(Actualisé avec contrats à terme sur les indices boursiers en Europe, ouverture du marché obligataire en Europe et clôture à Tokyo et inflation allemande)
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en léger rebond vendredi pour la dernière séance d'une semaine dominée par le retour du risque géopolitique, inflationniste et économique alors que les regards sont désormais tournés vers les annonces des grandes banques centrales.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait rebondir de 0,41% à l'ouverture, le Dax à Francfort de 0,41% et le FTSE 100 à Londres de 0,19%. L'indice EuroStoxx 50 est attendu en progression de 0,52%.
L'indice paneuropéen STOXX 600 a pour sa part enregistré jeudi une septième séance consécutive dans le rouge, sa pire série depuis février 2018.
En attendant les décisions de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine prochaine, puis celles de la Réserve fédérale américaine (Fed) le 20 septembre, le compartiment obligataire devrait continuer à peser sur les actions. Mercredi, l'indice européen des nouvelles technologies (-2,0%) a accusé sa plus forte baisse quotidienne en deux semaines.
Il a en partie été plombé par Apple (NASDAQ:AAPL) à la suite d'une information faisant état de restrictions sur les achats d'iPhone en Chine.
"L'interdiction partielle des produits Apple par la Chine a remis les guerres commerciales et le différend entre les États-Unis et la Chine à l'ordre du jour", souligne Kyle Rodda, analyste chez Capital.com.
"L'interdiction a une portée limitée (...) cependant, elle illustre les coûts et les risques bilatéraux du différend", a-t-il ajouté.
A cela s'ajoute le fait que les marchés monétaires parient de plus en plus sur une poursuite du resserrement monétaire. En zone euro, une hausse des taux de la BCE de 25 points de base est attendue ce mois-ci, tandis que la porte reste ouverte pour une nouvelle augmentation en novembre.
La hausse des prix à la consommation en Allemagne, première économie de la zone euro, a été confirmée vendredi à 6,4% sur un an en août.
Aux Etats-Unis, les observateurs ne prévoient pas de baisse de taux avant juin 2024 alors que les pressions inflationnistes sur les dernières données macroéconomiques restent persistantes.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, la baisse surprise des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ayant ravivé les inquiétudes sur les taux d'intérêt et l'inflation.
L'indice Dow Jones a gagné 0,17%, ou 57,54 points, à 34.500,73 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 14,34 points, soit 0,32%, à 4.451,14 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 123,64 points (-0,89%) à 13 748,83 points.
Le département américain du Travail a publié jeudi un rapport montrant une baisse inattendue du nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage, ce qui fait craindre un maintien de taux d'intérêt élevés plus longtemps que prévu.
"Les inscriptions hebdomadaires (au chômage) ont été la grosse nouvelle de la matinée, les bonnes nouvelles étant interprétées comme de mauvaises nouvelles et il est difficile d'ignorer les nouvelles en provenance de Chine", a déclaré Sahak Manuelian, directeur du trading chez Wedbush Securities.
L'action Apple a fini en repli de 2,9% après avoir déjà perdu 3,6% mercredi.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a reculé de 1,16% à 32.606,84 points et le Topix, plus large, a reflué de 1,02% à 2.359,02 points à la clôture.
L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) fléchit de 0,2%, cédant à ce stade sur l'ensemble de la semaine 1,4%.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai abandonne 0,11% et le CSI 300 cède 0,22%.
CHANGES
Le dollar recule (-0,24%) face à un panier de devises de référence mais reste proche de son pic de six mois touché la veille, à 105,15 points.
Sur l'ensemble de la semaine, le billet vert devrait finir une note positive (+0,6%), enregistrant sa plus longue série hebdomadaire de hausses depuis 2014, la huitième d'affilée.
A l'opposé, l'euro est en passe d'accuser une huitième séance hebdomadaire consécutive de baisse après être tombé jeudi à un plus bas de trois mois, à 1,0686 dollar. La monnaie unique européenne s'affiche vendredi à 1,0722 dollar (+0,21%).
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans recule d'environ quatre points de base, à 4,2166%, mais il conserve un gain de plus de cinq points sur l'ensemble de la semaine alors que plusieurs responsables de la Fed continuent de s'exprimer avant la période de silence liée à la réunion de la banque centrale américaine.
Le rendement du Bund allemand à dix ans s'affiche en repli de quatre points de base, à 2,573%, le mouvement de détente sur les taux entamé jeudi semblant se confirmer après le sommet à 2,664% atteint dans la semaine.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est affecté par la vigueur du dollar et les inquiétudes sur le ralentissement de l'économie chinoise qui prennent le pas sur la décision de la Russie et de l'Arabie saoudite de procéder à de nouvelles coupes dans leur production.
Le Brent reflue de 0,36% à 89,60 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,48% à 86,45 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Tangi Salaün)