PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en petite hausse lundi avec le relâchement de la pression vendeuse observée la semaine passée tandis que la brève rébellion du groupe Wagner contre Moscou devrait maintenir les investisseurs dans l'expectative.
Les premières indications disponible indiquent un gain de 0,1% pour le CAC 40 parisien, de 0,24% le Dax à Francfort, de 0,1% pour le FTSE à Londres et de 0,28% pour l'EuroStoxx 50.
Les mercenaires du groupe Wagner emmenés par Evguéni Prigojine ont mis fin dans la nuit de samedi à dimanche à leur progression vers Moscou, qui a constitué un défi sans précédent pour le président russe Vladimir Poutine en 23 années de pouvoir.
Les marchés seront attentifs aux répercussions de cet épisode aussi bref que soudain mais l'actualité monétaire et économique devrait à nouveau occuper le devant de la scène cette semaine.
Ce lundi s'ouvre pour trois jours le Forum annuel de la Banque centrale européenne (BCE) à Sintra, au Portugal, au cours duquel doivent s'exprimer dans les prochains jours plusieurs des principaux dirigeants de banques centrales de la planète.
Les instituts d'émission du Royaume-Uni, de Suisse et de Norvège ont opté la semaine pour un nouveau relèvement de leur taux d'intérêt face à la ténacité de l'inflation et le président de la Réserve fédérale a de son coté rappelé que le resserrement monétaire n'était probablement pas achevé aux Etats-Unis malgré la pause décidé lors de la dernière réunion.
A WALL STREET
La Bourse de New York a reculé vendredi en réaction aux déclarations "faucon" du président de la Fed, Jerome Powell, dans la semaine.
L'indice Dow Jones a cédé 0,64%, ou 218,29 points, à 33.728,42 points, le Standard & Poor's 500 a perdu 33,55 points, soit 0,77% à 4.348,34 points et le Nasdaq Composite a reculé de 138,09 points (-1,01%) à 13.492,516. Le Nasdaq a rompu sa série de huit semaines de hausse, la plus longue depuis mars 2019, tandis que le S&P 500 a mis fin à un rallye de cinq semaines, le plus long depuis novembre 2021.Le S&P 500 et le Nasdaq ont enregistré leur plus forte baisse en pourcentage sur une semaine depuis début mars, durant la crise bancaire.
EN ASIE
Fermés en fin de semaine dernière pour des festivités, les marchés chinois ont rouvert dans le rouge, les données relatives au tourisme et à la mobilité pendant les trois jours fériés signalant une faible reprise économique.
L'indice CSI 300 recule de 1,46% et le SSE Composite de Shanghai de 1,5%.
A Tokyo, le Nikkei (-0,25%) baisse pour la troisième séance de suite.
TAUX/CHANGES
Les rendements des emprunts d'Etat américains reculent légèrement dans les échanges en Asie, à 3,7251% pour le dix ans et à 4,7375% pour le deux ans.
En Europe, le dix ans allemand est inchangé à 2,36% dans les premiers échanges.
Le dollar cède 0,17% face aux autres grandes devises. L'euro regagne un peu de terrain à 1,0901 dollar après avoir souffert vendredi de la faible croissance dans le secteur privé en zone euro selon les résultats provisoires des enquêtes PMI.
PÉTROLE
Le marché du pétrole monte un peu, la révolte des mercenaires russes de Wagner ayant soulevé des interrogations sur la stabilité politique en Russie et sur l'impact potentiel sur l'approvisionnement en brut.
Le Brent gagne 0,51% à 74,23 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,42% à 69,45 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame et Kate Entringer)