Grand retour de Total en Iran pour y exploiter un important champ gazier

Publié le 08/11/2016 11:55
Mis à jour le 08/11/2016 12:01
Le champ gazier de Pars Sud dans le port iranien de Assaluyeh, le 19 novembre 2015 (Photo ATTA KENARE. AFP)
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Le champ gazier de Pars Sud dans le port iranien de Assaluyeh, le 19 novembre 2015 (Photo ATTA KENARE. AFP)

Le groupe français Total (PA:TOTF) a signé mardi à Téhéran un accord pour l'exploitation d'un grand champ gazier en Iran, devenant la première grande compagnie occidentale du secteur pétrolier et gazier à revenir dans ce pays depuis la levée des sanctions internationales en janvier.

L'accord préliminaire concerne le développement et l'exploitation de la phase 11 du champ gazier de Pars Sud, d'un montant de 4,8 milliards de dollars d'investissements, dont une première tranche de 2 milliards, selon un communiqué du ministère iranien du Pétrole.

L'accord a été signé au nom de Total par Stéphane Michel, directeur de l'exploration et de la production du groupe pour le Moyen-Orient.

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a assisté à la cérémonie de signature et remercié le groupe français "qui a toujours été un pionnier et a accepté (par le passé) de venir en Iran dans des conditions difficiles".

Total détiendra 50,1% des parts du consortium qui exploitera le champ gazier, suivi du groupe China national petroleum corporation (CNPC) avec 30% et de l'Iranien Petropars (19,9%), selon Gholamreza Manouchehri, vice-président de la Compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC) dont dépend Petropars.

L'accord définitif doit être signé début 2017 et la production commencer au bout de 40 mois. La durée du développement et de l'exploitation du champ sera de 20 ans, avec une rentabilité des investissements prévue au bout de 10 ans.

Quelque 70% des équipements utilisés pour le développement et l'exploitation de la phase 11 de Pars Sud seront fabriqués en Iran, selon M. Zanganeh.

Pars Sud, propriété de l'Iran et du Qatar, est le plus grand gisement de gaz naturel au monde.

- 'Reconnaissance majeure' -

"Total est honoré d’avoir été choisi par la NIOC: il s’agit là à la fois d’une reconnaissance majeure de notre compétence technique et du long partenariat que notre groupe a su tisser avec l’Iran au fil des années", a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de Total, dans un communiqué publié à Paris.

En 2004, Total avait déjà conclu un accord de principe avec l'Iran pour le développement de cette phase et pour la construction d'une usine de GNL censée traiter sa production. Mais cet accord n'avait jamais été finalisé.

"Les Iraniens nous ont demandé de reprendre (la phase 11) dans le cadre d'un contrat d'un nouveau type avec des conditions différentes de ce qu'on avait pu connaître début 2000. C'est un contrat de meilleure qualité puisque c'est un contrat de 20 ans, où on va produire l'équivalent de 18 milliards de m3 par an, ce qui est une très grosse production", a ensuite précisé M. Pouyanné lors d'une conférence téléphonique.

"Si ça nous ouvre d'autres opportunités, tant mieux", a ajouté le PDG de Total en rappelant que son groupe "s'intéressait également à des projets dans le domaine de la pétrochimie".

En juin 2009, Téhéran avait signé un accord de près de cinq milliards de dollars avec la société chinoise CNPC pour le développement de la phase 11 du champ de Pars Sud. Un accord qui a été annulé début 2013 car la compagnie chinoise n'avait pas honoré ses engagements.

L'Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz après la Russie.

La conclusion en juillet 2015 d'un accord entre les grandes puissances et l'Iran sur son programme nucléaire, a permis la levée en janvier d'une partie des sanctions internationales contre Téhéran.

L'Iran a pu ainsi reprendre ses exportations de pétrole vers l'Europe et entend développer et exploiter, en coordination avec des grands groupes étrangers, ses immenses réserves.

"Nous allons signer dans les deux ou trois semaines à venir un autre accord qui sera aussi important que celui-ci, notamment avec des compagnies européennes", a déclaré à des journalistes Amir Hossein Zamani Nia, vice-ministre iranien du Pétrole, chargé des relations internationales et commerciales.

Depuis la levée des sanctions, Total est la troisième grande entreprise française à revenir en Iran après les groupes automobile PSA (PA:PEUP) et Renault (PA:RENA).

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