par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse timide et les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé à mi-séance jeudi, la prudence pesant sur la tendance boursière après les récent records tandis que les cours du pétrole reculent.
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une progression de 0,17% pour le Dow Jones, de 0,28% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,54% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,12% à 7.165,22 points vers 12h10 GMT et à Francfort, le Dax avance de 0,06% tandis qu'à Londres, le FTSE 100 cède 0,18%
L'indice EuroStoxx 50 est stable alors que le FTSEurofirst 300 abandonne 0,1% et le Stoxx 600 0,07%.
Le CAC 40 et le Dax ont inscrit des records en matinée, tout comme le marché suisse, et le Stoxx 600 reste à proximité du plus haut historique atteint mercredi mais certains investisseurs notent des signes de reflux de l'appétit pour le risque avec la fin de la saison des résultats.
La suite de la séance sera animée entre autres par les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage et par l'indice "Philly Fed" d'activité dans le nord-est des Etats-Unis.
PÉTROLE
Le marché pétrolier reste orienté à la baisse même s'il a repris une partie du terrain cédé en début de séance après les informations sur un éventuel recours aux réserves stratégiques dans plusieurs pays.
L'administration Biden a demandé à plusieurs pays grands consommateurs de pétrole, dont la Chine, l'Inde et le Japon, d'envisager un recours à leurs réserves stratégiques de brut, a-t-on appris de plusieurs sources informées des discussions.
À Pékin, l'administration concernée s'est refusée à commenter directement l'appel américain mais a déclaré envisager de puiser dans les réserves.
Ces informations ont fait brièvement retomber le cours du Brent sous 80 dollars le baril, au plus bas depuis six semaines. Il ne cède plus que 0,35% à 80,00 dollars le baril tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonne 0,56% à 77,92 dollars.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Cisco (NASDAQ:CSCO) Systems pourrait peser sur le Dow Jones: le titre du spécialiste des équipements de réseaux perd plus de 6% dans les échanges en avant-Bourse après une prévision de chiffre d'affaires trimestriel inférieure au consensus de marché.
VALEURS EN EUROPE
Le repli du pétrole pénalise le secteur européen de l'énergie, dont l'indice Stoxx perd 1,53%, TotalEnergies 1,36%, BP (LON:BP) 1,77% et Royal Dutch Shell (AS:RDSa) 1,94%.
A l'opposé, le compartiment automobile progresse de 0,5%, tiré entre autres par Daimler (DE:DAIGn) (+1,71%) après une recommandation d'achat de Berenberg.
Dans l'actualité des résultats, Thyssenkrupp (+6,57%) profite de ses prévisions solides et de la perspective d'une entrée en Bourse de ses activités dans l'hydrogène alors que Vallourec (PA:VLLP) chute de 14,45% après avoir ajusté ses prévisions et annoncé la mise en vente de ses activités en Allemagne.
En tête du CAC 40, Hermès (PA:HRMS) s'adjuge 4,87% et a atteint un plus haut historique, profitant selon une source de marché d'informations selon lesquelles le groupe de luxe pourrait intégrer l'indice EuroStoxx 50.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, à 1,5992%, ne regagne qu'une petite partie du terrain cédé mercredi après un pic à 1,65% qui a déclenché des achats à bon compte.
Ceux des emprunts d'Etat de référence en Europe reculent, le dix ans allemand revenant à -0,257% et le français à 0,097%.
CHANGES
Le dollar cède du terrain face aux autres grandes valeurs (-0,17%) après avoir atteint son plus haut niveau depuis 16 mois, un pic qui relance les interrogations sur sa capacité à poursuivre son ascension.
Ces doutes sont nourris entre autres par l'attente de la décision de Joe Biden sur la reconduction ou pas de Jerome Powell à la tête de la Réserve fédérale, la décision du président américain étant attendue d'ici la fin du mois.
L'euro remonte à 1,1343 dollar après être tombé mercredi sous 1,13 pour la première fois depuis juillet 2020.
Du côté des devises émergentes, la livre turque a touché un nouveau plus bas historique après une nouvelle baisse de 100 points de base du taux directeur de la banque centrale malgré une inflation proche de 20% sur un an.
(Édité par Blandine Hénault)