MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, Wall Street a clôturé dans le rouge hier soir au milieu d’une séance faible en annonce et principalement tournée vers les nouveautés présentées par Apple (NASDAQ:AAPL). Le Dow Jones a perdu 0.57% à 17 013.87 points, le Nasdaq 0.87% à 4 552.29 points, et le S&P 500 0.65% à 1 988.44 points. Les investisseurs, faute de publications macroéconomiques, se sont donc tournés vers la conférence de la marque à la pomme qui a terminé en baisse de 0.38% après avoir grimpé de près de 5% suite à la présentation de la montre connectée, ce qui a permis très brièvement au Nasdaq d’évoluer dans le vert pendant quelques instants. Fautes d’innovations majeures, les opérateurs de marché ont semblé déçu par cette conférence. Les autres grands du Nasdaq ont également souffert, comme Twitter (NYSE:TWTR) qui a cédé 2.67% et Facebook (NASDAQ:FB) en recul de 1.57%. Seul le concurrent direct d’Apple, Microsoft (NASDAQ:MSFT) a progressé de 0.62%.
Wall Street a subi des prises de bénéfices après les récents records des indices. De plus le marché a également été victime d’une hausse des taux sur le marché obligataire alors que certains investisseurs spéculent sur un relèvement des taux directeurs par la FED.
Un peu plus tôt dans la journée, les principales bourses européennes avaient enchainé une nouvelle séance en territoire négatif dans un climat d’incertitude autour du conflit russo-ukrainien et du referendum sur l’indépendance de l’Ecosse.
Dans le sillage de Wall Street hier, les bourses européennes sont attendues dans le rouge ce matin à l’ouverture dans un contexte d’incertitude politique et faute de nouveaux catalyseurs aujourd’hui également. Selon les premières indications disponibles, le CAC 40 pourrait reculer de 0.09%, le DAX pourrait perdre 0.13% ce matin tandis que le FTSE pourrait céder de 0.02%.
De son côté la Bourse de Tokyo a fini en hausse il y a quelques minutes en se reprenant en fin de séance grâce notamment à un nouveau pic du billet vert face au yen ce qui, une fois de plus, favorise les valeurs exportatrices. L’indice Nikkei engrange 0.25% à 15 788.78 points.
FOREX
Sur le marché des devises, la monnaie unique consolide face au dollar après les annonces de la BCE la semaine dernière.
L’euro s’échange aux encablures de $1,2940 ce matin. Hier, la paire a atteint son cours le plus bas depuis juillet 2013, franchissant le seuil des $1,2860 à 8 heures avant d’entamer son rebond.
En effet, hier, les taux d'emprunt en zone euro, se sont en effet repris rendant plus rémunératrice et attractive la monnaie unique. L'euro reste toutefois sous la pression des mesures d'assouplissement monétaire prises la semaine dernière par le directeur de l’institut monétaire Mario Draghi (baisse du taux directeur, rachats de dettes privées) et par les inquiétudes des investisseurs quant aux conséquences sur l'économie européenne des sanctions à l’encontre de la Russie.
Au Royaume-Uni, la devise britannique reste elle aussi, sous pression dans l’attente du référendum sur l’indépendance de l’Ecosse le 18 septembre prochain. Après la publication dimanche d'un sondage qui a affolé les milieux politiques et économiques en donnant pour la première fois gagnants les indépendantistes écossais, un nouveau sondage publié mardi montre que les deux camps sont au coude à coude. Mardi, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, laissait entendre que la BoE pourrait commencer à relever son taux directeur à partir du printemps prochain. La livre britannique baissait face à l'euro, à £0,8033 pour un euro mais se stabilisait face au billet vert, à $1,6105 pour une livre.
Concernant le yen, la devise européenne continue de gagner du terrain face à la monnaie nippone, s’échangeant aux alentours des 137,70 yens. Le dollar progressait aussi face à la devise japonaise, à 106,38 yens. Le billet vert atteint des seuils qu’il n’avait plus atteint depuis 2008 face à la devise japonaise. Le dollar se maintenait ainsi au-dessus du seuil des 106 yens mardi, qu'il n'avait plus franchi depuis 2008, et a atteint en début de séance un nouveau sommet en 14 mois face à l'euro.
Du coté des devises mineures, la Livre turque recule face à la grande majorité des devises internationales après l'adoption hier de nouvelles lois jugées restrictives pour les libertés individuelles. La devise turque s’affaiblit face à la monnaie unique à 2,8408 livres pour un euro. Le Parlement a décidé de renforcer le contrôle de l'Etat sur Internet, et a octroyé au gouvernement la possibilité d'accéder à l'historique de navigation des internautes et de fermer des sites ou bloquer des pages sans décision de justice préalable. Il justifie cette réglementation par le souci du maintien de la "sécurité nationale, de restauration de l'ordre public et de prévention des crimes".
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le pétrole tentait de reprendre de la hauteur hier. Les investisseurs attendent le rapport du Département américain de l’Energie sur l’évolution des stocks aux Etats-Unis. Les analystes anticipent une nouvelle baisse des stocks de brut de l’ordre de 1,2 million de barils. Malgré ce répit, la tendance reste fragile sur l’or noir. Le renforcement du dollar se poursuit et maintient ainsi les cours sous pression. Par ailleurs, le Brent, de son côté, poursuit son mouvement de baisse. Le Brent souffre de la faiblesse de la demande en Europe alors que l’offre est toujours aussi abondante.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 92,75 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 99,2 dollars.
Sur le front des métaux précieux, la tendance reste déprimée sur l’or. Le métal jaune évolue proche de ses plus bas en trois mois. Le renforcement du dollar et la spéculation autour d’un relèvement des taux de la FED pèsent sur l’or. L’once d’or se traite ce matin autour des 1 257 dollars.