris les investisseurs qui prévoyaient un rédemarrage en trombe de l'économie chinoise dans la foulée de l'abandon des restrictions liées à l'épidémie de COVID-19, certains redoutant même que l'inflation en Europe réaccélère sous l'impulsion de la Chine.
Les statistiques publiées mercredi montrent cependant que la hausse des prix à la consommation en France a ralenti plus que prévu ce mois-ci, à 6,0% sur un an, après 6,9% en avril, tandis que les prix à la production ont reculé en avril, de 5,1% après une hausse de 1,9% en mars.
En attendant les données à 12h00 GMT de l'inflation en Allemagne et celles de l'ensemble de la zone euro jeudi, l'indicateur en Espagne a également montré mardi que les prix à la consommation avaient enregistré en mai un ralentissement plus marqué que prévu (+2,9% sur un an).
Les dépenses de consommation des ménages en biens en France ont par ailleurs reculé de 1% en avril, selon l'Insee. La croissance du PIB en France au premier trimestre a, elle, été confirmée à 0,2% et le gouvernement a dit mercredi maintenir sa prévision de croissance de 1% pour cette année.
En Bourse, le secteur du luxe, particulièrement exposé à la Chine, recule de 1,41%. A Paris, Kering (EPA:PRTP) perd 2,04%, Hermès (EPA:HRMS) 1,63% et LVMH (EPA:LVMH) 1,25%.
Ailleurs en Europe, le suisse Richemont (SIX:CFR) reflue de 1,46% et l'italien et Moncler (BIT:MONC) de 0,57%.
Le compartiment des nouvelles technologies est victime de prises de bénéfice au lendemain de sa forte hausse liée aux annonces de Nvidia (NASDAQ:NVDA). Infineon (ETR:IFXGn), STMicroelectronics (EPA:STMPA) et Worldline cèdent de 0,49% à 2,14%.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)