PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse et les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé jeudi à mi-séance au gré des résultats d'entreprises et en attendant un nouvel indicateur sur le marché du travail américain.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse d'environ 0,2%.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,35% à 6.769,67 points à 10h48 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,06% et à Londres, le FTSE cède 0,15%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 affiche un gain de 0,21%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,27% et le Stoxx 600 de 0,25%.
Les marchés restent globalement optimistes malgré l'annonce mercredi d'une augmentation plus faible que prévu des créations de poste dans le privé aux Etats-Unis, selon les résultats de l'enquête du cabinet ADP (PA:ADP).
Le marché suivra à 12h30 GMT la publication des inscriptions hebdomadaires au chômage pour obtenir une autre indication sur l'état du marché de l'emploi avant le rapport mensuel du département du Travail vendredi.
Les investisseurs suivront également à 11h00 GMT la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE). Les économistes interrogés par Reuters s'attendent à ce que la BoE maintienne son taux directeur à son plus bas niveau historique de 0,1% et son programme d'achat de titres sur les marchés à 895 milliards de livres.
VALEURS EN EUROPE
Safran (PA:SAF) et Airbus (PA:AIR) gagnent respectivement 1,61% et 1,87%, parmi les plus fortes progressions du CAC, portés par le motoriste Rolls-Royce (LON:RR) (+3,85%) après ses résultats et la levée de la quarantaine pour les vaccinés français arrivant en Angleterre.
En tête du Stoxx 600 et du SBF 120, Eurofins Scientific (PA:EUFI) grimpe de 10,10% pour toucher un plus haut historique après avoir relevé ses prévisions pour 2021.
Les publications de Beiersdorf (+5,4%), Siemens (SIX:SIEGn) (+3,13%) et de Merck (+5,76%) sont aussi bien accueillies.
A Paris, Crédit Agricole (PA:CAGR) recule de 1,72%. Malgré des solides résultats au deuxième trimestre, un trader a évoqué des performances de moins bonne facture que les concurrents dans la banque d'investissement et de financement.
A Francfort, Zalando chute de 7,09% après la hausse de ses investissements marketing au deuxième trimestre.
Bayer (DE:BAYGN) (-5,11%) et Adidas (DE:ADSGN) (-4,83%) souffrent également après leur publication de résultats.
Le secteur des ressources de base (-1,97%) accuse la plus forte baisse avec le recul des cours des métaux comme le cuivre, ce qui affecte à Londres Anglo American (LON:AAL) (-3,01%), BHP (-2,79%) et Rio Tinto (LON:RIO) (-3,56%).
TAUX
Sur le marché obligataire, le dix ans est stable à 1,1803%.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans, à -0,516%, recule pour le deuxième jour d'affilée sous le taux de dépôt de la Banque centrale européenne de -0,5%.
"Il semble que les taux soient en pilotage automatique, essayant de trouver le bas de la fourchette de négociation de cette année. Les taux américains sont de plus en plus aux commandes de ce rallye", ont déclaré les analystes d'ING (AS:INGA) Bank.
CHANGES
Le dollar est stable contre un panier de devises internationales, conservant ses gains enregistrés la veille après les commentaires du vice-président de la Fed, Richard Clarida, favorable une hausse de taux dès 2023.
L'euro est peu changé également, à 1,1839 dollar.
La livre monte de 0,22% face au billet vert en attendant les annonces de la BoE, qui ne devrait pas, sauf surprise, annoncer de changement de politique monétaire malgré la hausse de l'inflation et la reprise économique. Mais certains investisseurs seront à l'affût de tout signe indiquant qu'elle est prête à réduire son programme de rachat d'actions.
"Bien qu'il y ait un risque que la BoE déçoive les attentes 'hawkish', toute faiblesse de la livre devrait être temporaire", a déclaré Lee Hardman, analyste chez MUFG, évoquant la forte dynamique économique britannique.
PÉTROLE
Le marché du pétrole est en hausse, soutenu par un accroissement des tensions au Moyen-Orient.
Le baril de Brent avance de 0,21% à 70,53 dollars et celui du brut léger américain (WTI) prend 0,41% à 68,43 dollars.
(Rédigé par Laetitia Volga)