MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, les principales bourses à travers le monde ont terminé en ordre dispersé. Ainsi, alors que le Vieux Continent a clôturé une nouvelle séance en territoire négatif, Wall Street a tiré profit des minutes de la FED pour rebondir en fin de séance. Le Dow Jones s’est adjugé 1.64% à 16 994.22 points, le S&P 500 1.75% à 1 968.89 points, et le Nasdaq affiche un fort rebond de 1.90% à 4 468.59 points. Un peu plus tôt dans la journée, les bourses européennes n’ont pas eu d’annonces pour décoller et on continuait à souffrir dans le sillage de cette semaine. Le CAC 40 a cédé 0.97% à 4 168.12 points, le DAX 1.00% à 8 995.33 points et le FTSE n’a reculé que de 0.21% à 6 482.24 points.
Les investisseurs attendaient donc avec impatience les minutes de la FED et n’ont pas été déçus. En effet, face au fort recul du chômage le mois dernier, nombre d’investisseurs se montraient « inquiets » sur un calendrier de hausse des taux plus précoce. Néanmoins, au vue du compte rendu, les investisseurs semblent s’attendre à une remontée très lente et progressive des taux pour les années à venir. De plus, face au ralentissement économique à travers le monde, la forte hausse du billet vert au cours du dernier trimestre devrait permettre de diminuer le coût des importations, et donc pourrait ralentir la progression de l’inflation américaine.
Un peu après la clôture du marché, le « bal » de la saison des résultats a débuté avec Alcoa (NYSE:AA) qui a publié des résultats supérieurs aux attentes avec 31 cents de profit contre 22 attendu et 11 précédemment. Les investisseurs continueront de scruter avec attention les résultats des entreprises et tout particulièrement celles dont le chiffre d’affaire dépend fortement des exportations.
Il y a quelques dizaines de minutes, la Bourse de Tokyo a fini en territoire négatif après avoir concédé 0.75% à 15 478.93 points, pénalisée par les valeurs exportatrices. En effet, le compte rendu de la FED a fait baisser le billet vert contre le Yen, ce qui pénalise les exportations.
FOREX
Sur le marché des devises, la monnaie unique européenne consolidait un peu face au dollar, en attendant la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
En fin de journée, après la parution de ces minutes, certains membres de l'institution américaine estimaient que la montée du dollar pourrait porter préjudice à l'économie américaine en pesant sur ses exportations. Le renforcement du billet vert risque par ailleurs, en rendant les importations bon marché, de ralentir la remontée de l'inflation américaine dont l'objectif annoncé par la Réserve Fédérale est de 2% ,avant que soit envisagée une remontée des taux d'intérêt. La Fed pourrait donc prendre son temps avant de relever ses taux.
De son côté, l'euro continuait à pâtir des perspectives moroses pour la zone euro dont la croissance a été nettement revue à la baisse mardi par le Fonds monétaire international (FMI) à 0,8% cette année et 1,3% en 2015. La zone euro pourrait souffrir davantage en cas de déflation et d'affaiblissement de la demande, selon les déclarations du FMI.
Peu de temps auparavant, un nouvel indicateur décevant sur l'industrie allemande, avec un recul de 4% de la production industrielle en août sur un mois, venait d'être publié, au lendemain de l'annonce d'une baisse de 5,7% des commandes à l'industrie sur la même période, un repli là encore plus fort qu'anticipé par le consensus.
Les cambistes ont depuis opté pour quelques prises de profit sur le dollar, permettant ainsi à l'euro de tenter de se reprendre quelque peu.
Outre-Manche, la livre britannique perdait du terrain face à l'euro, à 0,7882 livre pour un euro avant le discours du président de la Banque of England, Mark Carney ce midi, et une éventuelle hausse des taux d’intérêt. Face au dollar, la devise britannique s’échangeait à 1,6172 dollar pour une livre.
Face à la devise nippone, le billet vert s’est renforcé de 0,4 pour cent à ¥ 108,44. La monnaie unique européenne, de son coté, s’est renforcée de 0,5 pour cent à ¥ 137,51 pour un euro .
Du côté des devises plus exotiques, la journée de mercredi a été marquée par un fort affaiblissement de la monnaie russe. Le président Vladimir Poutine est sous pression alors que les Etats-Unis et l'Union européenne continuent d’imposer des sanctions sur l'économie russe et les investisseurs retirent progressivement l'argent du pays. La Banque de Russie aura probablement besoin de réinjecter 30 milliards de dollars en fin d'année pour ralentir le déclin de la monnaie, qui a perdu 14% par rapport au dollar sur le trimestre passé.
Le rouble a baissé pour la neuvième fois en 10 jours contre un panier euro-dollar, glissant de 0,5% à 44,9587 rouble pour un dollar.
En Turquie, la lire a chuté après que les manifestants se soient battus avec la police et dans certaines régions, avec des membres de groupes islamistes locaux, selon les médias turcs. L'effusion de colère est survenue après l’immigration de populations kurdes de Syrie qui n'ont pas réussi à arrêter l'État islamique avançant dans la périphérie de Kobane, une ville à majorité kurde que les djihadistes assiègent depuis trois semaines.
La lire s’affaiblit pour la seconde journée consécutive à 2,2848 contre le dollar.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le pétrole reste orienté à la baisse après la publication des stocks américains. Le Département américain de l’Energie a fait état d’une hausse des stocks de brut de 5 millions de barils soit un chiffre bien supérieur au consensus. Même constat du côté des réserves d’essence qui ont augmenté de 1,2 million de barils. Dans une phase de transition entre la période estivale et la période hivernale, la hausse des stocks pourraient encore s’accentuer. Cette hausse des stocks se fait dans un contexte où les perspectives économiques sont moroses. L’absence de réaction de l’OPEP pour faire baisser l’offre est un poids supplémentaire. Ces craintes autour de l’abondance de l’offre ont fait oublier la baisse du dollar à l’issue des minutes du FOMC qui n’a pas profité à l’or noir.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 87,6 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 91,5 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or a tiré profit de la publication des minutes du FOMC qui ont contribué à affaiblir le dollar. La FED a en effet montré des signes d’inquiétude sur la croissance des Etats-Unis qui pourraient être impactée négativement par le ralentissement économique mondial. Le dollar a perdu du terrain suite à ces annonces profitant ainsi à l’or. L’once d’or se traite ce matin contre 1 226 dollars.