PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini mardi dans le rouge, le regard toujours tourné vers les banques centrales dont elles redoutent qu'elles ne s'orientent vers des politiques monétaires moins accommodantes.
À Paris, le CAC 40 a cédé 0,48% (25,04 points) à 5.140,60 points. À Francfort, le Dax, soutenu par la bonne tenue du secteur automobile, n'a perdu que 0,07% tandis qu'à Londres, le FTSE abandonnait 0,55%.
L'indice britannique a réduit ses pertes quand la livre sterling s'est retournée à la baisse après un discours du gouverneur adjoint de la Banque d'Angleterre, Ben Broadbent, dans lequel il a évité de s'exprimer sur la trajectoire des taux d'intérêt.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a cédé 0,71%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,39% et le Stoxx 600 0,65%.
La plupart des indices sectoriels européens ont fini en territoire négatif à l'exception notable de l'automobile (+0,96%) et des ressources de base (+0,52%).
A Paris, TechnipFMC (PA:FTI) (+2,3%) et ArcelorMittal (AS:MT) (+1,7%) terminent en haut du CAC, avec Peugeot (PA:PEUP) (+1,19%), Valeo (PA:VLOF) (+0,91%) et Renault (PA:RENA) (+0,64%) juste derrière.
Le repli le plus marqué de l'indice large Stoxx 600 est pour l'éditeur britannique Pearson (LON:PSON), qui a cédé plus de 5% après avoir gagné plus de 2% en début de matinée. Le groupe a annoncé la vente de 22% du capital de Penguin Random House à son partenaire allemand Bertelsmann pour environ un milliard de dollars (878 millions d'euros) mais les investisseurs s'inquiètent du versement d'un dividende inférieur à leurs attentes et des difficultés structurelles de l'éditeur.
Sur les marchés obligataires, les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro sont orientés en hausse sur des anticipations de signaux de la Réserve fédérale en faveur de la poursuite de la hausse des taux et d'une éventuelle réduction de son énorme bilan. La présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, doit s'exprimer mercredi et jeudi devant les commissions des services financiers de la Chambre des représentants et du Sénat.
Le dollar profite des anticipations d'une poursuite du resserrement monétaire aux Etats-Unis : il a touché un plus haut de près de quatre mois face au yen et s'est inscrit en hausse face à un panier de devises de référence avant de se stabiliser.
Les cours du pétrole sont repartis à la hausse mais restent sensibles aux craintes persistantes sur la surabondance de l'offre mondiale.
A Wall Street, où le coup d'envoi des publications du deuxième trimestre a été donné notamment par PepsiCo, les indices évoluent en baisse modérée. A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones et le S&P 500 perdent autour de 0,3% tandis que le Nasdaq abandonne 0,1%.
JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citigroup (NYSE:C) publieront leurs résultats vendredi.
Au total, les résultats des sociétés du S&P-500 sont attendus en hausse de 7,9% au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2016.
(Patrick Vignal)