par CORENTIN CHAPPRON
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse lundi, tandis que les Bourses européennes reculent à mi-séance après un rapport sur l'emploi américain mitigé, et en amont de la publication des données d'inflation américaines et chinoises cette semaine. Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street en hausse, le Dow Jones grignotant 0,13%, tandis que le Standard & Poor's 500 progresse de 0,24% et le Nasdaq de 0,36%. À Paris, le CAC 40 abandonne 0,60% à 7.270,83 points vers 10h45 GMT, tandis que le FTSE à Londres cède 0,73% et le Dax à Francfort 0,76%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se replie de 0,50%, contre 0,61% pour l'EuroStoxx 50 et 0,53% pour le Stoxx 600. Le rapport officiel sur l'emploi américain, publié vendredi, a montré une croissance des salaires supérieure au consensus, ravivant les craintes d'une inflation plus persistante que prévu, malgré des créations d'emploi plus faibles qu'attendues en juillet. La publication des données d'inflation aux Etats-Unis jeudi sera donc essentielle pour juger de cette persistance, alors que les marchés continuent d'être partagés sur la prochaine décision de politique monétaire de la Réserve fédérale. "Les trois derniers chiffres d'inflation aux Etats-Unis en avril, mai et juin ont montré un net ralentissement de l'inflation sous-jacente, (...) et si ce ralentissement se confirme en juillet, cela renforcera encore les attentes selon lesquelles la Fed peut mettre fin à son cycle de hausses de taux", résument les stratégistes de MUFG. Par ailleurs, l'indicateur d'inflation chinoise est attendu mercredi et sera scruté par les investisseurs qui y chercheront la confirmation que la deuxième économie du monde est au bord de la déflation, l'activité du pays demeurant décevante. LES VALEURS A SUIVRE A WALL STREET Berkshire Hathaway a fait état samedi d'un résultat trimestriel record, tandis que les gains réalisés sur les actions ont permis de dégager un bénéfice global de près de 36 milliards de dollars. Icahn Enterprises a déclaré vendredi avoir été contactée par la Securities and Exchange Commission, le gendarme boursier américain, qui recherche des informations sur la société. LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE En France, Teleperformance (EPA:TEPRF) trébuche de 2,33% en queue du CAC 40 après que Goldman Sachs (NYSE:GS) a abaissé sa recommandation d'"achat" à "neutre". OHB grimpe de 31,68% à 42,4 euros, le groupe ayant annoncé une offre d'achat émanant du fonds d'investissement KKR (NYSE:KKR) pour racheter la totalité des actions en circulation pour 44 euros par action. Siemens (SIX:SIEGn) Energy cède 5,79%, au cours d'une séance volatile, après avoir annoncé que les problèmes liés à ses turbines éoliennes allaient lui coûter 2,2 milliards d'euros, ce qui devrait conduire à une perte nette de 4,5 milliards d'euros pour 2023.
Le secteur des ressources de base est en queue des secteurs du Stoxx 600, en repli de 1,43%, entraîné par la baisse d'Aurubis, qui chute de 6,7% après avoir annoncé s'attendre à une baisse de l'activité en Europe cette année. TAUX Les taux progressent des deux côtés de l'Atlantique après avoir dégringolé vendredi, et alors que les Etats-Unis doivent émettre 103 milliards de dollars de dette cette semaine. Le rendement du dix ans allemand gagne 6,3 pb à 2,601%, celui du taux à deux ans demeurant stable à 3,172%. Le rendement du Treasury à dix ans avance de 5,7 pb à 4,1189%, contre une hausse également de 5,7 pb à 4,8478% pour le deux ans. CHANGES Le dollar se raffermit de 0,32% face à un panier de devises de référence, après avoir nettement reculé vendredi après la publication des données officielles sur l'emploi. L'euro abandonne 0,39% à 1,0969 dollar, des données sur l'activité industrielle allemande publiées lundi ayant surpris à la baisse et inquiété sur l'état de l'économie européenne. La livre sterling recule de 0,21% à 1,2721 dollar. PETROLE Les cours du brut consolident après avoir atteint leur niveau le plus haut en presque quatre mois vendredi, alors que l'Arabie saoudite et la Russie ont plaidé pour une prolongation en septembre des baisses de production déjà annoncées. Le Brent s'affaisse de 1,02% à 85,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 1,09% à 81,92 dollars le baril.
(Reportage Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)