par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues sans grand changement mardi et la prudence devrait limiter les écarts jusqu'à la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis, le risque inflationniste restant l'une des principales préoccupations des marchés.
Les contrats à terme sur indices suggèrent une quasi-stabilité pour le CAC 40 à Paris, une hausse de 0,09% pour le Dax à Francfort et de 0,16% pour l'EuroStoxx 50 et un repli de 0,12% pour le FTSE 100 à Londres.
L'inflation aux Etats-Unis devrait avoir légèrement ralenti en août selon le consensus Reuters, qui table sur une hausse globale des prix de 0,4% d'un mois sur l'autre et de 5,3% sur un an tandis que celle de l'indice "core CPI" devrait revenir à 4,2% en rythme annuel.
Les statistiques seront évidemment analysées dans la perspective de la réunion du Federal Open Market Committee (FOMC) de la Réserve fédérale des 21 et 22 septembre et de la réduction probable des achats d'obligations de la banque centrale dans les semaines à venir.
"Powell dit depuis mars que l'inflation sera transitoire mais la Fed devrait probablement ajuster son discours dans son prochain communiqué", explique Yukio Ishizuki, stratège senior de Daiwa Securities.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé lundi après s'être efforcée d'effacer une partie des pertes subies la semaine dernière, le Dow Jones terminant en hausse, le S&P presque inchangé et le Nasdaq en petite baisse.
Le Dow a gagné 0,76%, ou 261,91 points, à 34.869,63, le S&P-500, qui restait sur cinq séances consécutives de repli, a pris 10,15 points, soit 0,23%, à 4.468,73 et le Nasdaq Composite a cédé 9,91 points (-0,07%) à 15.105,58.
Les investisseurs ne perdent pas de vue l'adoption probable du budget présenté par la présidence Biden et redoutent que son montant, 3.500 milliards de dollars, se traduise par une hausse de l'impôt sur les sociétés, qui passerait de 21% à 26,5%.
Les analystes de Goldman Sachs (NYSE:GS) estiment que les réformes fiscales en discussion au Congrès pourraient réduire de 5% les bénéfices du S&P-500 en 2022.
EN ASIE
À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en hausse de 0,73% après avoir atteint en séance son plus haut niveau depuis août 1990 à 30.795,78 points, grâce principalement aux valeurs cycliques.
La tendance est très différente à Shanghai, où le SSE Composite perd 1,03% et le CSI 300 1,18%, les investisseurs restant préoccupés par le dossier du groupe immobilier Evergrande (-11,87%), qui a lancé un nouvel avertissement sur le risque de défauts sur certains produits financiers.
CHANGES/TAUX
Le dollar est en légère baisse face aux autres grandes devises (-0,03%) après avoir inscrit lundi un plus haut de deux semaines et l'euro remonte autour de 1,1810, contre 1,1768 au plus bas la veille.
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans, à 1,3293%, efface une partie de sa baisse de lundi mais il continue d'évoluer dans une fourchette étroite faute de catalyseur.
En Europe, les rendements de référence sont inchangés dans les premiers échanges, à -0,327% pour le Bund allemand à dix ans.
PÉTROLE
Le marché pétrolier reste bien orienté et proche de ses plus hauts niveaux depuis six semaines, soutenu entre autres par l'arrivée de l'ouragan Nicholas sur les côtes du Texas.
Le Brent gagne 0,73% à 74,05 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,78% à 71,00 dollars.
MÉTAUX
Les cours de l'aluminium reculent de 3,17% au lendemain d'un plus haut de 13 ans, le marché des métaux dans son ensemble jouant la prudence avant les chiffres des prix américains.
(Avec Hideyuki Sano à Tokyo, édité par Blandine Hénault)