par Patrick Vignal
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en léger repli mercredi à l'ouverture et les Bourses européennes montent prudemment à mi-séance, les investisseurs retenant leur souffle avant les annonces de la Réserve fédérale, qui devrait annoncer à 18h00 GMT qu'elle baisse à nouveau ses taux d'interêt d'un quart de point. Les contrats à terme signalent une ouverture des indices de référence de la Bourse de New York en baisse d'environ 0,1%. À Paris, le CAC 40 prend 0,15% à 5.624,15 points vers 11h00 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,12% et à Londres, le FTSE progresse de 0,10%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,12%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,14% et le Stoxx 600 de 0,09%.
Les craintes d'un choc pétrolier après les attaques du week-end contre des installations du géant saoudien Aramco s'apaisent après les déclarations de responsables du royaume promettant un retour rapide à une production normale.
Les tensions politiques n'ont cependant pas disparu, des responsables américains ayant affirmé que les frappes venaient d'Iran.
Autre foyer chaud au Proche-Orient, Israël, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui joue sa survie politique, n'est pas parvenu mardi à dégager une majorité claire à l'issue des élections législatives anticipées, selon les sondages réalisés à la sortie des urnes.
Mais le sujet du jour sur les marchés reste la Fed, qui devrait donc annoncer une nouvelle baisse de taux après celle de juillet, la première depuis la crise financière, dans un environnement marqué par la peur d'une récession sur fond de conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine.
Le communiqué de politique monétaire tombera à 18h00 GMT, suivi 30 minutes plus tard de la conférence de presse du président de l'institution, Jerome Powell, dont les indications pour la suite des événements sont très attendues par les marchés.
La probabilité d'une baisse de taux a fondu à 56,5% contre 92% il y a une semaine, selon le baromètre FedWatch de CME Group, mais les analystes de Saxo Banque n'ont aucun doute sur ce qu'annoncera la banque centrale américaine.
"La baisse de taux par la Fed est acquise et déjà prise en compte par le marché", écrivent-ils dans une note.
"La baisse des taux sera principalement motivée par des facteurs externes tels que la guerre commerciale et, surtout, le resserrement des conditions de financement à l'échelle mondiale dû à la pénurie de financement aux États-Unis", argumentent-ils.
VALEURS EN EUROPE
En Bourse en Europe, les variations sectorielles sont modérées.
Les valeurs du luxe souffrent avec des replis de 4,86% pour Richemont (SIX:CFR), 5,39% pour Moncler (MI:MONC) et 3,17% pour Swatch après une note d'UBS, qui dégrade le secteur à "neutre" contre "surpondérer".
Les fournisseurs d'Apple (NASDAQ:AAPL) tirent leur épingle du jeu après les bons chiffres de précommandes pour le nouvel iPhone. A Paris, STMicro prend 1,83%, la plus forte hausse du CAC derrière Publicis (PA:PUBP) (+2,04%).
A la hausse également, EDF (PA:EDF) prend 3,62%, dans le peloton de tête du SBF 120, après avoir dit ne pas avoir à ce stade l'intention de fermer un ou plusieurs réacteurs nucléaires en raison d'anomalies concernant les soudures de certains équipements.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans perd près de quatre points de base pour repasser sous 1,78%, reflétant les anticipations d'une baisse de taux aux Etats-Unis.
En Europe, le Bund à 10 ans, taux de référence de la zone euro, recule de trois points de base à -0,505%.
CHANGES
La situation est relativement calme sur le marché des devises, comme c'est souvent le cas avant les annonces d'une grande banque centrale. Le dollar prend 0,2% face à un panier de devises de référence et l'euro perd un peu de terrain, autour de 1,1048 dollar.
La livre sterling cède 0,3% face au dollar et 0,1% face à l'euro après l'annonce d'un fort ralentissement de l'inflation en Grande-Bretagne au mois d'août.
PÉTROLE
Les deux contrats de référence sur le brut perdent environ 1%, autour de 63,92 dollars le baril pour le Brent de mer du Nord et de 58,73 dollars pour le brut léger américain (WTI).
(Édité par Jean-Michel Bélot)