par Carolina Mandl et Bansari Mayur Kamdar
(Reuters) - La Bourse de New York a fini en ordre dispersé mercredi, seul le Dow Jones terminant dans le vert, après avoir peu réagi à l'annonce par la Réserve fédérale (Fed) d'une hausse des taux d'intérêt portant ceux-ci à un pic inédit depuis la crise financière mondiale, une décision qui alimente l'hypothèse que son cycle de resserrement monétaire touche à sa fin.
L'indice Dow Jones a gagné 0,23%, ou 82,05 points, à 35.520,12 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 0,71 point, soit 0,02%, à 4.566,75 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 17,27 points (0,12%) à 14.127,28 points.
Le Dow Jones a connu une séance en dents de scie, avant de s'installer dans le vert, profitant notamment des gains Boeing (NYSE:BA) qui a fait état d'une perte trimestrielle inférieure aux prévisions. Il s'agit de la treizième séance consécutive de hausse de l'indice, une série inédite depuis 1987.
A l'issue de sa réunion de deux jours de politique monétaire, la Fed a relevé les taux d'intérêt de 25 points de base, comme attendu, soit la onzième hausse qu'elle a opérée en douze réunions, après une pause en juin.
Le patron de la banque centrale américaine, Jerome Powell, a déclaré en conférence de presse que la Fed prendrait ses décisions réunion après réunion en étudiant de près les données économiques, indiquant toutefois qu'une baisse des taux cette année était très peu probable.
Goldman Sachs (NYSE:GS) a dit dans une note à ses clients que le communiqué de la Fed ne signalait pas la fin de la campagne de hausse des taux mais que la banque centrale américaine s'attendait cependant à marquer une pause en septembre.
"Le message pour le marché est que le curseur n'a pas bougé. Il y a toujours la crainte d'une grosse surprise", a commenté Angelo Kourfafas, stratégiste chez Edward Jones.
Pour Brent Schutte, directeur des investissements chez Northwestern Mutual Wealth Management, le patron de la Fed a fait clairement comprendre que celle-ci attendrait d'étudier les données économiques pour prendre ses futures décisions.
En cette semaine marquée aussi par une vague de résultats d'entreprises, les grandes valeurs technologiques ont connu une séance contrastée.
Selon des données Refinitiv, 77,6% des 152 entreprises du S&P-500 ayant publié leurs résultats ont battu les attentes.
En dépit d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice trimestriels supérieurs aux attentes, Microsoft (NASDAQ:MSFT) a reculé de 3,72% après avoir dévoilé mardi un lourd plan d'investissement pour répondre à la demande de services liés à l'intelligence artificielle (IA).
Alphabet (NASDAQ:GOOGL), pour sa part, a pris 5,78% à la suite de résultats sur la période avril-juin ayant battu le consensus de Wall Street, grâce à une demande solide pour ses services d'informatique dématérialisée ("cloud") et un rebond des ventes publicitaires.
Meta Platforms (NASDAQ:META), qui communiquait ses résultats après la clôture, a fini en légère hausse dans le sillage de l'annonce par la division "cloud" du géant chinois Alibaba (NYSE:BABA) qu'elle soutiendrait le modèle d'IA du propriétaire de Facebook.
Snap (NYSE:SNAP) a plongé de 14,23% au lendemain de l'annonce de prévisions revues à la baisse pour le troisième trimestre, l'application de messagerie photo éprouvant des difficultés à obtenir des parts du marché publicitaire sur les plateformes en ligne.
(version française Jean Terzian)