par Laetitia Volga
(Reuters) - La Bourse de New York a ouvert jeudi en hausse, soutenue par l'apaisement des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et la perspective de négociations entre les deux pays.
Près d'une demi-heure après l'ouverture, l'indice Dow Jones gagne 160,93 points, soit 0,66%, à 24.425,23 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,44% à 2.656,44 points et le Nasdaq Composite prend 0,49% à 7.076,94 points.
Après la menace américaine d'imposer des tarifs douaniers à 1.300 produits chinois représentant des importations de 50 milliards de dollars (41 milliards d'euros), Pékin a publié une liste de produits américains de même valeur susceptibles d'être taxés, allant du soja à certains avions en passant par les voitures, le boeuf et la chimie.
Si la riposte rapide de la Chine a pris par surprise et inquiété les investisseurs, ceux-ci ont toutefois été sensibles à la consultation publique de deux mois ouverte par l'administration américaine, qui semble ouvrir la porte à des négociations. Le principal conseiller économique de la Maison blanche, Larry Kudlow, et le secrétaire au Commerce Wilbur Ross ont, parmi d'autres, calmé le jeu en évoquant cette éventualité.
"Je pense que la teneur des restrictions commerciales et leur impact réel seront beaucoup moindres que ce que laissent entendre les gros titres", déclare Jeffrey Becker, PDG de Jennison Associates à New York.
"Le commerce entre les Etats-Unis et la Chine a augmenté de manière significative au cours de la dernière décennie et l'interdépendance économique est très profonde, plus profonde que les chiffres commerciaux réels".
DOLLAR ET RENDEMENTS EN HAUSSE
Dans ce contexte, les investisseurs ont pris connaissance du déficit commercial américain, qui s'est creusé plus que prévu en février, atteignant son montant le plus élevé depuis la fin 2008 en raison d'importations et d'exportations record, mais celui avec la Chine s'est nettement réduit.
Toujours au volet macroéconomique, les inscriptions au chômage ont augmenté plus fortement que prévu la semaine dernière.
Ces statistiques n'ont pas eu d'impact sur les marchés, qui attendent la publication, vendredi, du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.
Dans ce climat de détente entre les Etats-Unis et la Chine, le rendement des emprunts d'Etat américain à 10 ans continue d'avancer après son net rebond en cours de séance la veille et gagne plus de 3 points de base autour de 2,821%.
Sur le marché des changes, le dollar prend 0,19% face à un panier de devises de référence, après avoir touché un plus haut d'un mois.
Aux valeurs, Facebook (NASDAQ:FB) grimpe de 2,81% au lendemain des annonces de son fondateur Mark Zuckerberg qui a déclaré ne pas avoir constaté de "conséquences significatives" sur l'utilisation du réseau social depuis le scandale concernant l'utilisation des données personnelles, ni sur les recettes publicitaires.
Les titres technologiques Amazon (NASDAQ:AMZN) ou encore Netflix (NASDAQ:NFLX) gagnent près de 2%.
Fiat Chrysler avance de 1,94% après avoir annoncé son intention de scinder sa filiale d'équipements Magneti Marelli par le biais d'une cotation à Milan, sans augmentation de capital.
En Europe, les marchés évoluent en forte hausse. Le CAC 40 prend 2,19%, le Dax 2,44% et le Footsie 100 1,78%.
(Avec Kit Rees, édité par Blandine Hénault)