par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse lundi et les Bourses européennes évoluent également prudemment dans le vert à mi-séance dans un contexte de marché relativement calme où les investisseurs digèrent encore les données macroéconomiques sur l'inflation et la conjoncture de la semaine dernière. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en progression de 0,37% pour le Dow Jones, de 0,36% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,26% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 gagne 0,35% à 7.441,12 vers 12h00 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,15% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,46%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,34%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,17%, le Stoxx 600 de 0,36%.
Hormis les incertitudes sur le plafond de la dette américaine, de nouvelles discussions entre républicains et démocrates étant prévues mardi, aucun élément majeur n'est de nature à susciter de la volatilité sur les marchés.
Les investisseurs prendront connaissance dans la semaine de l'indice Zew du sentiment des investisseurs en Allemagne, des chiffres définitifs de l'inflation en zone euro et des données des ventes au détail aux Etats-Unis, alors que des interventions de banquiers centraux sont prévues vendredi, notamment celle du président de la Fed Jerome Powell.
Dans les statistiques du jour, la production industrielle de la zone euro a baissé plus que prévu en mars, de 4,1%, sur un mois et de 1,4% sur un an, selon Eurostat.
La Commission européenne, elle, a revu à la hausse sa prévision de croissance pour 2023 à 1,1% et à 1,6% pour 2024 contre 0,9% et 1,5% précédemment. La prévision d'inflation de la CE, en revanche, a été relevée à 5,8% en 2023 et 2,8% en 2024, contre 5,6% et 2,5% auparavant. La Banque centrale européenne (BCE), elle, indique dans une étude que l'impact du resserrement monétaire sur l'inflation ne se fera pleinement sentir qu'en 2024.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Elon Musk, le patron du constructeur automobile Tesla (NASDAQ:TSLA), participe ce lundi au sommet "Choose France" à Versailles qui devrait attirer une trentaine de projets d'investissements de la part des groupes comme Pfizer (NYSE:PFE) ou encore Morgan Stanley (NYSE:MS).
Oneok (NYSE:OKE) recule de 5,9% en avant-Bourse après l'annonce dimanche du rachat de l'opérateur d'oléoducs Magellan Midstream Partners (+7,0% en avant-Bourse) pour environ 18,8 milliards de dollars (17,3 milliards d'euros), dette comprise.
VALEURS EN EUROPE
Sur le Stoxx 600 pratiquement tous les grands secteurs sont dans le vert, les meilleures performances étant pour les ressources de base (+1%), le transport et le tourisme (+1,01%), ainsi que les compartiments défensifs de l'immobilier (+1,31%), des télécoms (+0,69%) et des "utilities" (+0,71%).
Dans l'actualité des entreprises, Axa (EPA:AXAF) gagne 2,47% après avoir fait état au premier trimestre d'une solvabilité financière plus élevée qu'attendu.
Siemens (SIX:SIEGn) Energy avance de 2,32% après le relèvement de ses perspectives de ventes pour cette année.
La banque espagnole BBVA (BME:BBVA), particulièrement exposée à la Turquie, cède 4,24% au lendemain de l'élection présidentielle turque marquée par une incertitude sur le second tour qui doit opposer Recep Tayyip Erdogan à Kemal Kiliçdaroglu.
TAUX Le rendement des emprunts d'Etat en Europe et aux Etats-Unis progressent dans le sillage de la remontée des anticipations de hausse de l'inflation.
Celui du Bund allemand à dix ans prend environ trois points de base, à 2,301%, et son équivalent américain 2,6 points, à 3,4887%.
CHANGES Le dollar reprend lundi son souffle (-0,21%) face à un panier de devises de référence après avoir touché un pic de cinq semaines à 102,75 points.
L'euro en profite pour remonter à 1,0877 dollar (+0,27%).
La livre turque, elle, est tombée à son plus bas niveau depuis deux mois, à 19,6 pour un dollar, après le premier tour de la présidentielle turque.
PÉTROLE
Les cours pétroliers, qui ont affiché vendredi une quatrième semaine consécutive dans le rouge, sont soutenus lundi par les signes de tensions sur l'approvisionnement résultant de la réduction de la production de l'Opep et de ses alliés, ce qui prend le pas sur les inquiétudes liées à la demande des Etats-Unis et de la Chine.
Le Brent cède 0,55% à 74,58 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,61% à 70,47 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)