PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi une séance en dents de scie faute de catalyseur susceptible d'imposer une tendance claire après les plus hauts des derniers jours.
L'attente de la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine a en outre incité les investisseurs à la prudence.
À Paris, le CAC 40 a fini pratiquement stable à 6.130,66 points tandis qu'à Francfort, le Dax abandonnait 0,24% et qu'à Londres, le FTSE 100, dopé par la faiblesse de la livre sterling, avançait de 0,91%.
L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,34%, le FTSEurofirst 300 0,15% et le Stoxx 600 0,22%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi sans tendance claire mais dans des marges étroites: le Dow Jones et le Nasdaq Composite abandonnaient 0,1% alors que le Standard & Poor's 500 était stable.
Après un premier trimestre très positif pour les actions et les récents records inscrits par ces derniers comme par le Stoxx 600, les marchés attendent de nouvelles indications sur l'évolution possible des stratégies des grandes banques centrales, ce que pourraient leur apporter les "minutes" de la Fed attendues à 18h00 GMT.
L'approche de la saison des résultats trimestriels, qui débutera la semaine prochaine aux Etats-Unis, est aussi propice à la prudence, même si les analystes tablent sur une forte hausse des profits des sociétés cotées par rapport aux trois premiers mois de 2020.
LES INDICATEURS DU JOUR
En Europe, les résultats définitifs des enquêtes PMI d'IHS Markit montrent que l'activité des entreprises de la zone euro a renoué avec la croissance en mars malgré les nouvelles mesures de restrictions sanitaires prises dans plusieurs pays.
Aux Etats-Unis, le déficit commercial a inscrit un record en février à 71,1 milliards de dollars (59,8 milliards d'euros), conséquence d'une reprise de l'activité économique plus rapide aux Etats-Unis que chez leurs principaux partenaires.
VALEURS
Les meilleures performances sectorielles du jour en Europe sont pour les compartiments défensifs de l'immobilier (+0,79%) et de l'assurance (+0,58%) alors qu'à la baisse, celui de la santé a cédé 0,9% et celui des hautes technologies 0,86%.
La plus forte hausse du Stoxx 600 est pour EDF (PA:EDF), dont le cours a bondi de 10,47% après les informations de Reuters selon lesquelles l'Etat français serait prêt à débourser 10 milliards d'euros pour racheter les parts des actionnaires minoritaires.
Société générale (PA:SOGN) a gagné 0,07% après l'annonce de négociations exclusives sur la vente de sa filiale de gestion d'actifs Lyxor à Amundi (+2,91%) pour 825 millions d'euros.
A Londres, AstraZeneca (LON:AZN), en repli de 1,17% en clôture, a creusé ses pertes après les annonces des autorités de santé européennes sur un possible lien entre son vaccin contre le COVID-19 et des cas de caillots.
CHANGES
Le dollar cède du terrain face aux autres grandes devises (-0,04%), non loin du plus bas de deux semaines touché en début de journée, et se dirige vers une troisième séance consécutive de repli après un mois de mars très favorable.
L'euro en a profité pour remonter à plus de 1,19 dollar pour la première fois depuis le 23 mars.
La livre sterling, elle, a subi des prises de bénéfice, revenant au plus bas depuis une semaine face au billet vert (-0,56%) et depuis près de cinq semaines face à la monnaie unique (-0,64%).
TAUX
Les rendements obligataires de référence de la zone euro, qui reculaient en début de journée, ont fini la séance pratiquement inchangés, celui du Bund allemand à dix ans terminant à -0,322% après avoir oscillé entre -0,343% et -0,314%.
Sur le marché américain, le dix ans poursuit son repli à 1,6402%, près de 13 points de base en dessous du plus haut de plus d'un an inscrit mercredi dernier à 1,776%.
PÉTROLE
Orienté à la hausse en début de séance, le marché pétrolier est ensuite passé dans le rouge et n'a que brièvement réduit ses pertes à l'annonce par l'Energy Information Administration (EIA) d'une baisse plus marquée qu'attendu (-3,5 millions de barils) des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Le Brent abandonne 1,39% à 61,87 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 1,58% à 58,39 dollars.
Les cours souffrent entre autres des spéculations sur un possible allègement des sanctions internationales qui limitent les exportations de l'Iran, après le début des discussions sur le programme nucléaire de Téhéran mardi à Vienne.
(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)