par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge jeudi, tandis que Wall Street était sur une note hésitante à mi-séance, les investisseurs étant dans l'attente du discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui pourrait fournir des indications sur la trajectoire des taux d'intérêt alors que les rendements obligataires américains continuent de se tendre.
À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,64% à 6.921,37 points. Le Footsie britannique a abandonné 1,07% et le Dax allemand a cédé 0,33%.
L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,38% et le FTSEurofirst 300 de 1,19%. Le Stoxx 600 a abandonné 1,19%, à un plus bas de deux semaines.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones grignote 0,03%, le Standard & Poor's 500 prend 0,05% et le Nasdaq 0,15%.
Jerome Powell doit s'exprimer à partir de 16h00 GMT dans le cadre d'un débat sur les perspectives économiques devant l'Economic Club de New York. Il devrait, selon des analystes, déclarer que la Fed envisage de laisser ses taux inchangés lors de sa prochaine réunion dans deux semaines, mais qu'une grande incertitude persiste pour la suite.
Les données publiées cette semaine ont montré que la demande des consommateurs américains restait forte et que le marché du travail demeure tendu, le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage étant tombé la semaine dernière à son plus bas niveau en neuf mois.
Les reventes de logements en septembre ont cependant baissé, à un creux de 13 ans en septembre et les conditions d'activité dans la région de Philadelphie se sont moins améliorées que prévu en octobre, des données mitigées qui alimentent une certaine volatilité sur les marchés actions.
L'indice de la volatilité, baromètre de la peur, prenait à Wall Street 0,10%, à 19,24 points, tandis que son équivalent européen a fini en hausse de 3,08%, à 22,30 points.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans gagne 3,6 points de base, à 4,9321%, à un nouveau sommet de 16 ans, tandis que le deux ans est monté à 5,259%, à un pic de 17 ans, le marché redoutant un resserrement monétaire prolongé.
Sur l'ensemble de la semaine, le dix ans a pris 35 points de base.
Les rendements du Bund allemand à dix ans et à deux ans ont suivi le mouvement pour finir jeudi en hausse, respectivement à 2,925% et 3,261%.
Le rendement italien à 10 ans, considéré comme une référence pour les pays les plus endettés de la zone euro, a atteint jeudi son plus haut niveau en 11 ans, à 5,035%.
VALEURS
Plusieurs publications d'entreprises ont animé les échanges en Europe, à commencer par Renault (EPA:RENA), qui a fini en repli de 7,33%. Le groupe au losange a publié des résultats impactés par des effets de change.
Pernod Ricard (EPA:PERP) a en revanche avancé de 4,76% à la faveur d'une prévision de hausse de ses revenus annuels.
Nokia (HE:NOKIA) a abandonné 6,44%, la baisse de la demande d'équipements 5G ayant amputé d'un cinquième ses ventes du troisième trimestre.
Hors résultats, Technip (EPA:FTI) Energies a plongé de 13,75% après une information du quotidien le Monde selon laquelle la compagnie pétrolière et gazière a retardé son retrait d'un projet gazier russe pour limiter ses pertes financières, malgré les sanctions internationales contre la Russie.
CHANGES
Le dollar recule de 0,28% face à un panier de devises de référence avant l'intervention de Jerome Powell mais reste proche de ses récents sommets.
L'euro en profite pour regagner 0,36% à 1,0573 dollar, tandis que la livre sterling s'affiche à 1,2144 dollar, en hausse 0,03%.
PÉTROLE
L'accord entre l'opposition et le gouvernement vénézuélien qui a amené les Etats-Unis à lever temporairement les sanctions touchant le secteur pétrolier vénézuélien pèse sur les cours du brut: le Brent reflue de 0,14% à 91,37 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,1% à 88,41 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)