par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes, hormis Paris, sont attendues sur une note stable vendredi à l'ouverture après deux séances consécutives dans le vert, des prises de bénéfice et une certaine prudence étant susceptibles de dominer les échanges avec le coup d'envoi de la saison des résultats trimestriels aux Etats-Unis.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait gagner 0,32% à l'ouverture, se rapprochant du seuil des 7.000 points franchi en séance jeudi pour la première fois depuis février 2022.
Le Dax à Francfort pourrait grappiller 0,09% et le FTSE 100 à Londres 0,17%. L'indice EuroStoxx 50 est attendu en progression de 0,1%.
Les résultats du quatrième trimestre de Wells Fargo (NYSE:WFC), Citigroup (NYSE:C), Bank of America (NYSE:BAC) et JPMorgan (NYSE:JPM) sont attendus avant l'ouverture de la séance à Wall Street.
Selon les données de Refinitiv, les bénéfices des sociétés du S&P-500 devraient afficher globalement une baisse par rapport à 2021, dans un contexte de ralentissement de la demande et d'inflation élevée.
La publication des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis a néanmoins montré jeudi une décélération de l'inflation en décembre, à 6,5% sur un an après un sommet à 9,1% en juin. D'un mois sur l'autre, le CPI a même baissé (-0,1%) le mois dernier pour la première fois depuis plus de deux ans et demi.
Si cette statistique a soulagé en partie les investisseurs, le dynamisme du marché du travail aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ayant affiché jeudi un recul inattendu, continue de susciter la prudence, certains analystes estimant qu'il faudra encore resserrer le coût du crédit pour qu'il ait un impact sur l'emploi et éloigne de manière durable le spectre d'une spirale prix-salaire.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, soutenue par les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis.
L'indice Dow Jones a gagné 0,64%, ou 216,24 points, à 34.189,25 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, a pris 13,48 points, soit 0,34% à 3.983,09 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 69,43 points (0,64%) à 11.001,105, à un plus haut d'un mois, signant une cinquième séance consécutive dans le vert.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en repli de 1,25% à 26.119,52 points et le Topix, plus large, a perdu 0,27% à 1.903,08 points.
En Chine, le SSE Composite de Shanghaï a pris en revanche 1,01% et le CSI 300 a gagné 1,41%.
Côté statistiques, les exportations de la Chine ont nettement décliné en décembre, de 9,9% sur un an, sous l'effet du repli de la demande mondiale, tandis que les importations ont diminué, de 7,5% en rythme annuel, dans un contexte de résurgence de l'épidémie de COVID-19 qui a pesé sur la demande intérieure.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, qui a cédé plus de 12 points de base jeudi en réaction au ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis, reprend vendredi deux points, à 3,46%.
Au Japon, le rendement des obligations d'Etat à 10 ans de référence a franchi vendredi le plafond de 0,5% fixé par la Banque du Japon dans le cadre de sa politique de contrôle de la courbe des taux (YCC). Cela accentue la pression sur la banque centrale, qui se réunit la semaine prochaine, pour qu'elle abandonne sa politique ultra accommodante. Le rendement du dix ans japonais est monté jusqu'à 0,54%, son niveau le plus élevé depuis la mi-2015.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans abandonne deux points de base, à 2,14%, après avoir cédé six points jeudi.
CHANGES
Le dollar repart légèrement à la hausse vendredi, prenant(+0,02%) face à un panier de six devises internationales.
La monnaie japonaise se traite à 128,56 yens pour un dollar, en hausse de 0,51%, après avoir touché en séance un nouveau sommet de sept mois à 128,65.
L'euro recule légèrement à 1,0838 dollar (-0,07%), revenant d'un pic de neuf mois atteint jeudi.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont stables vendredi et s'acheminent vers un gain de plus de 6% sur l'ensemble de la semaine. Ils ont été tirés par l'espoir d'une accalmie sur les taux d'intérêt aux Etats-Unis et des signes montrant une hausse de la demande en Chine, premier consommateur mondial de brut.
Le Brent abandonne 0,1% à 83,95 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est stable à 78,39 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)