PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a fini sur une baisse de 6,3% mercredi, les investisseurs s'attendant désormais à ce que l'activité économique s'arrête complètement et à une chute des dépenses des consommateurs.
L'indice Dow Jones a cédé 1.338,46 points à 19.898,92 repassant sous la barre des 20.000 et réduisant à néant les gains enregistrés depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Le S&P-500, plus large, a perdu 131,01 points, soit -5,18%, à 2 398,18.398,32.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 344,94 points (-4,70%) à 6 989,84 points.
"Nous allons avoir une perturbation considérable et une dislocation de notre économie", redoute Keith Bliss, à iQ Capital in New York.
"On fait l'amalgame avec ce qui se passe sur le coronavirus et ce qui s'est passé avec la crise financière mondiale."
Parmi les valeurs les plus durement touchées, Boeing (NYSE:BA) a chuté de près de 18% et United Technologies (NYSE:UTX) de plus de 14% tandis que le pétrolier Chevron (NYSE:CVX) perdait près de 22%.
La journée a été chahutée aussi sur les marchés obligataires avec une remontée rapide des rendements des emprunts d'Etat de la zone euro, Allemagne incluse, un mouvement alimenté par la perspective d'un creusement des déficits et d'une augmentation des dettes publiques.
Le rendement du Bund à dix ans, référence pour la région, a pris jusqu'à 20 points, sa plus forte hausse sur une séance depuis la crise financière.
Les Treasuries à dix ans ont vu leur rendement progresser de 18 points de base à 1,1767% en fin de séance après une séance en dents de scie qui a vu le rendement osciller entre plus de 1,2% et moins de 1%.
La chute des cours du baril s'est accélérée après la publication d'une étude de Goldman Sachs (NYSE:GS) selon laquelle les mesures de confinement un peu partout dans le monde pourraient réduire la demande mondiale de huit à neuf millions de barils par jour (bpj) d'ici fin mars et de 1,1 million de bpj sur l'ensemble de l'année, ce qui serait du jamais vu.
Le Brent a terminé en baisse de 13,4% à 24,88 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 24,42% à 20,37 dollars après avoir touché un plus bas de 18 ans.
Ces dix derniers jours, le baril américain a cédé 56% de sa valeur.