par Patrick Vignal
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue hésitante mercredi à l'ouverture dans un contexte marqué par des inquiétudes pour la croissance mondiale tandis que les principales Bourses européennes se cherchent une tendance après l'annonce d'une contraction du produit intérieur brut de l'Allemagne au troisième trimestre.
Les contrats à terme sur les indices de référence de la Bourse de New York signalent une ouverture en faible hausse pour le Dow Jones et le S&P-500 et en léger repli pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 cède 0,16% à 5.093,81 vers 11h50 GMT. À Francfort, le Dax est quasiment inchangé (-0,02%) et à Londres, le FTSE prend 0,21%.
La Bourse de Milan perd 0,75% sur fond de confrontation entre Rome et Bruxelles sur la politique budgétaire du gouvernement italien.
Du côté de la conjoncture, l'économie allemande s'est contractée au troisième trimestre pour la première fois depuis 2015, affaiblie par un coup de frein des exportations dans un contexte de tensions commerciales internationales et par une baisse de la production automobile due à l'entrée en vigueur de nouvelles normes antipollution.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Aux valeurs à New York, Boeing (NYSE:BA), qui a perdu mardi plus de 2%, pourrait encore souffrir après avoir annoncé envisager des modifications du 737 MAX à la lumière de l'accident d'un appareil de la compagnie aérienne indonésienne Lion Air, qui a fait 189 morts le 29 octobre dernier.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, le compartiment des ressources de base (-2,23%) pèse sur la tendance après l'accumulation de signaux indiquant un ralentissement de l'économie chinoise.
Du côté des valeurs individuelles, l'opérateur télécoms Iliad (PA:ILD) (+8,53%) campe en tête de l'indice parisien SBF 120 au lendemain de la publication de ses résultats trimestriels qui font ressortir une augmentation de son chiffre d'affaires grâce notamment à la réussite de son lancement en Italie.
Alstom (PA:ALSO) gagne 2,88% après avoir annoncé une forte progression de ses résultats sur les six premiers mois de l'exercice 2018-19 et un carnet de commandes record avant son rapprochement avec l'allemand Siemens (DE:SIEGn), qui devrait être bouclé au premier semestre 2019.
A la baisse, Orpea perd encore 4,42% au lendemain d'un abaissement de recommandation par Credit Suisse, qui estime que la valorisation du titre a touché un pic et a révisé à la baisse ses prévisions de marge pour les années à venir. L'action avait cédé plus de 5% mardi.
PETROLE
Les cours du pétrole amorcent un rebond après des informations de Reuters faisant état de discussions entre l'Opep et ses alliés en vue de réduire leur production.
Le Brent de la mer du Nord prend plus de 1,% à 66,20 dollars le baril. Il avait abandonné mardi 6,6%.
TAUX
Du côté de la dette souveraine, les rendements de l'emprunt d'Etat italien à 10 ans a bondi vers des pics de trois semaines après que Rome a soumis un budget 2019 inchangé au niveau des hypothèses de croissance et de déficit mais avec des objectifs de dette revus en baisse.
Le taux des Treasuries à 10 ans est stable, autour de 3,14%.
CHANGES
L'euro est sous pression à la suite du refus de Rome de bouger sur le budget et se traite en-dessous de 1,13 dollar.
La livre sterling, qui a fortement progressé mardi après l'annonce d'un accord entre les négociateurs de Londres et Bruxelles sur le Brexit, s'apaise en attendant l'issue de la présentation par Theresa May à son gouvernement d'un projet d'accord de Brexit (12h00 GMT).
(Édité par Wilfrid Exbrayat)